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31 août 2007

L'effet boomerang 


Je sens que Simon le Champion, va l'aimer ce prochain numéro de À Babord.

Parlant de l'IEDM, le nouveau ballon d'essaie de Claude Garcia sur la privatisation d'Hydro Québec semble être passé dans le beurre. Quand même Gérard Fillion - je me demande toujours s'il est payé par Radio-Can ou Bombardier celui-là - vous renvoie à vos devoirs... À ce sujet, quelques commentaires -parmi d'autres - tirés du blogue d'Eric Grenier:
Garcia est cinglé. Jamais tu peux vendre HQ pour 123 milions. 40-50 miliards est plus proche de la réalité. Pour te donner une idée, American Electric Power Co. Inc, qui opère environ 35 terawatt (HQ en opère 35 aussi environ), vaut 18 miliard (le FCF de AEP a été de 2.72 miliars en 2006, ça se compare à peu près aux 2.8 miliards d'HQ) AEP est une compagnie comparable à HQ. (El Vince)

Quant à la valeur de HQ sur les marchés boursiers, Garcia n'apporte aucun élément preuve. Juste un chiffre comme ça, qui - coïncidence remarquable - donne le même montant que la dette du Québec. À ce compte-là, je peux annoncer aussi que je suis capable de vendre mon bazou 1997, avec 230 000 kilos au compteur, 25 000 $ sur le marché du char usagé. Il va devoir être plus convaincant... (Eric Grenier)

"Intéressant aussi, l'IEDM ne prône pas la fin du monopole. Seulement sa privatisation." (Joe BLow)
Bref, du vrai travail d'amateur. Exactement ce à quoi nous convient régulièrement les propagandistes de l'IEDM. Quand même un "joe blow" te ramasse en deux lignes... Dire que ce bonhomme est sur le CA de la Caisse de dépot et, pire encore, il s'agit d'un ancien haut-fonctionnaire aux AFFAIRES SOCIALES.

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Blog day 


Cinq blogs à découvrir :

Le Sportnographe
: 110 % sur l'acide. À investir en ce début de saison.

La Poutine géante : On l'a découvert lors des dernières élections. Sais pas trop pourquoi on ne l'a jamais ajouté à notre blogroll. À découvrir.

Crooks and Liar: un classique. Le Daily show avant le Daily show...

HoyPG: Le Mexique, à gauche.

Sur les lignes : une chronique syndicale, comme on les aime...

Et puis tiens, tant qu'à y être, quelques liens supplémentaires en rafale: Wayne and Wax ; Lifehacker ; Movingback to Jamaica [gracieuseté de Postkrock...]

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Tous contre Fraisebec 


Le journaliste André Noël de La Presse ne lâche pas. Depuis le début de l'été, il nous informe régulièrement des mauvais traitements que doivent subir les travailleurs agricoles migrants dans les fermes québécoises. Tout y a passé : conditions de travail pénibles, expositions à des produits toxiques, propriétaires qui retiennent les passeports -, mais là, c'est le boutt, les travailleurs de Fraisebec n'ont pas le droit de sortir de la ferme et ne peuvent recevoir de visite. Bref, ça commence à ressembler à de l'esclavage:

Les propriétaires de la ferme FraiseBec ont appelé la police, mardi soir, pour expulser un prêtre qui était venu visiter les 138 travailleuses guatémaltèques et mexicaines de cette entreprise du nord de Montréal, considérée comme le plus important producteur de fraises au Canada. [...]

Des travailleuses sont venues à sa rencontre et se sont mises à parler avec lui et les deux personnes qui l'accompagnaient, dont un journaliste de La Presse. Nous leur avons demandé si elles pouvaient quitter la ferme à leur guise: elles ont répondu que cela leur était strictement interdit, à moins d'avoir une autorisation de leurs patrons. Qu'arriverait-il si elles ignoraient cette consigne? «Oh là lè, c'est impossible, a répondu l'une d'elles. On serait congédiées et renvoyées dans notre pays.»

Deux ou trois minutes plus tard, une des propriétaires, Isabelle Charbonneau, a surgi dans la pièce. Furieuse, elle a exigé le départ immédiat du missionnaire, du journaliste et du troisième visiteur, Roberto Nieto, ami du père Bolduc qui est déjà allé au Guatemala pour rencontrer des employées de FraiseBec.
Et c'est à ce moment là que la police est venue faire sa job de bras....

Voilà C'est ce qui se passe encore aujourd'hui dans une ferme près de chez vous. Au Québec. En 2007. À Ste-Anne-des-Plaines.

C'est aussi un bel exemple de la casuistique libre-échangiste. Parce qu'on libéralise ce que l'on veut bien et que, d'autre part, on protège certains marchés (agriculture), les paysans mexicains, désavantagés, sont contraints de se déplacer pour joindre les deux bouts. Mais au droit des marchandises de circuler, ne correspond pas celui des travailleurs. Et quand ceux-ci peuvent se déplacer, et bien, c'est dans des conditions d'exception, en marge du droit du travail où on les contraints, comme on le constate de plus en plus, à exercer leur métier, à la merci de propriétaires véreux.

Honte à vous Fraisebec. Honte aussi au consulat mexicain et au gouvernement canadien qui ferment les yeux sur ce genre de pratiques.

[n'hésitez pas à faire circuler l'article de M. Noël]

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29 août 2007

PSP et transparence 


Dans le but d'éviter les manifestations, devrait-on garder secrets les lieux des sommets ?

OUI: 60 %
NON: 40 %
Nombre de répondants : 5986
Sondage Canoe : 20 août 2007

Et oui, le bon peuple est capable de me faire royalement suer!

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28 août 2007

Dent pour dent 


Comme ça La Baie veut poursuivre la ville de Montréal. Fine. Pour ma part, je propose que l'on profite des rénovations pour construire une mur qui bloque l'accès au magasin à partir du métro.

Dire que la compagnie s'est construite en s'appropriant des terres publiques pour une poignée de change.

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26 août 2007

Forum social québécois : quelques témoignages 


Mais qu'est-ce que ce Forum social québécois. Pour le savoir, quoi de mieux que de demander à quelques-uns des milliers de participants. Passant de la gérance d'estrade au journalisme citoyen, Le Periscope a interrogé sept participants. Pourquoi étaient-ils là ? Qu'est-ce qu'ils y ont fait ? Qu'est-ce qu'ils retiennent de leur expérience?




Merci à ceux et celles qui ont bien voulu nous accorder un peu de temps.

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25 août 2007

Forum social québécois: revue de "presse" 


Après deux jours à courir d'un atelier à l'autre au FSQ, disons que je suis un peu trop brulé pour vous en faire un compte rendu exhaustif. Allons-y donc plutôt pour une petite revue de "presse".

Pour ce qui est de la presse écrite, comme je l'ai relevé hier, y'a pas grand chose à se mettre sous la dent. Notons toutefois que Le Devoir de ce matin s'est au moins donné la peine de reproduire, grosso modo, le communiqué de presse émis par les organisateurs.

Dépassant les attentes des organisateurs du premier Forum social québécois (FSQ), plus de 4200 participants, provenant des quatre coins du Québec, et du globe, sont réunis à l'UQAM et à la Place Emilie-Gamelin jusqu'à dimanche pour prendre part à ce grand rassemblement empreint de solidarité, de créativité, de liberté et de diversité. Depuis l'ouverture du FSQ, jeudi, plus de 950 nouveaux participants se sont ajoutés aux 3250 pré-inscrits. [NDLR: sans compter les inscriptions de samedi et les nombreux "non inscrits".]

Michel Monette nous offre quant à lui son résumé d'une des deux "grandes conférences" de vendredi soir:
j’étais présent à une grande conférence, au cours de laquelle j’ai entendu Françoise David appeller le Réseau Québécois sur l’Intégration Continentale (RQIC) à s’impliquer dans le débat sur les accommodements raisonnables. Il faut, a-t-elle dit avec beaucoup d’à propos, se porter à la défense de nos soeurs et frères venus d’ailleurs. (...) À la toute fin de la soirée, Brunelle a appelé à intervenir auprès du parlement québécois et des municipalités pour faire adopter des résolutions d’opposition au Partenariat Nord-américain pour la prospérité et la sécurité (PSP). Après tout, 14 des 50 États américains ont voté une telle résolution. Lors de son intervention, Françoise David avait aussi demandé de fouiller pour voir s’il n’y aurait pas un lien entre le PSP et les ports méthaniers de Cacouna et Rabaska. Après tout, ceux-ci vont surtout contribuer à la sécurité énergétique des États-Unis. Bonne question en effet. Je sors de cette conférence en me disant qu’il nous faudrait une nouvelle dérive des continents qui détacherait le Québec de l’Amérique du Nord pour aller le coller quelque part en Amérique du Sud. Du coup, on enlèverait une épine du pied à nos amis Canadiens.
Tout à fait d'accord avec M. Monette sur la nécessité d'une nouvelle dérive des continents. J'ajouterais à son résumé que Maude Barlow a réitéré sa demande concernant la nécessité de tenir une enquête sur les "techniques policières" plus que douteuses et mises en évidence cette semaine. Pense pas qu'elle lâche le morceau. Madame Barlow a également proposée son "top ten" des raisons pourquoi il faut s'opposer au PSP. Helga Serrano nous a parlé de la prolifération des bases militaires états-uniennes en Amérique du Sud (pour plus d'infos voir le site de No bases). Myriam Nobre, de la Marche Mondiale des Femmes a aussi livré un point de vue intéressant sur la question des alliances entre différents mouvements sociaux. L'intervention de Dorval Brunelle a quant à elle été mise en ligne par l'AMARC qui consacre plusieurs articles au FSQ.

De leur coté Cent Papiers et Goudaille nous promettent des articles de fond sur le contenu de divers ateliers. On les attends toujours, mais ce n'est pas moi qui va accuser M. Niquet, l'homme à tout faire du journalisme citoyen au Québec, de se tourner les pouces ! Voilà. C'est tout ce que j'ai pu trouver sur le web...

Fait à noter, je saluerai le tour de force réussi par le SETUE et l'ASSE qui ont réuni à la même table les leaders des trois grandes centrales syndicales québécoises - parait que ça ce n'était pas fait depuis deux ans - dans un atelier sur les alliances possibles entre le mouvement étudiant et les mouvements syndicaux en prévision des grèves de l'automne. Disons qu'Henri Massé en a eu plein la gueule... Reste à voir ce que ça donnera. LA FECQ et le FEUQ brillaient par leur absence. C'est à se demander s'ils ont des militants ?

Enfin, l'une des beautés du FSQ, c'est certainement de pouvoir se rendre compte que, oui, il y a des choses qui bougent, qu'il y a des alternatives et que de nombreux groupes sont actifs, ici et maintenant, afin de chercher des solutions contre l'apathie. Que M. Légaré se le tienne pour dit !

Sur ce, laissez moi vous renvoyer aux sites web de "notre sélection" des groupes présents au FSQ. Qui sait, cela vous permettra peut-être de "magasiner" votre militantisme. Et oui, on n'y échappe pas à cette foutue logique marchande.

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24 août 2007

Forum social Québec 


C'est parti. Un réel succès. Plus de 4500 inscriptions. Assez pour que l'organisation manque de programmes à distribuer. Des dizaines d'ateliers en même temps et plein de gens remplissant les salles. Wow. Félicitation aux organisateurs qui ont réussi à mobiliser malgré la quasi indifférence médiatique [mention spéciale à la radio de Radio-Canada]. Et dire qu'on se plaint que les altermondialistes n'ont rien à proposer et ne font que manifester!

By the way, on n'y a pas plus vu Pierre Légaré qu'à Montebello...

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Andrée Boucher: RIP 



Ayoye!! La nouvelle la plus rock'n'roll à sortir de l'autre bout de la 20 depuis le Sommet des Amériques et le départ des Nordiques (Damn you, Grosbut!! euh... Aubut!)...
À quelques mois des fêtes du 400e de la ville, ça va rocker dans la cabane pour sa succession! On fait des paris sur celle-ci? Sera-ce Marc Bellemare qui tentera ainsi de confirmer qu'il est bel et bien le plus grand opportuniste qui soit? La fille qui est genre chef de l'opposition mais que personne ne connait? Claude Larose qui reprendra du service(qu'est-il devenu lui au juste?)? Jeff Fillion ? André Arthur? Moi je miserais sur Patrick Roy!
Il faudra tout de même se souvenir de Mme Boucher pour avoir fait à l'automne 2005 la campagne électorale victorieuse la plus inusitée de toute l'histoire de la politique municipale:
Sans affiche, sans équipe électorale et avec un budget d'environ 5000 $, elle a ravi 45 % du vote.

Deux citations mémorables tirées de cette campagne:
« Il n'y a personne qui veut de vous! », Marc Bellemare, candidat de Vision Québec, en parlant à Mme Boucher.
« Quel débat minable, excusez l'expression, à cause de ce candidat », Andrée Boucher, en parlant de M. Bellemare.

Pour un peu plus de viande, voir le blog de Michel Hébert, journaliste à Médiamatin/Journal du Québec :
Il devra donc y avoir de nouvelles élections à Québec, cette année. Selon la loi, la mort de la mairesse Boucher oblige la nomination du pro-maire Jacques Joli-Coeur. Mais comme il reste plus de douze mois avant la fin de l'actuel mandat, le gouvernement devra donc ordonner des élections d'ici un mois, nous a-t-on dit au ministère des Affaires municipales, tout à l'heure.

(Faut voir l'article sur elle dans Wikipedia, c'est très édifiant.) [Edit: Ah! Ça a finalement été corrigé...]


23 août 2007

Nouvelle gamme d'escouade 


[cliquer pour agrandir, montage Le Périscope]

Bon, on est un peu en retard. On le savait. C'était évident. La police vient de reconnaître qu'il s'agissait de trois flics. Maintenant, va falloir qu'elle s'explique plus sérieusement...


Esprit de corps professionnel des journalistes et guerre en Afghanistan 


Vous avez remarqué comment l'implication militaire canadienne en Afghanistan est soudainement devenue encore plus controversée depuis hier? Il y a comme une touche de "gravitas" supplémentaire dans le ton de tous les journalistes.
Comme dans pas mal de profession, quand il est question de l'un des leurs, les journalistes changent d'attitude. Ainsi, un dictateur quelconque pourra matraquer son opposition politique et envoyer aux fosses communes ses propres citoyens autant qu'il le voudra, il recevra une couverture "normale" qui sera fonction de la distance culturo-économico-politique que nous avons avec le pays en question. Les journalistes rapporteront alors des "allégation d'atteintes aux droits humains". Mais dès que l'on touche à un cheveux de journaliste durant une manifestation, et là, c'est la Démocratie au grand complet qui est menacé! Le topo se ramasse en une et prend une sérieuse dose d'importance qu'il n'avait pas avant cela(par exemple, les enlèvements au Moyen-Orient dont on entend jamais parlé autant que lorsqu'il s'agit d'un journaliste). Je comprend qu'ils réagissent ainsi (c'est l'un "des leurs" qui a été touché après tout), c'est seulement que des fois, c'est gros un peu et on aimerait qu'ils accordent un même traitement aux autres personnes tuées ou matraquées.
Jetez un oeil au topo de radio-can sur l'explosion d'une mine qui a tué deux soldats, blessé le caméraman de Radio-Canada (qui a finalement été amputé...) et laissé en état de choc le journaliste Patrice Roy. À la fin, ils ont mis les photos de tous les soixantes neuf canadiens tués en Afghanistan depuis 2002. Disons qu'il s'en dégage un certain pathos qui se détache de la neutralité à laquelle la société d'État nous a habitué. Au final, je pense qu'on peut parler d'un point tournant définitif dans l'opinion des journalistes par rapport à la guerre. Reste à voir si on pourra le sentir dans la couverture qui est faite de la guerre et des débats qui l'entourent.


L'Iran et Fox News vs le Daily Show et les USA au Moyen-Orient 


Si Fox News est repartie pour une job de propagande guerrière dirigée vers l'Iran(voir ce vidéo aussi intéressant qu'inquiétant[via Richard Hétu]) , au moins, il y a le Daily Show qui donne un excellent cours sur l'histoire récente de l'influence américaine au Moyen-Orient et de la "délicate" tâche de maintenir l'équilibre.


22 août 2007

Les clowns et les cégeps 


Peu de choses me donnent autant cette envie d'hurler alors que je suis seul devant mon ordinateur que les clowns de l'IEDM. Comparé à leurs clowneries, lire un recueil des meilleurs éditoriaux parus dans la Presse équivaudrait à de la détente.
Là, je bouille.


20 août 2007

PSP et couverture médiatique dans le journal de la rue St-Jacques 


Voici venu le temps de mon pétage de coche bi-hebdomadaire contre La Presse.
Dans La grosse Preîsse d’aujourd’hui, on se préoccupe de nids-de-poule et on l’on ne parle de Montebello que pour chiâler contre les manifestants et rapporter qu’il y en a trois qui se sont fait arrêtés. Inversement, et à moins que je ne m’abuse, on y a consacré qu’un seul article depuis une semaine (mais faut convenir qu’il était bien) à la cause de tout ce brouhaha, soit le Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité (PSP).
Et Monsieur Lagacé !! Vous trouverez peut-être que je commence à m’acharner sur votre cas (après ce coup-ci, je ferai des posts PatLagacé-free pour au moins un mois, je le jure), mais come on! Entre vous et moi, votre chronique de ce matin ne repoussera pas les frontières de l’excellence journalistique...
Des manifestants qui parlent au nom du peuple alors qu’ils sont toujours les mêmes et qui mettent tout dans le même panier?!?! Wow! Quelles trouvailles !
Il y en a une couple de naîfs dans le tas! Huuuun!??! Qui l’eut crû!??
Et moi qui pensais que les hippies étaient des créatures désillusionnées ne se nourrissant que de cynisme et animées d'une vision hautement complexe de la réalité...
Et puis :
« le peuple» s'en fout. En fait, il ne comprend pas ce que c'est, et ça ne le dérange pas. Il veut juste payer ses lecteurs DVD le moins cher possible.

Ce n’est pas avec des reportages/chroniques comme celui que vous faites qu’ils risquent de s’en préoccuper... C’est assez drôle parce qu’en fait, vous dites pas mal la même chose que plusieurs manifestants, sauf que ces deniers vont appeler ça de l’aliénation: soit quand la culture consumériste occulte les intérêts politiques. Vous devriez lire un type qui s’appelle Adorno, ça pourrait vous plaire. J’en suis pas un fan mais si ça vous branche...
Seule once de contenu dans votre truc : les négociations sont secrètes.

Le fait qu’on intègre formellement trente des plus grands patrons du continent dans le processus de décision, ça ne sonne pas quelques cloches chez vous? Pourquoi trente? Pourquoi ceux-là? Et si ces gens qui voyagent en jet privé et dont la gigantesque fortune personnelle dépend directement des flux de marchandises à la frontière pouvaient avoir une légère propension à ne pas se soucier autant que la moyenne des gens des contrôles subis à l’aéroport ou la frontière ?
Et l’idée que le Canada se fasse imposer des normes élaborées chez, et par les voisins du sud ? S’en fout? Que la sécurité ne concerne apparemment que les mesures anti-terroristes de contrôles aux frontières alors que les questions de sécurité alimentaires et phytosanitaires sont reléguées au second rang (voire au six-cent soixante treizième), c’est un détail?
Et si sous des apparences d’enjeux techniques et de banale harmonisation de normes et standards, on en profitait en douce pour faire passer des trucs qui autrement ne passeraient pas si facilement?
Tiens, je vais vous en conter une.
En 1996, Lucien Bouchard, dans son souci de favoriser le rétablissement des finances publiques et de la prospérité du Québec met sur pied un comité consultatif chargé d’examiner le « fardeau administratif et réglementaire » afin de l’alléger pour favoriser le développement des entreprises. Le comité, qui porte le titre de « Groupe conseil sur l'allégement réglementaire », est présidé par Bernard Lemaire, PDG de Cascade. À ce dernier s’ajoutent huit autres représentants des secteurs patronaux et de deux représentants syndicaux.
Or, bien que son mandat s’inscrit à l’origine dans l’ordre du technique et de la simplification des procédures, le groupe fera des recommandations portant sur la modification de l’article 45 du code du travail (modifié depuis par Charest), sur l’équité salariale (à laquelle le patronat s’opposait ardamment à l’époque) et sur le régime de la CSST. Ces recommandations provoqueront le départ des deux représentants syndicaux qui claqueront la porte du comité et désavoueront tant son rapport que son président.
Autrement dit, les patrons ont une légère tendance à assimiler tout ce qui peut entraver leurs activités à des aspérités techniques qu’il faudrait aplanir. Et imaginez ! on parle là de nos tout petits patrons québécois, tous gentils!, dont la plupart proviennent de PME. Disons que je m’attend à ce que les trente plus gros patrons du continent aient un appétit passablement plus féroce.
Alors, institutionnaliser formellement un même genre de processus, mais avec trois chefs d’État très, très conservateurs et proches des patrons, ça me chicote un peu et je ne suis pas certain que je leur fait entièrement confiance pour définir ce qui est politique et ce qui est technique. C’est que, voyez-vous, la frontière qui sépare ces deux-là a ceci de particulier qu’il s’agit précisément d’un enjeu technique ET politique. Pas besoin de démoniser les patrons ou de se dire que le Grand Capital contrôle le monde via des sociétés secrètes. Il suffit de s'informer un peu sur le truc pour se rendre compte qu'il y a quelque chose qui cloche.
Tout ça pour dire que focaliser sur les manifs et le fait qu’il y ait 3-4 manifestants qui n’ont pas de contenu, ça me semble être à côté de la track et passer à côté d’enjeux importants.
[Edit: et il y a évidemment les clowns qui résument le dossier aux "frustration à l’égard du système politique et du capitalisme" qui animent les manifestants. Du coup, il n'y a pas besoin de se poser la moindre question. Yen a pas de problème! C'est des hippies ! ]
Heureusement, en même temps, le Devoir avait aujourd'hui plusieurs articles fort intéressants avec cette chose si rare dans les pages de la Presse qu'est le contenu. Ici, ici, ici, ici et ici. [Edit: les deux derniers ne concernent pas le PSP, mais je les ai mis parce qu'ils sont fort intéressants pour qui s'intéresse à la mondialisation et à l'évolution de l'économie mondiale.]

Enfin, je m'abstiendrai de commenter le si lamentable texte de Mario Roy paru samedi qui incarne si bien, encore aujourd'hui, à lui seul ce qui rend si détestables les éditorialistes, soit ce mélange d'arrogance et de suffisance, tartinée sur une bonne couche bien grasse d'ignorance des choses dont ils parlent mais sur lesquels ils ne s'autorisent pas moins toujours à discourir.


17 août 2007

Partenariat pour la sécurité (sic) et la prospérité (resic) 


N'est-ce pas étrange que cette patente dangereuse qu'est le PSP, qui existe pourtant depuis plus de deux ans déjà, soit si peu connue du grand public, voir même de nos politiciens [Serait d'ailleurs curieux de savoir combien de député connaisse le dossier pour la peine]. Mais gageons qu'on n'oubliera pas de nous servir en boucle les images des méchants- tellement méchants que le JdeM n'a pas hésité à les "infiltrer"- manifestants se frappant le nez contre les goons chargés de protéger Bush et ses sidekicks.

Mais vous, citoyens modèles, lecteurs-type du Périscope, je le sais, vous voulez savoir de quoi il en retourne. Question de faire oeuvre utile, d'abord un (très court) résumé tiré d'une
chronique de l'Observatoire des Amérique :

Le PSP se situe dans le droit prolongement de ALENA, mais il s'en distingue sur un point important: il établit un nouveau mode de gouvernance à l'échelle continentale, qui compte désormais un Conseil nord-américain de la compétitivité (CNAC).

La question centrale est bien sûr de savoir quels intérêts économiques défendent et promeuvent les organisations de gens d'affaires [BCE, Canfor, CN, Ganong Bros., Home Depot, Linamar Corp., Manulife, Power Corp., Scotiabank, Suncor] qui sont représentées sur le CNAC, et quels risques une représentation aussi sélective est susceptible de faire courir aux secteurs économiques qui ne sont pas représentés, qu'il s'agisse des petites et moyennes entreprises ou des secteurs économiques alternatifs, comme les coopératives, les mutuelles, l'économie sociale ou l'économie communautaire.

De plus, tant que nous restions cantonnés dans une approche surtout militaire en matière de la sécurité, les effets de débordement des engagements souscrits à cet égard par le gouvernement fédéral sur les prérogatives provinciales étaient somme toute à la fois repérables et limités. En revanche, à partir du moment où la notion de sécurité économique entre en scène, les enjeux se complexifient considérablement, non seulement parce que les occasions d'empiétement se multiplient, mais surtout parce qu'elles sont protégées par le sceau du secret et que leur simple repérage pose de redoutables défis.

Bref, le processus même du PSP est vicié (zéro transparence, exclusion des acteurs sociaux que ce soient les syndicats, la "société civile" voire même les députés provinciaux et fédéraux) et les thèmes abordés lors des discussions sont majeurs : intégration énergétique en Amérique du Nord, harmonisations des règles et des normes canadiennes sur les normes américaines, environnement, militarisations, et, qui sait [parce qu'en fait personne ne sait et c'est sans doute là principal problème] la marchandisation de l'eau devenue un enjeu de sécurité économique, pas des pacotilles quoi...

Voilà. C'est un peu court. Que voulez-vous, y'a des gens très occupé au Périscope, certains suivamt pas à pas le
Rambo Russe.... Z'en voulez plus. Ah que vous me faites plaisir. Voici quelques liens utiles:

"PSP-SPP": Le
site "officiel" de la résistance : informations générales, documentation en ligne (écrits, audio, vidéo) et même des bus pas cher pour Montebello...
Voir aussi la bibliothèque
virtuelle du Réseau québécois sur l'intégration continentale.

(cliquer pour agrandir, tiré d'un texte de David Chapdeleine)


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16 août 2007

Vlad "Killer" Poutine 





Ok, je sais que c’est sûrement l’objectif recherché, mais les récentes photos de Vladimir Poutine en vacance en Sibérie avec le Prince Albert de Monaco ont complètement achevé d’en faire pour moi le chef d’État avec lequel j’aimerais le moins devoir me battre à mains nues au coeur de la jungle. Sérieusement, je pense qu’à lui seul, il pourrait donner une sérieuse rincée à tout le reste des chefs d’État du G8, voire de l’ensemble de l’assemblée de Nations-Unies. Quoique... il pourrait avoir du trouble avec la bedaine de Harper(peut pas être si fort que ça tout de même!), Sarkozy sait courir (ça doit être pour mieux pouvoir se sauver après avoir fait des coups déloyales) et toujours pas très loin de Bush, il y a Dick Cheney toujours prêt à tirer dans le visage de n’importe qui.
La photo où il tient un flingue vient d'ailleurs, mais je l'ai mises quand même parce que je trouvais qu'elle contribuait à soutenir mon point que ce gars là a plus l'air d'une machine à tuer que de Pierre Pettigrew, par exemple.

Il faut cependant savoir qu'il aussi un côté tendre et sex-symbole.

La palme des meilleurs commentaires sur les photos revient au Spiegel, avec notamment:"Here's a fashion tip, Poots: Don't wear your sweater over your shoulders unless you want to look like Sarkozy."
[Via Marie-Claude Lortie(?!?!?)]
Sinon, bonne nouvelle! Les conservateurs/républicains perdent du terrain au États-Unis. Mauvais nouvelle ! les démocrates ne sont pas foutus d’en profiter.


15 août 2007

Colbert hallucine (en prose) 


Peut-être ne l'aviez-vous pas remarqué,
il a tant tenté de le dissimuler,
Stephen Colbert - le pauvre! - le poignet s'est brisé.
Privé de médicament anti-douleur,
Entre deux chauves-souris, il hallucine l'horreur!
Karl Rove a démissionné,
Adieu! permanente et républicaine majorité...

Je suis un fan fini de Stephen Colbert. De même qu'un piètre poète.


14 août 2007

Le droit de circuler 


On dirait que le débat est parti tout croche. On dirait que les gens répondent à la mauvaise question : Aimez-vous les immigrants ? (...) Sauf que c’est pas la bonne question. La question, c’est plutôt : A-t-on besoin des immigrants ? En fait, non, c’est même pas ça. Je suis dans le champ. C’est : De combien d’immigrants a-t-on besoin ? (Lu sur le blogue de Patrick Lagacé)
C'est une façon de voir les choses... qui a l'avantage d'aller dans le même sens que le boss[edit: l'éditorialiste en chef de la boîte]. Mais la "bonne question" ne devrait-elle pas être celle-ci:

Dans un monde qui passe son temps à vouloir négocier la libre-circulation des marchandises, pourquoi les humains ne peuvent-ils pas se prévaloir du même droit ?

Ou, plus cyniquement
:

Pourquoi les hommes et les femmes n'ont pas les mêmes droits que les marchandises?

D'autre part, content de voir André Pratte, ledit boss[edit: l'éditorialiste en chef de la boîte], écrire que "Les projections de l'Institut de la statistique du Québec montrent que si nous admettions chez nous 15 000 immigrants de plus par an, le déclin de la population totale serait reporté d'au moins [nous surlignons] 20 ans".

C'tu drôle, il semble qu'il n'avait pas penser à cette solution toute simple dans son brulot soi-disant lucide. Sans doute parce que cela ne cadrait pas avec l'objectif de faire peur au monde avec le déclin démographique (ou peut-être serait-ce parce que le Lucide en chef était aveuglé par le fait, qu'à son grand désarroi, les Québécois soient la race [sic] blanche faisant le moins d'enfants).

PS. Va-t-on finir par dire que le conseiller d'Hérouxville est un colon sans envergure plutôt qu'un "coloré" personnage. Y'en a marre à la fin.


Ze riteurne : Les Clowns 


Ça y est je suis revenu et, croyez-moi, je reviens de loin. Après avoir été siiiiiii longtemps dans l’univers des blogs (aye l’OLF! J’suis pas mort!! Vous n'avez pas encore gagné!!), je me suis mis à me poser un tas de questions, à ne plus savoir pourquoi je faisais tout cela, à avoir l’impression de continuer à écrire seulement que pour maintenir le nombre de visiteur... De grisé par le succès, je suis vite devenu blasé, usé. Vous avez écouté suffisamment de Musicographie à Musimax pour savoir ce qui arrive à ce moment là, au retour de la pause...
Et mes bosses, situés en haut de la tour qui sert de siège social à Le Périsocope-News Corp-World (il y a eu changement de raison sociale quand Mr Pointu s'est mis dans la tête de prendre Rupert Murdoch de vitesse pour acheter le groupe Dow Jones et le Wall Street Journal avec lequel il était "certain que Le Périscope avait un gros potentiel de synergie naturelle"...), mes bosses donc (moi, je suis un peu le roi, que dis-je!, l'Empereur de l'Incise: c'est plus fort que moi, j'en viens toujours à mettre un paragraphe de quatre lignes au beau milieu d'une phrase dont la vocation n'était, au départ - mais tsé comment ça se passe, parle-parle, jase-jase, hein! -, pourtant que fort modeste dans ses visées initiales), mes bosses donc, disais-je, me poussaient sans cesse à produire et à aller de plus en plus loin, au détriment de ma santé, de l'éthique et du bon goût.
(Après l'épisode de Paco, l'âne qui voulait fourrer lors du mariage, mes patrons sentaient le tapis leur glisser sous les pieds. À partir de là, ils étaient prêts à tout pour reprendre le leadership du néo-journalisme. On voulait entre autre me forcer à faire une enquête undercover visant à repousser les limites du journalisme: je devais me faire passer pour un musulman de type barbe-longue-djellaba qui postulait pour un job à la centrale nucléaire de Gentilly 2, fréquentait des mosquées radicales, avait comme passe-temps de fréquenter les bars échangistes, qui essayait de démarrer un chapitre local de NAMBLA à Trois-Rivières, qui essayait de faire un deal de drogue avec les mohawks de Kanesatake et les cols bleus de Montreal, qui affichait sur son facebook des photos de lui et ses chums l'été dernier lors d'un voyage de "hiking" dans les montagnes de l'Afghanistan et qui prévoyait profiter de l'été pour aller prendre des vacances dans le coin des barrages La Grande... On m'avait demandé des émotions, du sang, du sexe, de l'action, de la bagarre et de bonnes vielles manifestations de racisme bien senties, tout ça, évidemment, à l'intérieur des limites établies par le Conseil de Presse... Un genre de mélange de Patrick Lagacé, Christian Latreille, Alain Picard et de l'ensemble de la salle des "nouvelles" de TVA.)

J’ai donc pensé tout abandonner... quand soudain j’entendis dans ma tête une petite voix me demander, sur un ton plutôt baveux : « Coudonc, t’es-tu rendu moumoune ? » Et moi de répondre : « Pantouuuute!!!»
Et j’ai également réalisé qu’abandonner, ç’aurait été abandonner la blogosphère aux gens qui font des blagues sur les communistes. Et je me suis dit qu'il n'était pas question d'abandonner la blogosphère à des choses aussi pathétiques que des blagues sur les communistes. Non je ne pouvais pas. Pour les générations à venir, j'avais une responsabilité.

Mais bon, en réalité, l’été est tranquille. Il n’y a donc pas grand chose dans les médias : les histoires d’ânes, ça n’arrive pas à tous les jours, et moi, les ponts qui tombent, m’en cr**se autant que les commissions qui cherchent à comprendre pourquoi ils tombent...
J'ai donc décidé d'écrire sur les clowns. Les clowns (je n'ai pas vérifié à l'OLF mais peut-être faut-il écrire les "clounes"), ce sont évidemment des gens qui essaient (faussement, j'imagine) d'avoir l'air sérieux mais qui sont en fait soit désopilants, soit, au contraire, éminemment tristes et pathétiques. Évidemment, faire des blagues sur les communistes, c'est une façon de faire le clown.
Les clowns dont je voulais vous faire part aujourd'hui appartiennent au Grand Cirque des théories du capital humain, et ils ont trouvé une façon géniale de régler simultanément les problèmes de surpopulation et de réduire les inégalités sociales. Comment? De la même façon que l'on a trouvé pour s'attaquer aux problèmes de pollution et d'émissions de GES avec le principe du pollueur-payeur: c'est-à-dire en distribuant une quantité limité de permis de procréer!!!!
Leur papier s'appelle Population Policy Through Tradable Procreation Entitlements.
C'est connu, les pauvres font plus d'enfant et c'est ce genre de situation qui empêche les parents d'enfants pauvres (saviez-vous que les "enfants pauvres", ceux dont on parle si souvent et pour lesquels on met sur pied des fondations et des clubs des petits déjeuners, et bien, leur parents aussi sont pauvres!!) de pouvoir leur payer les études qui leur permettrait ainsi de se hisser hors de la pauvreté. Avec des permis de procréer échangeables, on aurait un genre de bourse des bébés où les gens s'échangeraient les permis selon les fluctuations du marché des bébés.
Du coup, le marché sélectionnait naturellement les meilleurs parents et les enfants qui en sortiraient seraient donc de bien meilleure qualité. D'abord parce que les parents qui auraient investi pour un permis auraient enfin pris conscience de la valeur d'un enfant et qu'ils voudraient ensuite rentabiliser leur équipement le plus vite possible. Ensuite, parce que ceux qui auraient les moyens d'investir dans un grand nombre de bébés sont nécessairement de meilleurs investisseurs (s'ils ont plus de capital, c'est évident) et qu'ils seront les plus efficaces pour en prendre soin et les faire fructifier.
Je vous jure, on n'arrête pas le progrès.

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12 août 2007

Bourde 


Petit dimanche tranquille. Je regarde la finale des "Internationaux de Tennis du Parc Jarry" - pas capable de m'habituer à la Coupe chose... Anyway... vient le temps de la remise du trophée et voilà ti-pas que l'annonceur maison appelle le gagnant "le Croate Novak Djokovic"... sauf que le Novak en question il est Serbe.

Il ne devait pas être gros dans ses shorts quand M. Djokovic a cru bon de le corriger dès son arrivée sur le podium...

[notons que le gagnant a toutefois pris soin de calmer le jeu en disant que ce n'était pas grave, que Serbe ou Croate, c'était la même chose... Tant mieux, mais je suis comme pas sûr qu'ils vont apprécier cela à la maison]


9 août 2007

Cent papiers 2.0 


Où est-ce le 3.0 ? Olivier et ses comparses semblent s'être fendus en quatre pour revamper la patente. Beau look. Sharp.

En espérant que cela contribuera à attirer de nouveaux lecteurs et rédacteurs. D'ailleurs - et la je me parle à moi-même - faudrait se botter le cul pour l'alimenter de temps en temps.

Anyway, bravo gang. Lâchez pas. Ça va finir par lever sérieusement votre affaire.

PS. Jolie slogan que ce simple "Média Libre". Pas mal moins prétentieux que celui du Périscope. Est-ce nouveau ?


7 août 2007

Forum social québécois...enfin 


Ça nous fait plasir de reproduire ici le communiqué de presse.
***

Des centaines d’activités, des invités internationaux et des milliers de participants pour penser le Québec de demain.

Le premier Forum social québécois (FSQ) aura lieu du 23 au 26 août 2007 à l'UQAM et au Parc Émilie-Gamelin à Montréal. Plus d’une vingtaine d’invités internationaux sont attendus pour l’événement, dont Chico Whitaker (cofondateur du Forum social mondial), Carlos La Serna (Université de Cordoba), Helga Serrano (Réseau international pour l’abolition des bases militaires étrangères – Équateur) et Refaat Sabbah (Teacher Creativity Center, Palestine). Plusieurs personnalités québécoises seront également de la partie, ainsi que nos porte-parole : Paul Piché, Karen Young, Gil Courtemanche, Joujou Turenne, Monique Simard, Laure Waridel, Louise Beaudoin, Samian, Armand Vaillancourt, Raôul Duguay et Robert Jasmin.

Plus de 1500 personnes se sont déjà inscrites au FSQ, dont environ la moitié viennent de l’extérieur de Montréal! Afin de susciter la participation de toutes les régions du Québec au FSQ, le comité organisateur a dégagé un budget pour financer le transport collectif vers Montréal. Plus de 200 bénévoles seront mobilisés pour l’événement.

Face à l’enthousiasme que suscite le FSQ, le comité organisateur a dû permettre l’inscription de 315 ateliers, soit 75 ateliers de plus que ce qui était initialement prévu. Rappelons que les ateliers ont tous été inscrits par des organisations ou citoyenNEs participantEs autour des axes thématiques suivants : droits humains et lutte pour l'égalité, environnement, services publics et biens communs, monde du travail et économie solidaire, culture et communication, démocratie, solidarité internationale, spiritualité. De plus, afin de guider la réflexion et les débats au cours des différentes activités qui auront lieu au sein du FSQ, trois axes transversaux ont été définis :

  • Quel projet de société pour le Québec de demain ?
  • Enjeux et stratégies féministes;
  • Résistances et alternatives au néolibéralisme, mobilisations locales et globales.

Quatre grandes conférences seront présentées en soirée les vendredi et samedi :

  • « Affirmer nos droits, enrichir notre démocratie » (avec Peter Leuprecht, Michèle Asselin, Lorraine Guay, Chico Whitaker, Ellen Gabriel)
  • « Québec-Amérique : Quelles solidarités? » (avec Pierre-Yves Serinet, Dorval Brunelle, Helga Serrano, Elisabeth Peredo, Maude Barlow, Myriam Nobre)
  • « Un Québec riche de toutes ses régions » (avec Blanche Paradis, Ghislain Picard, Jacques Proulx)
  • « Contre la privatisation de nos services publics et de nos ressources naturelles » (avec Sylvie Paquerot, Serge Roy, Jean Dulac, Marie Pelchat, Georges Leroux)

La dernière journée du forum débutera avec une Assemblée des mouvements sociaux puis par une marche de clôture manifestive, animée notamment par les Mémés déchaînées.

La programmation du FSQ comprend aussi celle du collectif l'Écofest au parc Émilie-Gamelin, dont l’événement principal, qui en est à sa troisième édition, vise à informer, dans une ambiance musicalement festive, l’ensemble de la population québécoise sur une consommation quotidienne alternative, écologique et saine. La programmation de l’Écofest comprend aussi des initiatives artistiques, la présence d’artisans locaux, des spectacles sur scène et une distribution de nourriture gratuite grâce aux opérations de récupération de nourriture effectuées par Moisson Montréal puis cuisinée par les bénévoles de l’Écofest. Enfin, l’Écofest gère aussi l’organisation de La tente des pratiques citoyennes alternatives de consommation et de vie, soit un lieu de partage et de présentation ouvert à tous et toutes, où seront présentées des alternatives concrètes de consommation sur les thèmes suivants : santé, alimentation et agriculture; gestion des déchets; transport; habitation; interactions communauté-environnement.

Pour renseignements :
Raphaël Canet, secrétariat du FSQ, (514) 883-9594 ou (514) 982-0533
Nathalie Guay, (514) 655-6651



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