<$BlogRSDUrl$>

14 août 2007

Ze riteurne : Les Clowns 


Ça y est je suis revenu et, croyez-moi, je reviens de loin. Après avoir été siiiiiii longtemps dans l’univers des blogs (aye l’OLF! J’suis pas mort!! Vous n'avez pas encore gagné!!), je me suis mis à me poser un tas de questions, à ne plus savoir pourquoi je faisais tout cela, à avoir l’impression de continuer à écrire seulement que pour maintenir le nombre de visiteur... De grisé par le succès, je suis vite devenu blasé, usé. Vous avez écouté suffisamment de Musicographie à Musimax pour savoir ce qui arrive à ce moment là, au retour de la pause...
Et mes bosses, situés en haut de la tour qui sert de siège social à Le Périsocope-News Corp-World (il y a eu changement de raison sociale quand Mr Pointu s'est mis dans la tête de prendre Rupert Murdoch de vitesse pour acheter le groupe Dow Jones et le Wall Street Journal avec lequel il était "certain que Le Périscope avait un gros potentiel de synergie naturelle"...), mes bosses donc (moi, je suis un peu le roi, que dis-je!, l'Empereur de l'Incise: c'est plus fort que moi, j'en viens toujours à mettre un paragraphe de quatre lignes au beau milieu d'une phrase dont la vocation n'était, au départ - mais tsé comment ça se passe, parle-parle, jase-jase, hein! -, pourtant que fort modeste dans ses visées initiales), mes bosses donc, disais-je, me poussaient sans cesse à produire et à aller de plus en plus loin, au détriment de ma santé, de l'éthique et du bon goût.
(Après l'épisode de Paco, l'âne qui voulait fourrer lors du mariage, mes patrons sentaient le tapis leur glisser sous les pieds. À partir de là, ils étaient prêts à tout pour reprendre le leadership du néo-journalisme. On voulait entre autre me forcer à faire une enquête undercover visant à repousser les limites du journalisme: je devais me faire passer pour un musulman de type barbe-longue-djellaba qui postulait pour un job à la centrale nucléaire de Gentilly 2, fréquentait des mosquées radicales, avait comme passe-temps de fréquenter les bars échangistes, qui essayait de démarrer un chapitre local de NAMBLA à Trois-Rivières, qui essayait de faire un deal de drogue avec les mohawks de Kanesatake et les cols bleus de Montreal, qui affichait sur son facebook des photos de lui et ses chums l'été dernier lors d'un voyage de "hiking" dans les montagnes de l'Afghanistan et qui prévoyait profiter de l'été pour aller prendre des vacances dans le coin des barrages La Grande... On m'avait demandé des émotions, du sang, du sexe, de l'action, de la bagarre et de bonnes vielles manifestations de racisme bien senties, tout ça, évidemment, à l'intérieur des limites établies par le Conseil de Presse... Un genre de mélange de Patrick Lagacé, Christian Latreille, Alain Picard et de l'ensemble de la salle des "nouvelles" de TVA.)

J’ai donc pensé tout abandonner... quand soudain j’entendis dans ma tête une petite voix me demander, sur un ton plutôt baveux : « Coudonc, t’es-tu rendu moumoune ? » Et moi de répondre : « Pantouuuute!!!»
Et j’ai également réalisé qu’abandonner, ç’aurait été abandonner la blogosphère aux gens qui font des blagues sur les communistes. Et je me suis dit qu'il n'était pas question d'abandonner la blogosphère à des choses aussi pathétiques que des blagues sur les communistes. Non je ne pouvais pas. Pour les générations à venir, j'avais une responsabilité.

Mais bon, en réalité, l’été est tranquille. Il n’y a donc pas grand chose dans les médias : les histoires d’ânes, ça n’arrive pas à tous les jours, et moi, les ponts qui tombent, m’en cr**se autant que les commissions qui cherchent à comprendre pourquoi ils tombent...
J'ai donc décidé d'écrire sur les clowns. Les clowns (je n'ai pas vérifié à l'OLF mais peut-être faut-il écrire les "clounes"), ce sont évidemment des gens qui essaient (faussement, j'imagine) d'avoir l'air sérieux mais qui sont en fait soit désopilants, soit, au contraire, éminemment tristes et pathétiques. Évidemment, faire des blagues sur les communistes, c'est une façon de faire le clown.
Les clowns dont je voulais vous faire part aujourd'hui appartiennent au Grand Cirque des théories du capital humain, et ils ont trouvé une façon géniale de régler simultanément les problèmes de surpopulation et de réduire les inégalités sociales. Comment? De la même façon que l'on a trouvé pour s'attaquer aux problèmes de pollution et d'émissions de GES avec le principe du pollueur-payeur: c'est-à-dire en distribuant une quantité limité de permis de procréer!!!!
Leur papier s'appelle Population Policy Through Tradable Procreation Entitlements.
C'est connu, les pauvres font plus d'enfant et c'est ce genre de situation qui empêche les parents d'enfants pauvres (saviez-vous que les "enfants pauvres", ceux dont on parle si souvent et pour lesquels on met sur pied des fondations et des clubs des petits déjeuners, et bien, leur parents aussi sont pauvres!!) de pouvoir leur payer les études qui leur permettrait ainsi de se hisser hors de la pauvreté. Avec des permis de procréer échangeables, on aurait un genre de bourse des bébés où les gens s'échangeraient les permis selon les fluctuations du marché des bébés.
Du coup, le marché sélectionnait naturellement les meilleurs parents et les enfants qui en sortiraient seraient donc de bien meilleure qualité. D'abord parce que les parents qui auraient investi pour un permis auraient enfin pris conscience de la valeur d'un enfant et qu'ils voudraient ensuite rentabiliser leur équipement le plus vite possible. Ensuite, parce que ceux qui auraient les moyens d'investir dans un grand nombre de bébés sont nécessairement de meilleurs investisseurs (s'ils ont plus de capital, c'est évident) et qu'ils seront les plus efficaces pour en prendre soin et les faire fructifier.
Je vous jure, on n'arrête pas le progrès.

Libellés : , , , , ,



This page is powered by Blogger. Isn't yours?