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22 décembre 2003

Le PALMARÈS 2003 de l'équipe du Périscope!!! 



Oh oui mesdames et messieurs, voici venu le temps de poster la toute première édition du PALMARÈS 2003, telle que rédigée par le conseil éditorial du Périscope. Cette année fut pour le moins juteuse côté actualité, ce qui nous a grandement facilité la rédaction de ce PALMARÈS 2003 des bonnes et moins bonnes frasques de nos politiciens chéris et autres Sinistres de l'Économie, des Municipalités et de la "Justice" tels que Yves "Babar" Séguin, Jean-Marc "Fout rien" Fournier et ce pôvre Marc Bellemare. Messieurs, merci et à la bonne vôtre.

[Edit - 25-12-04 Joyeux Noël!]: Après deux semaines passées "dans un week-end dans le Nord", Monsieur K nous fait enfin part de ses lauréats au PALMARÈS 2003, inclus ci-bas.

Catégories (roulement de tambour)...

POLITICIEN DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu: "Lula Da Silva, parce qu'il faut quand même un peu de sérieux à ce PALMARÈS..."
Totem:" J'annule mon vote (mention honorable à Svend Robinson et Amir Kadir)"
Monsieur K:"W."
PostKrock:"Jean Chrétien. Pour avoir quitté (pas forcément pour le mieux, mais au moins...)"

RECRUE DE L'ANNÉE:
Mr. Pointu proclame "Mike Riiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiibeiro, ou encore la soldate Jessica chez pu trop quoi!";
Totem proclame "Wilfred! pis la journaliste au Point qui est quand même pas pire"
Monsieur K proclame "Micheal Dwyer"
PostKrock proclame "Philippe "Dr.Phil" Couillard, pour l'ensemble de son oeuvre- soyons justes, c'est le seul sinistre qui ose aller au bat. Et le Sinistre qui a plus l'air d'un Premier Sinistre que Patapouf."

ÉVÉNEMENT POLITIQUE DE L'ANNÉE (p-provincial, n-national, i-international):
Mr.Pointu:"p-Bon, ben encore Charest; n-Y s'es-tu passé qqch?; i-Arrivée du PT au Brésil"
Totem:"Sur les trois paliers: le virage à droite"
Monsieur K:"p-Élection de Patapouf; n- Chrétien se pose contre la guerre en Irak; i- ...hum... la guerre en Irak?"
PostKrock:"p-Dumont, désintégré, vend son programme à Charest contre un vieux jackstrap plein d'marde; n-Chrétien, ratatiné, négocie son trône avec Heir Märtin; i-W., démonisé, "jeopardise" son prochain mandat en bullshitant sur la prise de Baghdad et du Barbu"

GAFFE DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu:" Élection de Charest, Guerre en IRAK (des choix qui s'imposent d'eux-même)";
Totem:"Les nouvelles de la SRC et l'évolution de la télé en général"
Monsieur K:" Le "mur de protection" israélien"
PostKrock:"Je seconde Mr.Pointu. On l'a d'in dents, l'opération Démolition Québec. Vivement l'an 2000-chaos."

HÉROS DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu:"Dr.Kelly"
Totem:"Le Citoyen"
Monsieur K:"Jessica Lynch... (ndlr: sûrement pour avoir déboulonné son propre mythe!)"
PostKrock:"ex-aequo le Soldat bagdhadi inconnu et Frodon le Hobbit"

LE GROS PLEIN D'$ DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu:"Silvio Berlusconi, pour l'ensemble de son oeuvre"
Totem:"Le Parti Libéral du Canada sous Paul Martin"
Monsieur K:"Le gars qui a vendu Saddam"
PostKrock:"Dick Cheney, chez qui il ne faut pas gazer"

MÉDIA DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu:"Le Devoir (le seul journal qui rapporte l'état de Démolition Québec!)"
Totem:"Le Couac, La Premiere Chaîne de Radio-Canada 95.1 FM
Monsieur K:"Al Arabiyya"
PostKrock:"Première Chaîne, Le Devoir, Le Périscope..."

SHOW/PERSONNALITÉ TV DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu:"George Bush pour son rôle de marionnette dans les journaux télévisés"
Totem:"Points Chauds à Télé-Québec"
Monsieur K:"Le "cohon" de Telus"
PostKrock:"Les captures de: Bagdhad, Saddam, Jacko le Wacko et Robert Gillet"

BABE DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu: "Ma femme!"
Totem:"Monique Jérôme-Forget" (ndlr: c't'une joke, j'espère que vous l'aviez pognée...)".
Monsieur K:"Lolo Ferrari"
PostKrock: "ex-aequo Lucy Liu in Kill Bill et la femme de Mr.Pointu"

TOUNE DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu: "Sébastien Benoît" - Mononc'Serge & Anonymus, l'Académie du Massacre";
Totem: "I Fought The Law and I Won", interprétée par George W.Bush"
Monsieur K:"Seven Nation Army"- The White Stripes
PostKrock: "Exes" - Buck65 et "Le Frisé" - Mononc'Serge, nouvel hymne syndical."

LE DRINK DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu: "Le Blood on the Fuel!"
Totem:"C'tu c't'année qu'y ont sorti le Coke Vanille?"
Monsieur K:"Liquid Cocaine"
PostKrock: "Gin Atomic, dégusté à la mode des Marines en Afghanistan et en Irak, ainsi qu'en Corée du Nord."

VIEUX FINI DE L'ANNÉE:
Mr.Pointu: "Ozzy, parce que la fin commence vraiment à être proche. Ex-equo : JP2"
Totem:"Le Grand Antonio, avec tout mon respect"
Monsieur K:"Ariel Sharon"
PostKrock:"Ariel Sharon, et Gilles Gougeon pour son Téléjournal gérontologique. C'est triste mais c'est ainsi. Time to get flushed."


19 décembre 2003

Last call ! Un fonds pour sauver la démocratie canadienne. 








Pour ceux que ça intéresse, il n'y a encore AUCUNE LIMITE pour les contributions versées aux partis politiques.

De quoi vous assurer qu'on vous renvoie l'ascenseur lorsque le Nouveau Parti Conservateur du Canada, ex-Pitance Canadienne, ex-Disform party ex.... sera élu en 2084.

Mais faites vite car, comme le souligne cette publicité qu'on nous a servie à pleine page dans nos valeureux "grands quotidiens", le temps presse...

Et pis, si vous êtes juste assez nonos, vous croirez avoir contribué à un Fonds pour la démocratie (!!!) et non à ces tordus de la grande droite canadienne unifiée !



The Lord of the Rings; Môman... C'est finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! 


J'avais réelment des papillions dans l'estomac en faisant la queue au cinoche hier pour le très anticipé "The Return of the King". Deux ans, presque jour pour jour, passés j'étais du premier visionement public de " The Fellowship of the Ring". Ce qui était alors un sentiment de simple apréhension de bon divertisement c'est transformé avec le temps en véritable passion pour culminer hier en une formidable et fantastique anxiété, identique à  ce que l'on ressent avant un évenement grandiose.

Et je n'ai pas été déçu! C'est une fin magistrale, digne de l'épique épopée qu'est la saga de Tolkien. Pas déçu mais triste. Triste que l'aventure soit finie. Triste de laisser Froddo, Gandalf et lers amis. Triste surtout de na pas vivre encore dans l'attente du prochain voyage dans le monde merveilleux et inspirant du maître du fantastique.
À deux sièges de moi une femme pleurait la finale. Peut être que comme moi, elle se sentait arrivée à la fin d'un beau rêve...

Quoiqu'il en soit "The Return of the King" est le point de non-retour por tous les fans de Seigneur de Anneaux. À quand avant que nous soyons aussi excités à  la sortie d'un film? Personne ne sait mais si comme moi vous vous sentez heureux et tristes en sortant de la salle de cinéma, prennez une seconde ou deux pour dire merci a MM. Tolkien et Jackson. Vous allez voir, ça fait du bien.


15 décembre 2003

Patapouf strikes again 



Aaaah qu'il fait bon de prendre un break de Saddam; recueillons-nous quelques instants, si vous le voulez bien, sur les agissements non moins despotiques de Patapouf. Ce dernier a a aujourd'hui baîllonné l'opposition et ce "peuple québécois" qu'il aime tant citer pour faire passer d'ici vendredi - fin de la saison de l'assemblée parlementaire - ses projets de loi qui, ensemble, renforcent la mise en oeuvre de son opération "démolition québec".

Ainsi, pour rire un peu, mais rire jaune quand même, voici la première pub pour le site Destituons Patapouf, pîquée à même le site de La Tribu du Verbe (merci!). Elle sera présentée en primeur lors d'une soirée mise sur pied par le collectif Les Lucioles, demain (mardi) soir.(Le lien pointe vers la nouvelle sur le site de la Tribu puisque le site des Lucioles est vraisemblablement en panne...).


"Operation Red Dawn: L'As de pique niqué!" disponible dans un club vidéo près de chez vous!  


Vous attendez impatiemment la sortie de "Operation Red Dawn" le film? N'attendez plus! Courrez dans le club video le plus près de chez vous, il est déjà là!

"Red Dawn" c'est le nom d'un film de 1984 qui raconte l'invasion des É-U-A par les Soviétiques et les Cubains. Voyez ce que nos amis de L'Orient le Jour rapportent à ce sujet.

« L’aube rouge » : un nom tiré d’un film de 1984

«L’aube rouge », le nom de code donné à l’opération de capture samedi de Saddam Hussein, est tiré du titre d’un film de 1984 racontant l’invasion d’une ville américaine par des parachutistes soviétiques et cubains.
Pour l’opération « Aube rouge », deux objectifs avaient été définis : « Wolverine 1 » et « Wolverine 2 », du nom d’un animal fréquentant les forêts et la toundra de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie.
C’était précisément le nom adopté par des adolescents qui prennent les armes pour résister à l’envahisseur communiste, dans le film de John Milius, également l’un des coauteurs d’Apocalypse Now de Francis Ford Coppola.
Ce film est devenu un film culte pour l’extrême droite américaine ou encore pour les opposants à tout contrôle d’armes aux États-Unis. Le Wolverine, aussi appelé Carcajou ou Glouton d’Amérique en français, est un mammifère carnivore solitaire. C’est le plus grand des mustélidés (entre 80 et 100 cm), au pelage brun foncé marqué de deux bandes jaunâtres sur les flancs.



14 décembre 2003

EXCLUSIF: Le Père Noël se livre en cadeau! 




Ça y est mon vieux, la guerre est finie, le peuple irakien est libéré du joug de son tyran qui, au moment de sa capture, avait davantage l'allure du Père Noël après une sale descente de cheminée. Saddam a été capturé "comme un rat", claironnent Fox, CNN et cie, même Radio-Canada.

Tu m'étonnes qu'ils l'aient trouvé. Ça fait des semaines que le Périscope le dit mais personne n'écoute: Ad-Dawr, juste au sud de Tikrit, la ferme au fond du rang, dans le garde-robe de la chambre d'la p'tite. Yé là . On le savait. Alors maintenant, inutile d'insister, on ne vous le dira pas où il se cache, Oussama. Z'aviez qu'à  nous écouter quand c'était le temps. Na.

Et s'ensuivit l'avalanche d'émissions spéciales creuses avec les spécialistes du dimanche. Faudra attendre à lundi pour des analyses plus sérieuses; pour l'heure, the show is going on.

Encore une fois, le web fut le premier à  réagir convenablement à la nouvelle, avec une certaine précision, pour peu qu'on sache où chercher... N'essayez pas du côté des sites des médias conventionnels: en ce dimanche milieu d'après-midi, à peu près tout le monde décline les dépêches de Reuters rédigées par le correspondant Alistair Lyon. Le site de la fameuse agence présente conséquemment tout ce qu'il y a à lire ailleurs.

Les détails sont diffusés au compte-goutte: combien étaient-ils avec Hussein lors de sa capture? Pourquoi l'avons-nous trouvé maintenant, si près de Baghdad (et des vacances de Noël), alors que ça fait neuf mois qu'il cavale et qu'apparemment, on a failli le pogner à  deux reprises avant? Qui l'a stoolé? Pourquoi ne serait-ce pas un sosie (ah ouais, c'est vrai, les preuves d'ADN...), comme l'est le Dr. Mailloux? Saddam sera-t-il enfermé à Guantanamo?

De toute façon, ces détails ne sont plus que pour la grande petite histoire. Le 9 avril dernier, c'est comme s'il était déjà capturé. En plus, il appert aujourd'hui improbable qu'il ait coordonné les actions des "loyalistes" irakiens depuis la chute de Baghdad. Or, quossé ça change?

Un cadeau de Noël pour W., la capture de l'As de Tikrit? Pour aujourd'hui, sûrement. Peut-être dira-t-on que la capture aurait pu tomber à un moment plus propice... lorsque la campagne électorale américaine sera bien enclenchée et si W. cherche le moyen de sortir ses troupes au plus coupant passque les bodybags reviennent malgré tout et que ce n'est pas bon pour les sondages. Je fabule. Il pourrait toujours le condamner à la peine de mort, ça serait un autre bon stunt?

En passant, quelqu'un a trouvé des armes de destruction massive? Ah.


13 décembre 2003

On arrête pas le progrès: produit vedette de la semaine 



N'importe quoi pour faire rouler l'économie.
Voilà que la CBC s'inpire des grands succès du marketing rapace en nous assommant à coup de d'Infopub. Faut dire qu'il faut payer le salaire de cet insignifiant de Don Cherry !

Où-est-ce le clan Théo qui a opté pour un racket légal de bas étages ?



11 décembre 2003

Éditorial du Periscope: Les PPP 


Le gouvernement Charest consolide sa politique autoritaire envers les travailleurs québécois.

Plus de dix ans après la signature de l’ALENA, les pressions dues à une plus forte concurrence née de l’ouverture des marchés entraînent des changements pour le moins chaotiques dans la pratique des relations de travail, notamment par la prolifération des contrats de travail à durée déterminée, de l’emploi sur appel, à contrat, qui, bien souvent, riment avec sous-traitance.

L’an dernier, le gouvernement libéral de Jean Charest nous rappelait comment il était possible de contourner le débat démocratique en imposant unilatéralement, par le bâillon, les modifications à l’article 45 du Code du travail (loi 31) favorisant le recours à la sous-traitance. Voilà donc que l’on apprend, à quelques jours de la fin de la session parlementaire, que ce même gouvernement s’apprête à récidiver afin d’imposer, notamment, la mise en place de l’Agence des partenariats publics-privés (projet de loi 61). Ces deux dossiers sont liés et permettent de mettre en lumière le virage autoritaire des politiques publiques québécoises régissant le marché du travail, une inflexion somme toute prévisible — mais non inévitable —, notamment dans un contexte où l’intégration économique continentale en Amérique du Nord s’est faite à vitesse grand V. Plus encore, soulignons que l’ALENA n’a pas — ou si peu, l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine du travail (ANACT), conclue parallèlement, constituant plutôt un « simulacre » de clause sociale — prévu de dispositions capables de contrer ses effets délétères (et tout aussi prévisibles) sur les conditions d’exercice des travailleurs d’ici et d’ailleurs.

L’inadéquation entre les nouvelles pratiques d’encadrement des relations de travail et la législation du travail héritée de l’époque antérieure conduit aujourd’hui le législateur dans la mauvaise direction, soit celle de réviser à la baisse la protection des intérêts des travailleurs au nom de la sacro-sainte norme de productivité. D’ailleurs, dans un article publié à la veille de l’entrée en vigueur de l’ALENA, Gilles Trudeau (1993) prévoyait déjà l’harmonisation à la baisse des standards québécois en matière de législation du travail qui iront, écrivait-il, en s’alignant sur la norme étatsunienne. Une décennie plus tard, cela semble s’être réalisé.

L’esprit de la loi no 31, en ce qui a trait au transfert de propriété d’une entreprise, est calqué sur le modèle américain (National Labor Relations Act) où seule l’obligation de l’employeur à négocier de bonne foi avec le syndicat survit à la passation des pouvoirs. Autrement dit, le nouvel employeur, « sauf s’il est l’alter ego du premier » n’est pas lié par la convention collective négociée et conclue par son prédécesseur (Trudeau, 1993 ; 306) ; cela permettant aux grandes (et moins grandes) corporations de scinder plus facilement leurs activités, d’avoir recours à la sous-traitance, à l’impartition, afin de se dégager des obligations liées aux conventions collectives. La loi 31 du ministre Després visait justement à cautionner ce type de pratique. Les luttes menées actuellement par les syndiqués de la Société des alcools du Québec en ce qui concerne la mise sur pied d’agence de distribution permettent de mettre en relief cette tendance de plus en plus marquée de l’industrie. En outre, la loi 31 annonçait la naissance d’un nouveau type de clause orpheline. Dans les entreprises où le recours à la sous-traitance est carrément proscrit ou, à tout le moins, balisé par la convention collective actuellement en vigueur, les employés seraient à l’abri des nouvelles dispositions de la loi.

Cela dit, bien qu’il y ait aussi un impact dans le secteur public, il faut noter que l’essentiel de l’impact négatif de la modification à l’article 45 concernait les travailleurs du secteur privé. Aujourd’hui, avec la promulgation fort possible de la loi 61 ayant pour objectif de faciliter la sous-traitance des services publics à travers la mise sur pied de partenariats publics-privés (PPP), c’est, éventuellement, à l’ensemble des travailleurs de ce secteur que l’on s’attaque.

Dans un premier temps, soulignons notre accord avec les nombreuses critiques entendues ces derniers temps autour des partenariats publics-privés. Il existe plusieurs bonnes raisons de s’opposer au PPP : le manque de transparence ; les risques élevés de conflits d’intérêts et de relations incestueuses entre les dirigeants publics et ceux de l’entreprise privée ; la gestion « managériale » de la chose publique où les « indicateurs de qualité » inspirés de la « nouvelle gestion publique », née dans les business schools anglo-saxonnes, sont sensés protéger l’intégrité des services offerts aux citoyens ; la centralisation des décisions vers le Conseil du trésor et l’exécutif du gouvernement, etc.

Cela dit, bien qu’on nous les présente comme une nouveauté, il ne faut pas se leurrer, les partenariats entre le secteur public et le secteur privé existent depuis longtemps. Ici, au Québec, qui ne se souvient des dépassements de coûts lors de la construction du stade olympique ! Du métro à Laval! Des « partenariats publics-privé» entre les médecins (payés par les contribuables, faut-il le préciser) et les pharmaciens, entre les pharmaciens et l’État (on pense ici aux coûts astronomiques du régime d’assurance-médicaments) ! L’Ontario a quant à elle « rencontré son Walkerton », où la mauvaise gestion de l’eau (sous forme de PPP) a tourné à la tragédie. Dans cette même province, la « sous-traitance » de la justice vers un tribunal « civil » islamique doit-elle être vue comme un exemple de PPP novateur, le privé étant cette fois-ci la « société civile » ? Ailleurs, les PPP se sont déjà insinués dans de nombreux secteurs de l’économie. Pensons simplement à l’engagement d’Halliburton en Irak, un « PPP » dans le secteur de la guerre ! Le mercenariat au service de la réduction de la taille de l’État.

Certes, on clamera qu’il ne s’agit pas là de PPP tels que ceux que le gouvernement cherche à mettre en place. On préférera évoquer des projets dans la construction de tronçons d’autoroute, d’aires de repos, etc. Cela n’est que diversion. À la vérité, c’est plutôt l’ensemble des services publics qui deviennent susceptibles d’être soumis à la « formule PPP » comme le souligne l’article 6 et 13 du projet de loi (1). Parmi les organismes publics susceptibles de mettre en place des PPP, l’article 7 cite nommément : les ministères (alinéa 1, aucune exception n’est notée), les sociétés d’État (alinéa 2), les écoles et les collèges (alinéa 3), les commissions scolaires (alinéa 4), les universités (alinéa 5), les établissements du réseau de la santé (alinéa 6 et 7), les organismes municipaux (alinéa 8). Surtout, l’alinéa 9 souligne que peut être considéré comme un organisme public pouvant mettre en place des PPP, « tout autre organisme désigné par le gouvernement ».

Les conséquences de cette ouverture éventuelle de l’ensemble des services publics au secteur privé consacré par le projet de loi 61 vont donc beaucoup plus loin que le simple durcissement des conditions du marché du travail dans le secteur public. De nombreuses questions éthiques ne peuvent être évitées. Pensons simplement aux exemples que nous avons énumérés dans le secteur de la défense, de la justice et de la gestion du bien commun essentiel que constitue l’eau.

Cela dit, petit à petit, c’est donc l’ensemble des services publics qui risque de passer sous la houlette de l’Agence des partenariats publics-privés. Au premier rang des victimes, et c’est là le lien que nous faisons avec la loi 31, on peut certes penser aux travailleurs du secteur public dont les conditions de travail risquent d’écoper lors de la transition au PPP. En termes de salaire bien sûr, mais aussi en terme de santé et sécurité. Le reportage du Point (1er décembre) sur les risques élevés encourus par les agents de sécurité dans les prisons ontariennes (en mode PPP) — qui suscite d’ailleurs l’intérêt du ministre (2) de la sécurité publique— était à cet effet très évocateur (3).

Ce que l’on doit éviter d’occulter, c’est que cette mise en place du cadre législatif propice à la prolifération des PPP s’insère dans la droite ligne de la politique autoritaire envers les travailleurs québécois instituée par le gouvernement Charest depuis son arrivée au pouvoir. D’abord la loi 31 consacrant les modifications à l’article 45 du Code du travail. Ensuite, le gouvernement imposait le fractionnement des unités d’accréditation syndicales dans les hôpitaux. Aujourd’hui, le projet de loi 61 sur les partenariats publics-privés. En procédant de la sorte, le gouvernement Charest lance une attaque frontale contre l’ensemble des travailleurs québécois de plus en plus soumis au joug de la sous-traitance, de l’impartition, de la quête absolue de flexibilité sur le marché du travail. Plus encore, ces mesures entraînent la désorganisation des travailleurs et tendent à les opposer les uns aux autres.

Ainsi, Gilles Trudeau avait bien raison de s’inquiéter du sort que l’ALENA réservait aux travailleurs québécois puisqu’on assiste aujourd’hui, à la fois, à l’effritement de la législation québécoise visant à protéger les travailleurs (consacré par la loi 31), au fractionnement des régimes de protections sociales (le projet de loi 57 dont nous n’avons pas parlé en constituant un bon exemple) et à une attaque, indirecte cette fois-ci, à l’encontre des conditions de travail dans le secteur public (projet de loi 61). Et dire que l’on a mis au rancart les 51 recommandations du Rapport Bernier (2003) sur les besoins de protections sociales des travailleurs en situation de travail non traditionnelle, déjà nombreux, et qui risquent de voir leur nombre s’accroître dans la foulée des modifications récentes à la législation québécoise.

Enfin, sur une note plus optimiste, rappelons que le Traité de Rome signé le 25 mars 1957 prévoyait explicitement (article 117) l’harmonisation vers le haut des systèmes sociaux des pays membres et le rapprochement de leur législation afin de promouvoir et d’améliorer les conditions de vie et d’emploi des travailleurs. Dans le même esprit, les négociations actuelles en ce qui concerne l’éventuelle Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) constituent donc un lieu privilégié où nos gouvernements doivent négocier de façon à ce que la protection des travailleurs puisse être garantie (en l’état actuel des négociations, il semble toutefois que l’on persiste à refuser d’incorporer des dispositions pouvant les protéger).

En attendant, au Québec, c’est le gouvernement Charest qui a la responsabilité de protéger les travailleurs et les travailleuses contre les effets pervers de la mondialisation et de ses concurrences effrénées. Malheureusement, le projet 61, dans la foulée de la loi 31 promulguée l’an dernier, apparaît véritablement comme un autre pas en arrière.


(1) Un contrat de partenariat public-privé est un contrat à long terme par lequel un organisme public associe une entreprise du secteur privé, avec ou sans financement de la part de celle-ci, à la conception, à la réalisation et à l'exploitation d'un ouvrage public. Un tel contrat peut avoir pour objet la prestation d'un service public (article 6).
Un organisme public partie à un contrat de partenariat peut, aux conditions qu'il détermine, déléguer à un partenaire l'exercice de toute fonction ou de tout pouvoir autre que réglementaire requis pour l'exécution du contrat (article 13).

(2) Et dont les péripéties actuelles laissent effectivement entendre qu’il aurait intérêt à sous-traiter la sécurité, du moins celle de ces partenaires de chasses ! scusez-là.

(3) Par ailleurs, le même reportage permettait également de prendre la mesure de ce que signifie la « transparence » dans un PPP : les gardiens sont tenus au silence, les ennuis de santé des détenus ne sont pas signalés pour éviter les risque d’évasion lors d’une visite à l’hôpital (santionnée par des pénalités monétaires), etc.


Bombardons Patapouf! 


Plusieurs d'entre vous ont eu vent d'une petite astuce qui consiste à inscrire "miserable failure" dans Google pour ensuite tomber sur la page officielle de W.

Et bien chers amis, sachez que le pouvoir de manipuler Google est à la portée de tous! La technique, mieux connue comme Google Bombing, consiste à poster un lien (par exemple: démolition québec) et le pointer vers une page spécifique (voir les deux premiers liens pour des explications plus détaillées). Le pouvoir réside dans le nombre. Alors, nous vous convions à faire la même chose sur vos sites et blogues. Bombardons Patapouf!

En résumé

1) poster un lien avec le texte : démolition québec
2) pointer le vers : http://www.premier.gouv.qc.ca/secteur/gouvernement/biographies_ministre/charest_jean.htm

Merci


10 décembre 2003

Action figure zero 




Un hit assuré sous le sapin. J'attends avec impatience la figurine parlante de Donald Rumsfeld et celle de Picsou Wolfowitz.


8 décembre 2003

R.I.P Ruben Gonzalez, 1919-2003 



Après le départ de Compay l'été dernier, camarade Ruben lève les pattes.

C'était mon préféré. Son talent de pianiste n'avait pas flétri avec l'âge - ni la maladie: il était atteint d'une maladie des os.



Les "Tanks de trottoir" sont de retour! 


Eh oui, qui dit bordée de neige, dit apparition de ces p'tits vlimeux de tanks pratiques, mais ô combien nerveux. Plusieurs piétons, sans nommer les bicyclettes, en ont subi la rage lors de déploiements sur les 3426 Km de trottoirs qu'ils contrôlent. En fait, ces légendaires véhicules portent le joli nom de chenillettes de trottoir et sont au nombre de 210 dans le bataillon de la ville.

Trottoir tank alert --- orange : high


6 décembre 2003

Le dindon de la farce 


Trente pourcent des denrées alimentaires produites ne sont jamais consommées. Merci W. pour votre généreuse contribution.


5 décembre 2003

Des discours édifiants à l'Assemblée nationale 


Après les bêlements absurdes du Frisé contre les syndicats cette semaine, voilà que le député de Mégantic-Compton, Daniel Bouchard nous montre de quel bois il se chauffe en y allant de jappements compulsifs en pleine séance parlementaire.
Afin de le soutenir, le Periscope organise une levée de fonds pour le dépité... En ce temps de guignolée, nous vous invitons donc à lui faire parvenir os et nanan à son bureau de comté : 5322, rue Frontenac Lac-Mégantic (Québec) G6B1H3


Vive Google! 


O.k., cliquez jusqu'à Google, tapez "miserable failure", puis le bouton "I Feel Lucky" ("J'ai de la chance").

Google serait-il aussi anti-américain? Mon Dieu, non, nooooooon!

(merci Fark!)


3 décembre 2003

Autopsie (s'cusez-là...) d'un coulage 


Dans le Nouvel Observateur de cette semaine, le récit des derniers jours de David Kelly, la "taupe" de la BBC, expert en armement, inspecteur en chef en Irak. Pas un fan du Nouvel Obs, mais je reconnais que ce récit rédigé par le journaliste Vincent Jauvert est instructif, révélateur.

Révélateur de l'état d'esprit de Kelly avant et pendant la tempête, mais surtout de la manigance élaborée par Blair et son directeur des coms Alastair Campbell - lequel a incidemment démissionné après la découverte du corps de Kelly - pour tenter de planter la BBC, en ne se souciant pas des "dommages collatéraux"... Lisez et sentez: ça pue. La commission d'enquête en cours sur toute cette histoire, menée par Lord Hutton, doit livrer son rapport au plus tard au début 2004.

By the way... Y'a-tu du monde que ça intéresse, c'te patente de blog-là? Je veux dire: ceux qui ont émis l'intention, même vague, d'y participer? Vous êtes où, Mr Totem, Mr Poodle et Mathieu? Get off the tivi and start pitonning, j'ai l'air d'être tu-seul à alimenter cette version beta du Périscope... (avez-vous remarqué? J'ai trouvé comment nous faire parvenir des commentaires à notre courriel!). Go.


2 décembre 2003

"Flip flop en 24h..." 


Le député fédéral de Châteauguay, Robert Lafond, passe du Bloc Québécois au Parti Libéral.

Soit, c'est de bonne guerre que, tel que rapporté par PC, l'on dissémine le contenu de ce communiqué émis par le conseil exécutif bloquiste de Châteauguay (et si bourré de fautes de français que c'en est gênant) voulant que celui-ci ait demandé sa démission (détails dans le lien).

Mais au bout du compte... se trouve-t-il vraiment quelqu'un qui puisse encore avoir confiance en ce politicien? À quelques mois du déclenchement de nouvelles élections, que remportera apparemment un parti galvanisé par l'arrivée d'un nouveau chef, voir un député changer de camp pour s'aligner avec les vainqueurs? Vraiment, c'est cheap. C'est renier la confiance des citoyens qui l'ont élu, comme député bloquiste.

Comptons sur le Gros Bon Sens inc. des électeurs de Châteauguay pour lui faire savoir quel pathétique homme politique il fait, Lafond. Et ce n'est même plus ici une question de couleur; le contraire aurait été aussi suspect. Par exemple, disons que je suis libéral. Me semble que je serais embarassé de voter pour ce député qui, bien que logé à l'auberge de mon parti, représente désormais ce qu'il y a de plus pourri en politique: l'opportunisme, le manque de convictions (me semble, chose, que t'es plus séparatiste... encore faut-il qu'il l'ait déjà été?), l'absence d'engagement envers les citoyens qui l'ont élu. Comment avoir confiance?

Vivement les élections dans Châteauguay qu'il se fasse crisser dehors.


1 décembre 2003

Ch**ss qu'on en apprend des affaires 


Ben mon vieux, ça évolue. Sûr, le site a encore l'air cheap, mais cette petite affiche sur le web n'est rien d'autre qu'une immense fenêtre ouverte sur le sinueux monde du html, et pour un gars qui fait encore son budget au boulier, j'te raconte pas, c'est toute une (r)évolution. Pas plus tard que tantôt, j'ai réussi à faire un petit lifting à cette patante encore indéfinie - mais vouée à un succès certain, n'en doutez pas, vous qui sirotez votre Boréale en lisant ça - qu'est le Périscope. Man, j'en ai la sueur qui me perle dans le dos.

Anyhoo, nous ne nous sommes pas encore présentés. Ça se fera bientôt, lorsqu'on sera fixé sur nos identités. Moi, prenez, ça fait déjà deux fois que je change de pseudonyme... et je ne suis pas encore satisfait.

Y'en a un qui est déjà fixé, il s'appelle Totem et vous aurez la chance de le lire très souvent, comptez sur nous. Déjà hier soir, lorsqu'on a lancé ce truc, il me faisait visiter ce site de citations bushiennes qui répertorie ses fameux maux d'esprit. De quoi vous faire perdre un peu de temps.

Ne craignez rien, y'en aura de plus pertinentes à l'avenir. Parmi les niaiseries. Entre deux bières.

Aiiight. A+


World Press 


Un site incontournable. Notamment la liste des "think tanks" et des documents.

La section "think tank" s'avérera fort utile pour démasquer les "expert" en quelconque sujet sur une "émission d'information", amusez-vous, entre deux bières, à chercher ce qu'ils ont déjà publié avant. C'est épatant tout ce qu'on peut déterrer qui puisse alimenter une discussion du mardi soir.

Lorsque qu'on évoque tel protocole, accord ou autre rapport, c'est fou ce qu'on peut oublier d'ajouter.


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