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28 janvier 2004

Autopsie d'un coulage, pt.2 


Hier, Lord Hutton, le judiciaire (non-élu) chargé d'éclaircir l'affaire Kelly-BBC, a enfin rendu son rapport, dont voici ici les grandes lignes. En clair: Blair, son gouvernement, ses services secrets, ont été blanchis. Même son side-kick Alastair Campbell - qui avait pourtant rendu sa démission lorsque l'affaire éclata (dramatiquement) au grand jour. Bien sûr, s'il a donné sa démission, c'est parce qu'il n'avait rien à se reprocher, n'est-ce pas?

Nous rapportions, il y a quelques semaines, l'analyse du Nouvel Obs sur ce qu'il est toujours convenu d'appeler "l'Affaire Kelly", les circonstances pour le moins douteuses concernant le coulage de l'identité du "mouchard" Dr. Kelly par l'entourage de Blair. Selon Lord Hutton, il n'est pas permis de croire (hors de tout doute, comme le veut le système judiciaire...) que l'entourage de Blair ait manigancé pour écraser Kelly. À part une légère réprimande à l'endroit du Ministère de la défense, tout le gros monde politique est sorti propre de cette affaire qui continue de sentir mauvais - visiblement, la population britannique semble sceptique.

So, qui mange la marde? La BBC. Oh!, un peu le Sun, mais pour des niaiseries qui ne valent même pas la peine d'être hyperlinkées ici. Ainsi, le rapport accablerait tellement la BBC que leurs "governors" seraient sur le mode panique. C'est Blair qui va se frotter les mains en voyant les têtes rouler.

Qu'il ne se les frotte pas trop, cependant. Car Lord Hutton, dans son rapport, évite sciemment une question fondamentale dans la dynamique de l'Affaire Kelly: elles sont où, ces armes de destruction massives? En plus de démêler les ficelles qui ont empêtré feu Dr. Kelly, cette commission d'enquête "indépendante" devait pourtant publier son rapport sur les éventuelles manipulations de Tony Blair, qui se serait cru obligé de "vendre" la guerre aux Britanniques en utilisant l'argument des ADM. Là-dessus, le rapport du Lord - qui tombe incidemment en même temps que les déclarations du chef-inspecteur américain d'ADM en Irak David Kay - ne dit pas un criss de mot.

Le rapport est tombé. Mais pas la boucane. Ni l'odeur.

[update]
La tête vient de tomber...
[re-update]
En voilà une deuxième !



26 janvier 2004

Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz... 


C'est tellement moche à la tivi depuis quelques semaines, j'ai même dû empêcher Mr. Pointu de rédiger pour les lecteurs du Périscope un compte-rendu des derniers rebondissements dans Virgine, qu'il écoute assiduement. Pas pour rien qu'il ne s'est rien écrit ici depuis près d'une semaine.

Tout ça pour dire quoi, déjà? Ah ouais, Patapouf.

Le pôvre. L'actualitomètre est à plat au mois de janvier - hormis pour ces énormes faits divers que sont l'histoire Sainte-Justine et Kanesatake, et pour la campagne démocrate aux States (nous y reviendrons bien assez tôt) -, ç'aurait été le moment idéal pour tenter de remonter sa côte, à ce piteux Patapouf. Le théâtre de Davos aurait justement tombé pile.
Ben non mon vieux. Gros malaise. Et Bernard Landry d'éructer "que Jean Charest récolte à Davos ce qu'il a semé". À bien y penser, réingénieriquement... mouais.

Mais, ouf!, une bonne nouvelle. Un (maigre) 67M$ dans une usine de... quoi déjà? Ah oui, de papier à photo, à Drummondville. Avec, en prime, une déclaration à l'emporte pièce d'un v.p. teuton sur l'instabilité politique qui règne dans notre province et comment il se développera moins de photos dans un Québec souverain. Wow.

Et sur cette dernière journée de voyage de noces sous la pluie suivant la lune de miel qui n'a pas eu lieu, Patapouf a enfin souri un peu en s'endormant.
Heureusement, mesdames et messieurs, janvier achève et février s'en vient. Mr. Pointu trouvera sûrement quelque chose de plus intéressant à écrire très très bientôt (mais arrête de nous harceler avec Virgine).


16 janvier 2004

Et glou et glou 


Un petit jeu pour les alcoolos politisés: le State of the Union Address Drinking Game 2004!
Vous devinez bien comment ça marche: W. balbutiera son Address mardi soir prochain devant des millions d'Américains qui baîllent, donnant par la même occasion son premier coup d'envoi officiel à la campagne électorale qui s'amorce par les scrutins de l'Iowa et du New-Hampshire, "le baromètre électoral" des U.S. of A. Mais l'an dernier, pendant que l'immense majorité s'endormait devant le discours du dangeureux King of the World, on estimait (estimation très vague) que plus de 150 000 électeurs, principalement des étudiants (on s'en doute...) en viraient une câlisse réglementée par cet amusant drinking game.

Ainsi, ce samedi dès minuit, à l'hyperlien ci-dessus, on affichera la liste des mots et leur valeur en gorgées de bière. À chaque fois qu'un mot de la liste (qu'on vous invite à imprimer - une grille permet aussi de calculer le nombre de fois que le mot ou la sentence est prononcé) sera éructé par Bush... et glou! "If all goes well, you'll be unconscious by the time they show the other party's response", promet-on sur le site.

L'an dernier, l'équipe du Périscope s'était adonnée à un jeu semblable lors du Débat des chefs - qui avait apparemment donné Patapouf vainqueur. Nous avions établi nos propres règles, et bon yeu qu'on a bu - dire "Yvon Cyrenne" équivalait à caler sa bière, et Patapouf l'avait dit trois fois en deux minutes!

Pour ceux que ça amuse, notez qu'à l'occasion des prochaines élections fédérales canadiennes, l'équipe du Périscope vous offrira sa propre version du Débat des chefs 2004 - The Drinking Game. À suivre... si vous n'êtes pas des moumounes.


15 janvier 2004

Les Québécois ont des remords 



Certes, on (notez que le "on" exclut celui qui écrit puisqu'il a louablement voté UFP dans la circonception Mercier, ahem!) a beaucoup à se reprocher. Transposé dans un sondage, ces remords se traduisent par cette dégringolade de Patapouf (illustré ci-contre dans une mémorable photo pré-nose job, pré-défrisage à l'acide à batterie).

N'oublions pas que le festival offensif des syndicats, pour lesquels nous souhaitons des actions aussi précises et puissantes que le poignet gauche de Sheldon Sourray, ne fait que recommencer...

Sur une autre note, que tous nos lecteurs tentent pour le fun de taper "démolition québec" dans Google, puis de cliquer sur "J'ai de la chance"...

En espérant que le score de Patapouf se maintienne ainsi bas jusqu'aux prochaines élections, veuillez, messieurs dames, agréer mes sentiments les moins libéraux.


14 janvier 2004

La face cachée de la guerre 


J'imagine qu'on peut appeler ça des dommages collatéraux... Je gage que ça n'empêche même pas W. de dormir du sommeil de l'imbécile.


À propos d'Oka... 


Extrait d'un article de la Presse Canadienne:
"Le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, a fait évacuer, tôt ce matin, les policiers des autres réserves qui étaient séquestrés par des manifestants.

M. Gabriel, qui avait nommé ces policiers de l'extérieur pour améliorer la lutte au crime organisé à Kanesatake, soutient que cette décision de Québec annule ses efforts. Il affirme que le ministre Chagnon remet ainsi le pouvoir à un groupe de bandits."

Concédons que la dynamique du problème qui règne à Kanesatake est d'un complexité qui dépasse le cadre de la vente de cigarettes à 25$ le "cartoon". Cette dynamique se situe à au moins deux niveaux.

Le plus flagrant: la présence d'une "mafia" autochtone (ces fameux Warriors) qui profite de leur réseau Kanhawake - Kanesatake - Akwasasne (aux États-Unis, là où notamment s'opèrent de ces casinos tant décriés par le Governator lors de sa campagne-spectacle électorale) pour passer un tas de trucs malsains et profitables.

Cette "mafia" qui tient coi la population amérindienne de Kanesatake, le chef (démocratiquement élu) James Gabriel tentait d'y tenir tête, et de façon fort intelligente: plutôt que de faire appel à la SQ, il a choisi d'inviter des policiers autochtones pour mater la rébellion. Or, le geste du sinitre Chagnon est à proprement dit un désaveu du chef Gabriel, une preuve de son amateurisme, de la vaine facilité qui n'amène pas de solution durable. Ou, comme le commentait aujourd'hui à Maisonneuve l'ex-animatrice de la radio de Radio-Canada Myra Cree (mohawk, résidente d'Oka, observatrice on ne peut plus éclairée), Chagnon, "ce politicailleur", fait honneur au slogan électoral de son parti: "Je suis prêt... à laisser tomber un chef démocratiquement élu".

À un autre niveau, les problèmes qui règnent à Kanasetake sont occasionnés par le flou politique et identitaire (légalement, Kanesetake n'est pas une réserve) entretenu par les deux paliers de gouvernements - fédéral, provincial. Selon le geste de Chagnon, on voit malheureusement que ce flou n'est pas prêt d'être évacué.

Ainsi, pour ceux que ce problème intéresse, je vous recommande la lecture de La Crise d'Oka: Miroir de notre âme, livre qu'a fait paraître en 2000 John Ciaccia, ministre des Affaires autochtones sous le gouvernement Bourrassa en 1990 et principal acteur du théâtre de la tristement fameuse crise.

De l'intérieur de la crise, Ciaccia, qui avait aussi été désavoué dans son rôle de négociateur, nous révèle la fragilité, en périodes troubles, des politiques gouvernementales en ce qui a trait aux autochtones. Et nous rappelle qu'en la matière, le gouvernement libéral est vraiment incompétent.


9 janvier 2004

Divertissement du nouvel an ! 


Par ici pour visionner les 15 publicités finalistes dans le cadre du concours "Bush in 30 seconds".

Michael Moore, Donna Brazile, Jack Black, Janeane Garofalo, Margaret Cho et Gus Van Sant font partie du jury.



6 janvier 2004

Le Torchon brûle entre Le Brésil et l'Empire 




Un juge brésilien affirme que les nouvelles mesures de sécurité mises en place par les "US of A" dans les aéroports rappellent les techniques de la Gestapo. Conséquemment, il a imposé des mesures équivalentes aux voyageurs américains au Brésil. On lui lève notre chapeau !


Agence France-Presse

Les États-Unis ont demandé mardi au Brésil d'annuler les mesures de fichage, avec photo et prise d'empreintes digitales, auxquelles ce pays soumet désormais les visiteurs américains.

Selon Washington, ces tracasseries, appliquées par le Brésil en réciprocité aux mesures identiques prises par les États-Unis, sont «mal venues, injustes et ne sont dans l'intérêt ni du Brésil ni des États-Unis». [Et alors !]

«Ce que nous voyons est un programme mis en place à la va-vite, pas très bien préparé et qui cause des délais significatifs», a déclaré le porte-parole du département d'État Richard Boucher.

«Ces délais ne sont pas dans l'intérêt des États-Unis, des voyageurs américains, ni franchement dans celui du Brésil s'il veut attirer hommes d'affaires et touristes» [ben oui, ben oui], a poursuivi le porte-parole. «Nous avons dit aux Brésiliens que ces mesures étaient très tracassières pour les voyageurs et qu'elles avaient besoin d'être changées», a-t-il poursuivi.

Depuis lundi, les visiteurs étrangers arrivant dans un aéroport international aux États-Unis, à l'exception des ressortissants de 27 pays dont ceux de l'Union européenne, sont pris en photo et subissent un relevé d'empreintes digitales.



Equipe Canada Junior se dégonfle et échape l'or en Finlande! 


Après une première période sans trop d'histoire, nos jeunes Canadiens sont revenus en force pour rentrer au vestiaire au deuxième entracte avec une avance de 3-1.

L'espoir de mettre fin à une serie de 6 années consécutives sans toucher l'or brillait fort en début de troisième. C'était avant que la machine canadienne se dégonfle et laisse passer trois buts sans riposte pour voir les E-U-A filer avec la victoire. (Voyez tous les détails sur rds.ca)

Triste fin donc pour notre délégation canadienne junior. Gageons que nos jeunes espoirs mettront quelques semaines, voire quelques mois, à s'en remmettre mais qu'ils n'arriveront jamais à effacer de leur mémoire le triste souvenir d'Helsinki 2004. Une pensée spéciale va au gardien Marc-André Fleury qui, au bout d'une performance flamboyante durant tout le tournoi, a joué de malchance hier. Souhaitons-lui de se défaire bientôt du fantôme de ce match abracadabrant car une brillante carrière dans la LNH l'attend.

Gardez la tête haute les gars, vous avez très bien fait. On est fiers de vous et l'année prochaine sera la vôtre!


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