Excellente surprise ce matin.
Goudaille entre en jeu et publie un billet intitulé "
la banlieue violée" concernant la gestion Patapoufienne des défusions municipales. Ben oui Olivier, c'est assez étoffé pour se qualifier pour la liste. On va quand même pas commencer à faire les difficiles dès la deuxième journée.
Voici ce qu'il écrit:
Eh bien il semble que l’histoire des fusions / défusions soit toujours d’actualité en cette campagne électorale de 2007… 6 ans après que le PQ eut imposé les réorganisations municipales.
Selon le Devoir, plusieurs banlieusards déçus de n’avoir été qu’à moitié déréorganisés (mettons) reprennent la bataille, réalisant s’être fait avoir. Ginette Durocher de Saint-Bruno-de-Montarville déclarait d’ailleurs:
«C’est comme si l’on se faisait violer dans l’ambulance par celui qui était venu nous sauver.»
Le sentiment d’appartenance, retrouvé par la soustraction du terme arrondissement dans la dénomination des municipalités, n’était semble-t-il pas la seule motivation des protecteurs de la banlieue dortoir, mais le compromis réalisé par le PLQ en aura sans doute endormi plusieurs.
En 2003, Jean Charest avait épousé la cause des autonomistes municipaux et avait promis un retour de leur fierté perdue en forme “d’abolition des fusions”. En 2007, c’est Mario Dumont qui se porte à la rescousse de l’orphelin défusioniste.
Il y a de ces combats qui ne servent qu’à modifier l’équilibre du capital politique…
Bon, ce n’est peut-être pas suffisamment étoffé pour la “Liste Charest“, mais c’est certainement une des nombreuses “pas très glorieuses” actions de Jean Charest.
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Rappel de quelques faits:Lors de la dernière campagne, les libéraux du Québec, profitant de la grogne de plusieurs, ont décidé de faire du "milage" en promettant de revenir sur les fusions municipales forcées du PQ même si elles s'inscrivaient tout à fait dans les plans de réingénérie néolibérale du gouvernement Charest.
Arrivée au pouvoir, le projet de loi 9 du PLQ présente les mécanismes politiques et démocratiques retenus afin de permettre la défusion des anciennes municipalités fusionnées. Le mécanisme retenu est complexe: "Les référendums sur la réorganisation territoriale de certaines municipalités devront également satisfaire à deux exigences: réunir une majorité d'au moins 50% plus une des voix exprimées par les électeurs ET "cette majorité de voix exprimées devra également représenter au moins 35% des électeurs inscrits au scrutin pour que le plébiscite soit reconnu valide".
Cela dit, les défusions permisesne le seront que sur la forme et non sur le fond puisqu'une fois défusionnées, les anciennes villes ne retrouveront pas leurs pouvoirs originaux. Une ville défusionnée en vertu de la loi 9 sera plutôt dotée d'un conseil municipal investi de pouvoirs de proximité et d'un pouvoir [limité] de taxation". [Radio-Canada]
Pire, la loi crée des des conseils d'agglomérations qui ne fonctionnent pas:Le constat est clair, après plus d’une année, les «conseils d’agglomérations» à Montréal, Longueuil ou Québec ne fonctionnent tout simplement pas. Le gouvernement Charest a beau tenter de «patcher» les multiples lacunes de cette structure à coup de décrets, ça ne marche pas! Les citoyens qui ont voté pour la défusion de leur ville veulent retrouver plus d’autonomie et surtout avoir une structure efficace au plus bas coût possible. Les citoyens ont cru aux promesses de défusions des Libéraux en 2003. [ Denis Lapointe, conseiller municipal de Saint-Augustin-de-Desmaures] [voir aussi ici, ici et ici]
Comme le relève Olivier Niquet de Goudaille, cette fois-ci c'est l'ADQ qui cherche à profiter de la grogne. Mais il y a d'autres raisons de s'y opposer:
Le gouvernement Charest légifère depuis l'automne, sous le bâillon si nécessaire, pour "ajuster" la société québécoise et la législation du Québec aux accords de libre-échange, principalement les Accords sur les marchés publics (AMP). Vous ne les connaissez pas? Si on vous résume : ces accords stipulent que les organismes publics et les ministères qui auront sous-traité une seule fois des services, des produits ou des travaux de construction vont être dans l'obligation de continuer à sous-traiter sous peine d'être poursuivis pour perte éventuelle de profits. Les entreprises privées des provinces, états et pays signataires de ces accords pourront alors soumissionner pour obtenir le contrat. Cependant, une condition doit être remplie pour que les organismes publics et les ministères soient assujettis à ces accords : le volume des dépenses sous-traitées doit atteindre certains seuils minimaux. On vous explique : une petite municipalité seule pourrait ne pas atteindre les seuils requis de dépenses en sous-traitance pour être assujettie aux AMP. Mais si vous regroupez plusieurs municipalités ensemble avec une ville centre plus importante (Montréal, Québec, Sherbrooke, etc) dans une nouvelle ville avec un seul conseil municipal, il devient alors très facile pour cette nouvelle méga-municipalité d'avoir un niveau suffisant de dépenses en sous-traitance pour être assujettie aux accords. Vous suivez ?... [Alain Thomas, sur la Tribu du Verbe]
Libellés : élections 2007, Liste Charest, Politique, Québec
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lâché lousse dans le cyberespace par Mr Pointu
@ 10:58