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3 mars 2007

Liste Charest # 7 : La centrale le Suroit. 


Il se fait tard en ce samedi et Postkrock m'ayant laissé tomber, vais donc sauver la mise en ajoutant à notre liste, l'épisode du Suroit, cette centrale thermique que notre Patapouf national croyait bon lancer dans ma Montérégie natale.

Rappel des faits

En janvier 2004, le gouvernement du Québec annonce, contre l'avis du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) qui le jugeait trop polluant, qu'il ira de l'avant avec une «version améliorée» de la centrale au gaz naturel du Suroît. (Radio-Canada)

Oui , oui, le clan Charest est revenu sur sa décision neuf mois plus tard (Cf, Le Suroit remis aux Calendes grecques), mais ce n'est que devant la désaprobation générale et après que tous les "arguments de vente" furent déboulonnés un à un :
  • Pour chaque million de dollars investi, le Suroît ne créerait de l’emploi que pour 2,2 à 2,8 personnes/ années; l’efficacité énergétique en créerait 12,7, et l’éolien, entre 5,7 et 6,2.
  • Chaque kilowatt/heure produit par la centrale thermique du Suroît coûterait entre 7,6 et 9,2 ¢, alors que ceux produits par l’efficacité énergétique coûteraient 2,8¢, et ceux de la filière éolienne, 8,14¢.
  • De surcroît, les 6,1 milliards de dollars que coûterait le projet d’Hydro-Québec serviraient en large partie à payer pour les importations de gaz naturel nécessaires à son fonctionnement… C’est donc de l’argent exporté hors du Québec! [source : Équiterre]
Voir ici et ici aussi. "Pas très glorieux" encore une fois. Et c'est ce gouvernement qui aujourd'hui se fait le chantre du développement durable - tellement in ces temps-ci -. Mais est-ce si surprenant [by the way, cela vaut pour Dion, Dumont, Boisclair et compagnie qui se sont mis à la mode verte] :
(...) Personne ne peut croire sérieusement que la célébration du développement durable, qui se traduit par le mitage des paysages par des éoliennes, la relance du nucléaire, la culture des biocarborants, l'investissement sociale responsable, et autres démarches des lobbies en quête de nouveaux marchés, puisse ne serait-ce qu'infléchir le cours des choses. Le "développement durable" est une arme sémantique pour évacuer le mot écologie. (...] Il n'a pour fonction que de maintenir les profits et d'éviter les changements des habitudes en modifiant, à peine le cap."

Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, p. 32-33.
Bon, je sais. C'est vite fait, moins étoffé et un peu plus brouillon que les autres items sur la liste. On aura l'occasion de se reprendre. Mais n'oubliez pas que vous - lecteurs, lectrices, blogueurs, blogueuses - êtes aussi invités à collaborer...

Z'en voulez plus ?
  • Réécoutez Louis-Gilles Francoeur sur le gâchis évité (lire aussi son article dans Le Devoir)
  • Le site de la Coalition Vert Kyoto

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