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18 mars 2007

Liste Charest # 20 : Les "ainés" sacrifiés par la politique du médicament 


Il y a quelques jours Patapouf annoncait la création - dans l'éventualité de moins en moins certains qu'il soit réélu - d'un ministère des ainés. Soit. Mais pourquoi ne pas l'avoir fait avant. N'est-ce pas sous son règne que l'on a pu constater les lacunes dans les CHLSD et surtout, dans les maisons privées pour "personnes en perte d'autonomie" ?

Surtout, s'il a les "ainées" à coeur, pouquoi la Politique du médicament rendue publique au début février (2007) par le ministre Couillard - celui qui s'est transformé en Capitaine Bonhomme - omet-elle d'accorder la gratuité aux 380 000 "ainés" recevant en partie le supplément de revenu garanti ? Charest l'avait pourtant promis en 2003. Menteur. Again.

Encore une fois, le PLQ a choisi de favoriser ses tizamis du privé.
Le gel des prix des médicaments reconnus par le régime public d'assurance, décrété en 1994, sera aboli dès le printemps prochain, ouvrant ainsi la porte à des hausses substantielles des prix (...) Le gouvernement Charest s'est en effet plié à l'argumentaire des compagnies pharmaceutiques qui réclament depuis des années le dégel des prix de leurs produits(Radio-Canada)
Voilà ce qu'en pense la Coalition Solidarité Santé:
La nouvelle Politique du médicament avantage l’industrie pharmaceutique qui l’a accueillie très favorablement. À l’opposé, ce sont les consommateurs qui feront les frais des largesses d’un gouvernement trop à l’écoute du lobby pharmaceutique.

Le Québec, qui est au dernier rang des provinces canadiennes pour les dépenses de santé, est pourtant la province qui dépense le plus en médicaments d’ordonnance par habitant. En nous ramenant au niveau de la moyenne canadienne, le Québec économiserait annuellement 470 millions. En autorisant la croissance du prix des médicaments, le gouvernement risque d’élargir l’écart qui défavorise le Québec.

«A-t-on pensé aux citoyennes et aux citoyens dans cette politique, se demande Gabrielle Pelletier, porte-parole de la coalition qui constate que le coût de l’assurance privée pour médicaments pour une famille québécoise s’élève maintenant à plus de1400 $ par an ? Il n’y a pas de frein à la croissance des coûts dans cette politique. Il faut donc s’attendre à une croissance annuelle de 10 % par an, soit des frais additionnels de près de 150$ pour chaque famille assurée ». Les assurés du régime public, dont les revenus sont généralement moins élevés, se verront pénalisés par de semblables hausses annuelles, estime Gabrielle Pelletier.

Les entreprises et les employés qui se partagent les cotisations aux assureurs privés sont les grands perdants de cette politique. Les seuls vrais gagnants sont les multinationales pharmaceutiques et les assureurs.La Coalition déplore que dans la Politique du médicament se mêlent les enjeux touchant l’accessibilité et la santé publique avec les enjeux de politiques industrielles du gouvernement.

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