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15 mars 2007

Liste Charest # 19 : la loi 142 imposant les conditions des employéEs du secteur public 


Parce qu'on manque de temps, mais aussi parce que c'est le fun de profiter du "feedback" des lecteurs, je propose de procéder un peu différemment pour ce nouvel élément de la Liste Charest.

D'abord, je rappelle - pour ceux qui vivraient sur une autre planète - ce qu'est la loi 142 adoptée sous le baillon (encore) par le PLQ en 2005:
La loi 142, adoptée le 15 décembre 2005, impose les conditions de travail aux employé-es de l'ensemble du secteur public. Elle fixe les salaires pour une période de 6 ans et 9 mois. Les salarié-es du secteur public recevront un total de 8 % d'augmentation, soit à peine un peu plus de 1 % par année. De plus, elle retire le droit à la libre négociation jusqu’en 2010. Elle met en place des mesures répressives qui commandent l’exercice normal de toutes les fonctions des salarié-es en tout temps et qui interdisent tout ralentissement, diminution ou altération quantitative ou qualitative d’activités, et ce, peu importe les raisons légitimes ou non. Cette loi comporte des sanctions très lourdes et des amendes pour les individus et les associations de personnes qui voudraient exprimer, par des actions concertées, leur désaccord avec une position patronale. (Le site du monde du travail)
Mais surtout, j'aimerais inviter les lecteurs et lectrices concernéEs à nous faire part de leurs expériences personnelles en laissant un message dans les commentaires. Je rajouterai les "meilleures" citations au corps du billet.

Enfin, juste pour boucher ceux qui oseraient dire que les travailleurs du secteur public sont des "privilégiés", j'ajouterai ceci:
Selon le rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), en 2006, « le salaire des employés de l’administration québécoise est en retard de 15,2 % par rapport à celui de l’ensemble des autres salariés québécois travaillant dans les établissements de 200 employés et plus. Un retard est aussi noté vis-à-vis du secteur privé (- 15,7 %).

Sur le plan de la rémunération globale, qui considère les avantages sociaux et les heures de travail en plus du salaire, l’administration québécoise affiche un retard de 12 % face à l’ensemble des autres salariés québécois et de 8,2 % face au secteur privé ». Plus encore, « lorsque les années 2001 et 2006 sont considérées, la situation comparative de l’administration québécoise s’affaiblit vis-à-vis de presque tous les secteurs (…) par rapport au secteur privé dans trois catégories d’emplois, soit les professionnels (- 12,9 %), les employés de bureau (- 9,1 %) et les ouvriers (- 10,4 %).

Lorsqu’on observe l’évolution de l’écart salarial entre le secteur public et le secteur privé sur une plus longue période, on constate un retournement complet de la situation: "entre 1990 et 1998, un affaiblissement est constaté face à tous les secteurs, tant pour les salaires que pour la rémunération globale, l’affaiblissement le plus marqué est observé vis-à-vis du secteur privé, soit 8,4 % sur le plan salarial et 7,7 % pour la rémunération globale » (IRIR, 1998 : 1, 7).

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