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10 mars 2007

Liste Charest #14: Le "développement économique" de la faune 


D'entrée de jeu, je dois dire que j'ai toujours été étonné qu'il n'y ait qu'un Louis-Gilles Francoeur.

Oh, bien sûr, La Presse, le JdM aussi peut-être, la radio de Radio-Canada, ont chacun des journalistes affectés aux questions environnementales. Mais pourquoi diable, dans un pays aussi richement pourvu en matières premières, dont l'économie se repose tant sur l'exploitation des ressources naturelles, dont l'industrie agricole est aussi importante dans les centres ruraux, pourquoi diable n'y a-t-il qu'un seul homme aussi savant, compétent, passionné et acharné que Louis-Gilles Francoeur?

On se console en se disant qu'au nombre de nouvelles qu'il pond en une semaine, monsieur Francoeur compte bien pour trois journalistes... Quoiqu'il en soit, le journaliste du Devoir a signé un texte plus tôt cette semaine qu'on croirait taillé sur mesure pour notre Liste Charest.

L'article s'intitule Faune: un échec libéral bien camouflé; les abonnés du quotidien peuvent le consulter sur le site web du Devoir:
À première vue, le bilan gouvernemental en matière de faune donne l'impression d'une intendance qui ronronne. Le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Pierre Corbeil, n'a pas fait beaucoup de bruit dans ce dossier. Et comme la faune est abondante, les critiques devraient, en principe, se taire. Mais ce dossier est à l'image de la gestion libérale en environnement: sous des dehors rassurants, on en a profité pour modifier plusieurs règles du jeu fondamentales en se fiant au fait qu'elles auront échappé à l'oeil d'un public ignare et de médias superficiels. Mais pendant qu'on donnait le change, le navire changeait de cap.


Pour les autres, voici un résumé, serti de quelques citations.

* "La première et la plus importante décision structurelle prise par le gouvernement Charest en matière de faune a été le rattachement des services fauniques au ministère des Ressources naturelles, donnant au secteur une vocation principale de développement économique alors qu'il devrait constituer le principal bastion de la conservation."

* "Le gouvernement Charest, qui s'est fait élire au son des PPP, n'a heureusement pas osé remettre en question la démocratisation de l'accès aux forêts publiques et à la faune, par exemple en privatisant les réserves ou les zecs pour les donner aux pourvoyeurs privés. L'affrontement aurait trop attiré les médias. Mais on a fait pire, en un sens, lorsque Québec a modifié le plan d'affectation des terres publiques. Les territoires fauniques et les zecs ont ainsi été zonés «polyvalents», ce qui permettra aux MRC d'attaquer l'intégrité de ces territoires fauniques par une intensification de la villégiature, voire par la construction de condos." - tiens tiens, ça nous rappelle la vente d'une certaine montagne...

Il ne s'agit que deux exemples tirés d'un article qui dresse un portrait de la situation nous semblant fort bien documenté, et pondéré par le journaliste - qui accorde des D et des E à chacun des éléments avant de conclure:
Si on fait la somme du bilan gouvernemental en matière de faune, malgré le camouflage habile et la bonne santé des cheptels, force est de conclure que cette gestion n'obtient pas globalement la note de passage.


C'est dans la liste.

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