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6 août 2005

Viva Bansky! 


L'année dernière, je soulignais le travail fantastique du "stenciliste" -graffiteur -embelleur urbain Roadsworth... quelques semaines avant qu'il ne se fasse pincer par les constables montréalais (ce qui me rappelle que nous serions dûs pour un update sur ce dossier). J'espère donc que ce post ne portera pas malheur à l'artiste britannique Bansky, qui évolue dans des sphères d'activités semblables.

Allez voir son site (farci de stupéfiantes images), et constatez combien ce type est brillant. Le graffiteur a fait les manchettes en Angleterre à plusieurs reprises, pour son exposition d'animaux peinturés, pour ses fresques urbaines... et pour avoir piégé les directeurs de musées avec de fausses oeuvres - pissant! Son travail comporte immanquablement une dimension sociale et politique critique, en plus d'être esthétiquement joli et accessible.

Ainsi, son dernier fait d'armes est particulièrement stupéfiant: Bansky est allé passer ses "vacances" à Ramallah. But du voyage? Apposer le produit de son imagination sur la muraille de la prison palestinienne qu'érige toujours Ariel Sharon. Un mur "trois fois plus haut que celui de Berlin, et qui s'étendra sur 700 km, c'est à dire la distance entre Londres et Zurich", commente-t-il sur son site. "C'est également l'ultime destination-vacances pour les artistes-graffiteurs", ajoute-t-il...

Son travail vaut plus que le coup d'oeil: il vaut la réflexion, le message ambigu qu'il projette dans ses peintures. Par exemple, sur son site, Bansky relate un échange avec un Palestinien (il peignait de ce côté de la muraille). "Tu peins le mur, tu le rends joli", lui dit un vieil homme. "Merci", répond l'artiste. "Nous ne voulons pas qu'il soit joli, nous détestons ce mur. Retourne chez toi!", rétorque le Palestinien.


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