<$BlogRSDUrl$>

14 juillet 2007

L'avenir est-il à Big brother? Nan, IKÉA. 


Bon, j'en vois déjà qui vont me dire que je suis vaguement en retard, mais j'ai commencé récemment à découvrir Pierre Foglia... Je vous en pris, soyez clément! Mes parents ont été abonné au Devoir avant même ma naissance. Et étant des gens vachement culturés, on avait en prime un dictionnaire pour chercher les mots compliqués. Il n'y avait donc nul besoin d'aller courir le risque inutile de croiser des yeux un éditorial de la Presse pour ensuite être pris d'une crise de convulsions, irritations généralisées, maux de cœur et syndrome Gilles de la Tourette. D'autant plus que dans la vaste campagne où j'ai grandi, c'était une drôle de circulaire appelée "Le Soleil" qui occupait la place de la Prêisse. Mais je m'éloigne.
Foglia, donc, écrit ce matin :

[J]e viens juste de finir de relire les deux grands classiques de la littérature anglaise, 1984 d'Orwell, et Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. J'avais dans l'idée de vous recommander de les redécouvrir comme lectures d'été. Je ne le ferai pas finalement.

Je les avais lus ado et n'arrêtais pas, depuis, de vanter la justesse de leurs prophéties. Prophéties mon cul, les deux donnent surtout dans le prêchi-prêcha. 1984, publié en 49, donne dans l'anti-socialisme obsessionnel. Le meilleur des mondes, publié en 1932, dénonce l'américanisation du monde.

Ni Huxley ni Orwell n'ont été foutus d'imaginer IKEA. Les deux nous promettent des cauchemars, Huxley à travers une fabrique de bébés préconditionnés, Orwell à travers un Big Brother qui, contrairement à ce qu'il m'en était resté, règne tout bêtement par la terreur. L'un et l'autre sont très loin du réel avenir de l'homme, le réel avenir de l'homme et de sa fiancée ne passe pas pantoute par la terreur, il passe par IKEA.
Je me suis bien marré en lisant cela, me disant que Foglia avait compris pas mal de choses que Michel Foucault s'est évertué à mettre en lumière à son époque.


This page is powered by Blogger. Isn't yours?