Comme cela le général trouve que nous sommes des hypocrites. Soit. Mais cela on le savait. Leloup (voir Mon Pays) l'a si bien exprimé cette automne.

Et sur le fond, c'est à dire la nécessité de tapocher le taliban, je veux bien être d'accord avec le général. Et c'est bien avant le 11 septembre qu'on aurait du s'y mettre.

Mais voilà, je n'arrive pas à me convaincre de suivre le militarisme gaga de notre commandant-en-chef Harper. N'est-ce pas lui qui justifiait ainsi son opposition au protocole de Kyoto: "As the effects trickle through other industries, workers and consumers everywhere in Canada will lose. THERE ARE NO CANADIAN WINNERS UNDER THE KYOTO ACCORD.

À la lueur de cette position, [et là je me répète], comment peut-on encore croire la jolie rhétorique humaniste de Harper sur la nécessité de construire des écoles pour les petites filles afghanes. Après tout, cela "siphonne aussi notre argent". Doit donc bien y avoir une autre raison pour laquelle on est encore là-bas.

Traitez moi de tous les noms, mais, dans ce contexte, j'abdique sur le cas afghan. D'autant plus que, si on se retire, les Tas-Unis ne manquent pas d'amis en devenir prêts à se faire du capital politique afin de leur venir en aide et sauver les arrières de leur "overextended army".

Cela dit, je conviens que c'est un peu triste de trier dans la misère humaine. Et je ne demande qu'à me faire convaincre que ceux qui "nous" envoie au front mettent un minimum d'efforts afin de la limiter un tant soit peu ; en s'impliquant aussi en Haïti, dans la lutte contre le Sida en Afrique, contre le quasi-esclavage pratiqué par certaines compagnies canadienne à l'étranger, etc, bref, pas comme ça.

Je serai alors, quitte à gagner un concours d'hypocrisie (car je sais très bien que c'est pas moi qui ira se battre), le premier à retourner ma veste de "pacifiste".

Désolé général. Je passe mon tour. Mais n'hésitez à me rappeler lorsqu'il s'agira d'envoyer "nos" troupes au Darfour. Je vous appuierai alors dans le grand confort de mon salon d'hypocrite.

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