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13 mars 2007

Boisclair s’élève au dessus de la mèlée, Dumont vacille mais résiste, Charest nous endort 


Bon, soyons justes, ce débat ne passera pas à l’histoire comme l’un des plus pertinents. On note d’abord que plusieurs attaques anticipées – de l’affaire Robin Philpot à l’affaire du des députés adéquistes, en passant par la sortie de Pierre Paradis – n’ont pas alimenté le débat. De vous à moi, ce n’est qu’une bonne chose.

Le plus grand perdant du débat fut sans aucun doute Jean Charest. Coudonc’, avait-il fumé un joint avant de rejoindre son podium? Il a paru amorphe durant tout le débat; on devine qu’il voulait afficher l’assurance du Premier ministre qu’il est toujours. Charest ne s’est jamais levé de son lazyboy. Plate de même… Faudrait aussi qu’il comprenne que c’est lui qui gouverne, bref qu’il défende son bilan au lieu de toujours renvoyer au gouvernement précédent pour expliquer ce qui va mal. De plus, ses attaques auront été molles – surtout sur le domaine de la gestion de l’état et de l’avenir du Québec, où il devait impérativement marquer des points.

Mario Dumont a été inégal; tantôt cinglant, tantôt défaillant – surtout devant Boisclair. Ses attaques ont été assez bonnes lorsqu’elles se sont manifestées, et on a bien aimé le document sur le viaduc La Concorde, même si la véracité de la chose reste encore à être démontrée... Mais clairement, Dumont n’a pas livré la marchandise, toujours pris au piège lorsque vient le temps d’expliciter ses engagements. Quelques bonne lignes quand même de sa part, mais le spécialiste du one-liner n’est pas capable d’aller au fond des choses. Et enfin, on est vraiment pas un grand fan de Boisclair, le plus néolibéral des péquistes depuis Bouchard, mais franchement, il a été au-dessus des attentes. Faut lui donner ça.


Au final, c'est Boisclair qui a remporté le débat. Son style aggressif a souligné un trait de caractère que les médias n'avaient pas dépeigné, et son argumentaire était étoffé - il nous aura surpris sur les sujets de l'environnement et de la gestion de l'état. Surtout, Boisclair a donné l'impression que sa propre personne comptait moins que l'impression qu'il avait vraiment un parti derrière lui. Ses attaques envers Dumont et Charest étaient non seulement précises, mais pertinentes, alors que Charest paraissait encore une fois au-dessus de ses affaires, et que Dumont cherchait à parer les attaques en rappliquant avec des arguments complètement hors contexte.

Pas un grand débat (quand est-ce qu'on a droit à un bon débat, de toute façon?), mais Boisclair était le mieux préparé, et surtout, paraissait presque chaleureux à la fin de la joute, une fois la pression évacuée. Bref, on lui donne notre morceau de robot!

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