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20 octobre 2006

Dieu Bouchard et Moi 


Ça lit le Bulletin mensuel du Conference Board pis ça se croit le détenteur de rien de moins que la vérité avec un grand V. Alors, comme ça, Lucien-qui -roule-sur-le-gros-cash-dans-un-gros-bureau-d’avocats-pis-qui-on-the-side- est-mandaté-pour-raisonner-les-travailleurs-d'Olymel - qui-cherchent -à-défendre-leurs-droits, moi le travailleur québécois, je ne serais pas productif à votre goût, je ne travaille pas assez d’heures.

Pardon. En tant qu'étudiant qui perd encore son temps à l'université-qui-n'est-pas-assez-chère et "jeune"-travailleur-depuis-quinze ans (avec le sous-salaire qui va avec ce statut), j’aimerais simplement vous souligner que comme tant d’autres, et ce notamment grâce à vos efforts afin de favoriser la flexibilisation de la main d’œuvre-afin- d'être-compétitif-dans-le-contexte-de-la-mondialistion-néolibérale-telle -que-négociée- par-vous-et-vos-vaillants- copains-politiciens-en-lesquels- vous-avez-tant-confiance (ça en prend pour relever le niveau la collectivité me direz-vous!), je ne « choisis » pas le nombre d’heures que je travaille. Comme de milliers d’autres précaires – nous formons 40 % de la population à Montréal —, c’est non pas mon, mais mes boss qui s’en chargent. Je dis MES boss car comme de plus en plus de gens, voyez-vous, je dois CUMULER les emplois. No wonder qu'on ne fait pas assez d'enfants.

Dire que vous n'osez même pas vous assumer comme étant un homme de droite! Voilà. J'en aurais beaucoup plus long à dire, mais le boulot m'appelle en ce début de soirée vendredi... C'est pas la rigolade ici. Ou si peu, je vous laisse sur cette échange de courriels.

Correspondant (dont je tairai le nom pour ne pas qu'il perde sa job et demeure un brillant travailleur productif) : Ça va, content que notre cher Papa Bouchard à tous nous ait tracé la voie du bonheur? Enfin on va savoir où aller dans la vie. Pas que je sois totalement en désaccord avec CERTAINES de ses positions, mais qu'est-ce qu'il me tape le bonhomme. À l'écouter, il faudrait revenir au temps de la Révolution tranquille. «Mon père était camionneur et on a pu aller à l'université», «les intellectuels s'impliquaient dans la vie en société à mon époque», et bla bla bla. Criss, y avait juste à aller fabriquer du vin en Californie si y'est pas content. Je lui ferai remarquer que Miami non plus n'en voulait pas du Cirque du Soleil en permanence. C'est Parizeau qui a le mieux résumé l'affaire en disant «qu'encore une fois les Québécois et les Québécoises ont déçu Lucien Bouchard». Sur ces bonnes paroles, bonne journée même s'ils vont changer le nom de la rue Du Parc pour celle de Boubou. Ils auraient pu renommer St-Urbain par exemple (en plus que c'était un pape qui aimait bien les petits garçons à ce qu'il paraît).

MrPointu: Tu te laisses aller! J'imagine que tu es d'accord avec le messie sur le fait que les jeunes ne travaillent pas assez... Ces crisses là, ça étudie jusqu'à 35 ans avant d'entrer sur le marché du travail. De la paresse au cube!

Réponse du correspondant: Mets-en de vrais paresseux. Calvaze, ça vit au dépend de leurs parents et/ou des prêts et bourses pour ensuite se la couler douce et n'avoir aucun respect pour leurs aînés. Des ingrats que je te dis. On devrait avoir des camps de réhabilitation pour former toute cette belle jeunesse à la valeur du travail: TRAVAIL, FAMILLE, PATRIE, qui disaient.


Lire aussi: William Morris, La voix de la montagne et, surtout, Tout solo...


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