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9 juillet 2006

Election mexicaine (rebis) 


Un petit suivi au sujet de l'élection mexicaine sur laquelle nous nous sommes attardés cette semaine.

D'abord une précision. Même si, semble-t-il, notre premier ministre a pris, comme d'autres, la liberté d'appeler Felipe Calderon pour le féliciter, s'ingérant ainsi dans le processus électoral mexicain, le candidat du PAN n'a toujours pas été officiellement déclaré vainqueur par le Tribunal électoral mexicain (TEPJF), seule entité autorisée à statuer à cet égard. D'ailleurs, le président du TEPJF l'a rappelé pas plus tard qu'hier et déclarait du même coup que toute élection peut être annulée... ce qui m'étonnerait mais quand même.

Comme les médias ont tendance à l'occulter, participant ainsi de la stratégie des autorités en place visant à mettre l'opinion publique devant le fait accompli, il apparait important d'insister sur le fait que Lopez Obrador, et les centaines de milliers de partisans qui l'ont rejoint aujourd'hui sur le Zocalo de la capitale mexicaine (voir photo) contesteront le résultat devant le tribunal électoral. Ce qu'ils demandent est plutôt simple, que l'on recompte "vote par vote" l'ensemble du suffrage.

Couteux direz-vous ? Peut-être, mais certainement pas autant que les dépenses engagées par les candidats durant la campagne qui s'est avérée non seulement la plus coûteuse de l'histoire mexicaine, mais peut-être celle dont le coût par tête de pipe est le plus élevé de l'histoire. Point.

D'ailleurs, dans un pays qui traine une vilaine réputation en ce qui a trait à la fraude électorale, n'est-ce pas là une demande plutôt légitime dans un contexte où la différence entre les deux principaux candidats, au final, fut de moins d'un demi pourcent. C'est du moins l'opinion du New York Times, pour ne citer que celui-ci.

Pour aller plus loin

Lire surtout l'excellent texte de Emilie E. Joly pour l'Observatoire des Amériques: "Les élections présidentielles mexicaines : parodie électorale ou tragédie démocratique ?".

El Sendero del Peje : un "tantinet" militant, mais proposant une large couverture des évènements et, surtout, une abondante revue de presse.
Sur la "floridisation" de l'élection : voir le commentaire de Greg Palast dans le Guardian.
Corrente fait le tour des irrégularités.
El Machete opine et opine encore.
Et bien sûr, La Jornada, qui ne lâche pas le morceau.


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