Suis-je le seul qui trouve ce panier de crabe trop louche pour ne pas avoir été posé là intentionnellement?

Le 28 décembre, l'oeno-journaliste de La Presse, le respecté Jacques Benoît, sortait son pif d'un ballon à rouge pour aller le planter dans les livres de la SAQ. Il y a détecté plusieurs effluves de moisissure, un fumet de merde, quelques éclats de magouilles et ce parfum si distinct ne pouvant qu'être celui du scandale. "La SAQ incite des fournisseurs à augmenter leurs prix de gros", titrait le journaliste. On connaît la suite, ainsi que la baisse 8% du prix de certains vins.

Or, deux mois, l'histoire n'en finit plus de rebondir. Juste depuis quelques jours, l'affaire des administrateurs payés en bouteille - pas la piquette hongroise à Mr.Pointu, vous pensez bien... - alors qu'ils ne sont pas autorisés à être rémunérés. Puis, aujourd'hui, toujours grâce au flair de Benoît, une autre histoire de prix artificiellement gonflés sur les produits dits "spécialisés". Toutes ces nouvelles, bien sûr, sont suivies de la réaction de Michel Audet et sa grosse face pas crédible de vierge offensée.

Je ne veux pas dire que le ministre des finances savait ce qui se tramait dans les hautes sphères de la SAQ. Mais je commence à trouver que ça fait un peu beaucoup pour une telle entreprise, et je souhaite que les médias soulignent, avec un peu plus d'insistance, que ces pratiques ont été mises en place grâce aux nominations effectuées par le gouvernement patapoufien. Seulement, tout ça s'avère trop pratique pour les avocats de la privatisation de la SAQ, ne trouvez-vous pas aussi? De vous à moi, on voudrait saboter une entreprise publique qu'on ne ferait pas aussi bien que l'ont fait ces trois dernières années les administrateurs du gouvernement Charest..