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12 décembre 2005

Retour sur le dossier libanais: la liste s'allonge... 


Le lendemain de son arrivée de Paris, Jibran Tuéni, nouveau député aouniste et surtout éditorialiste et tête du quotidien à très grand tirage An Nahar(Le Jour en arabe) se fait descendre. Une victime de plus dans le camp antisyrien. La liste s'allonge depuis l'assassinat de l'ex PM Hariri. Il est le treizième à tomber au combat.

Et quel timing! Dernièrement, Tuéni, déjà menacé de mort, affirmait à une radio française qu'il figurait sur la liste syrienne des personnalités indésirables...

Tuéni était une voix portante lors des manifestations antisyriennes l'été dernier, appuyant ouvertement le mouvement dans les pages du quotidien fondé par son grand-père. Rappelons que son collègue Samir Kassir, assassiné en juin dernier, était également scribe chez An Nahar, diffusé également dans les capitales arabes.

Tout cela, la veille de la remise à l'ONU d'une version paufinée du rapport de Detlev Mehlis, le juge allemand chargé de l'enquête onusienne sur l'assassinat Hariri. Le mandat de cette commission d'enquête vient d'ailleurs à échéance alors que Mehlis demande le prolongement de cette dernière avec l'appuis du PM libanais Siniora. Celui-ci demandera vraisemblablement qu'on ouvre des enquêtes sous l'égide de l'ONU dans tous les cas d'assassinats et de tentatives commises depuis l'évènement Hariri.

Après des propos douteux tenus par le président syrien en Russie à l'effet que le rapport Mehlis soit déstabilisant pour le Moyen-Orient, la commandite de ces actions reste inacceptable. Pointé du doigt, le régime syrien s'essouffle et tente de faire le plus de dégâts possible avant qu'une résolution et pire qu'un blocus ne viennent l'étouffer.

Une action militaire américaine ne semble donc plus impossible. W respecterait une certaine logique, c'est-à-dire l'encerclement de ce que les "Amaricains" appellent l'Axe Chiite. Ahmadinejad l'iranien doit être dans leur mire, il faudra isoler les chiites persans. Irak et Afghanistan maintenant dominés, il ne manque que la Syrie commanditaire du Hezbollah chiite libanais. Why not?

Et pendant ce temps Assad, président syrien, joue à la roulette russe...


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