C'est fait. Dans le sillon du Vénézuela en 1999, du Brésil en 2002, l'Argentine en 2003, l'Uruguay en 2004 -j'en oublie un-, Evo Morales est élu en Bolivie. Voilà une belle façon de terminer l'année 2005.

Plus de 300 des 365 millions Sudaméricains ont désormais un gouvernement "de gauche". Et l'année 2006 augure plutôt bien, Pinochet achève et les Chiliens sont en voie d'élire celle qui serait éventuellement la première femme à diriger un pays de l'Amérique latine.

Bref, après les luttes contre la désormais fameuse privatisation criminelle de l'eau à Cochabamba [qui inspire l'apprenti-dictateur que semble être devenu Charest] et les luttes pour la nationalisation de l'industrie gazière [voir l'excellent reportage de la PBS], voilà que le Moviemiento al socialismo, largement autochtone, prend le pouvoir.

Reste à voir s'il pourra rallier la sympatie des plus radicaux du Mouvement indigéniste Pachakuti (MIP) et du MST bolivien, garder la cohésion du mouvement social et répondre aux grands espoirs qu'il sucite. W., lui, n'aime pas ça.

Par ici pour un intéressant article préélectoral du Monde Diplo. L'excellent Blogs de Bolivia ouvre la porte de la blogosphère bolivienne... [voir aussi L'Amérique latine aux urnes]

Prochain rendez-vous, le Mexique en juillet 2006. Et dire qu'on sera encore pogné avec les libéraux...