Ah cette chère Michaelle. Je ne sais trop quoi penser de sa nomination. Faut dire qu'on marche sur des oeufs!

D'abord, c'est assez décevant, voir frustrant, qu'à chaque fois qu'une femme "noire" (puisque que c'est de cela dont on parle depuis deux jours) accède à un poste politique, ça sent la récupération partisane à plein nez.

Après les libéraux provinciaux qui se sont petés les bretelles suite à la victoire - annoncée - de Yolanda James dans Nelligan (c'est un secret de polichinelle qu'un poteau libéral aurait gagné de toute façon), voilà que notre P. Martin, en mal d'appuis au Québec, imite son homologue provincial et nomme Madame Jean comme nouvelle gouverneure général.

Plus pathétique encore les médias qui soulignent "sa beauté" (on veut bien), mais ca lui donne quoi comme politicienne (ou simulacre de). En ce qui a trait à sa grande intelligence (OK) et à son grand bagage d'expérience - c'tun fait-, ne seraient-ils pas mieux utilisés ailleurs qu'à un poste symbolique. D'ailleurs comme le souligne rapidement Postrock, j'aimerais bien connaître la nature des "qualités requises" pour ce poste, non pas que Madame Jean ne les possède pas, mais tant qu'à moi, une grande majorité de la population est capable de couper des rubans et de voyager en première classe...

Cela étant dit, je ne peux, en dernière instance, qu'applaudir Madame Jean et espérer que c'est un petit pas dans la bonne direction et que nous verrons de plus en plus de femme issues de l'immigration plus ou moins récente à des postes encore plus prestigieux au gouvernement; c'est-à-dire à des postes-clés (disons ministre).

Sinon, puisque je n'en ai pas encore vu ailleurs, puis-je me permettre une légère critique sur le travail de Michaelle au Telejournal: Suis-je le seul à trouver qu'elle en "mettait", voir "beurrait" trop lorsqu'elle lisait le bulletin ? Juste comme cela, ce n'est pas bien grave, et surtout, ca n'empêche pas d'avoir les qualités nécessaires pour devenir gouverneure générale.

Sur ce, bonne chance Michaelle, et que ton "règne" ne sois pas trop long, déjà, hier, en t'entendant vanter les mérites de l'institution monarchique, ça ressemblait étrangement au genre de cassette qu'on t'a trop longtemps servi comme journaliste...