Aspirant à devenir LE blogue québécois sur le pape [voyez que je commence à comprendre comment attirer des visiteurs, surtout que La Tribu est temporairement fermée !], le Périscope se félicite de pouvoir publier ce coup de gueule que nous a fait parvenir une fidèle lectrice nous écrivant sous le pseudonyme de Sor Juana Ines de la Cruz. Histoire de lancer le débat…

Depuis plus d’une semaine, tous les médias écrits, radios, télés sont
envahis par la même image du Pape et de ce que promettent d’être ses
derniers jours parmi les « pêcheurs ». On en profite pour nous rappeler
toutes les bonnes oeuvres et le courage du bonhomme habillé en blanc. C’est
à peine si on a pu apercevoir la moindre étincelle d’un questionnement
critique. Et avec tout cet acharnement à s’approprier le soutien des
silencieux (les Québécois pleurent le pape, les jeunes prient pour le pape,
etc.), c’est à croire que nous sommes tous des croyants par omission.

En tout cas pas moi, je lève donc mes doigts pour peser sur les touches du
clavier pour vous faire part de ma rancoeur profonde envers toutes les
religions, particulièrement envers la religion catholique, celle que je
connais le mieux, basée sur un livre sanguinaire, raciste et misogyne, même
si l’on se doit de reconnaître que « la suite » est un peu moins pire. Les
paroles de ce Jésus, qui y dit : « Aimons-nous les uns les autres » n’ont
malheureusement pas été entendues. On a fait non pas une sinon plusieurs
fois la guerre au nom du « Seigneur ». L’Église est restée copain-copain
avec ceux qui ont ravagé les peuples de l’Amérique afin de pouvoir imposer
sa croyance. Pour convertir les « infidèles », la torture a été systématisée
(ne pensons qu’à Isabelle dite La catholique et à son tribunal de la Sainte
Inquisition). Des vieilles histoires direz-vous. Jusqu’à aujourd’hui,
l’Église ne reconnaît pas l’ensemble de sa responsabilité dans de trop
nombreux génocides contre l’humanité.

Devra-t-on attendre que l’Afrique soit rayée de la carte pour que l’Église
et ce Monsieur qui est en train de crever reconnaissent le tort que cause
l’interdiction de l’utilisation du condom, l’interdiction de la
contraception, la condamnation de l’homosexualité, ou encore, comme
l’évoquent ses derniers écrits, en condamnant la femme au foyer ?

Quant à ses engagements soi-disant avant-gardistes, son « combat contre le
communisme », ses efforts de rapprochement avec les autres religions,
n’est-ce pas là un gros minimum pour quelqu’un qui se revendique comme un
guide moral et qui a grandi à l’ombre des camps de concentration dans une
Pologne du temps des goulags.

« Le bonhomme en blanc est mort, vive le bonhomme en blanc » ? Sonnons plutôt le glas d’une époque et profitons-en pour nous apostasier collectivement. Mais comment fera-t-on pour gérer les affaires spirituelles? Ne vous en inquiétez pas, nous irons tous en enfer!

La Sœur Rebelle