Belle surprise de l'autre côté de la planète où le parti du "Congrès" de Sonia Gandhi dit "l'italienne" a, contre toute attente, rafflé la victoire électorale à la grosse droite néolibérale et nationaliste du BJP. (En passant, le système électronique de vote semble mieux fonctionner que celui de nos voisins du Sud...)

L'heure est donc à l'espoir comme le souligne Arudhathy Roy dans un article intitulé Let us hope the darkness has passed - paru dans le Guardian d'aujourd'hui et dont nous reproduisons l'extrait suivant:

"For many of us who feel estranged from mainstream politics, there are rare, ephemeral moments of celebration. Today is one of them. When India went to the polls, we were negotiating the dangerous cross-currents of neo-liberalism and neo-fascism - an assault on the poor and minority communities. None of the pundits and psephologists predicted the results. The rightwing BJP-led coalition has not just been voted out of power, it has been humiliated. It cannot but be seen as a decisive vote against communalism, and neo-liberalism's economic reforms."

Cela dit, le Congrès se situant plutôt au centre, comme le dit elle même Roy, il faudra attendre avant de sabrer le champagne et célébrer la mise sur pied du Front Sud (la prochaine axe du Mal ?) Inde-Brésil. Ce qui est encourageant c'est que le parti du Congrès devra éventuellement s'allier avec la gauche plus radicale, notamment les communistes (ben oui ça existe encore!) du Kerala et de Kolkata.

Comme au Brésil (dont le président Lula se fait malmener par des ragots du New York Time), le gros capital sale n'a pas hésité à terroriser les marchés domestiques,afin de montrer sa désapprobation! Mais cette fois-ci, il semble qu'il fut pris de cours, la débandade ayant attendu la confirmation de l'élection ? Faut-dire qu'il ne fallait surtout pas nuir au BJP qui était un élève bien docile...