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21 avril 2004

Prends un grand verre de sans plomb, ça va passer 



Ben mon vieux, ça fait un bout qu'on a pas parlé W - c'est parce qu'on n'arrête pas de se faire pîquer nos idées par le Daily Show (en passant, le non-câblé que je suis aimerais remercier Mike Bullard d'avoir déménagé ses jokes plates à Global, me permettant ainsi de voir un bon show de fin de soirée à la tivi).

Ainsi, recenser tout ce qui est arrivé depuis quelques semaines nécessiterait de partir un nouveau blog, et comme c'est déjà assez difficile de trouver le temps de remplir celui-ci... Néanmoins, dans tout le brouhaha occasionné par le lancement de la brique de l'illustre Bob Woodward, un détail est presque passé inaperçu: la collusion entre W.Bush et le Prince Bandar bin Sultan d'Arabie Saoudite pour faire baisser le prix du pétrole juste avant les élections. Même les blasés comme nous, qui se scandalisent de moins en moins à force d'entre mentir les Claude Boulay, Padre Alfonzo y Heir Martin de ce monde, ont envie de pitcher leur chaise par la fenêtre en lisant des affaires comme ça.

Bien sûr que Kerry a sauté sur la chose. Re-bien sûr que le Sultan a nié toute l'affaire. Mais qui veut bien croire ce dernier? Après tout, la nouvelle sort de la plume de Bob "Watergate" Woodward. Puis c'est un fait connu que la famille du Sultan est très proche de la famille Bush.

Pour accréditer ce plan vicieux, un simple survol des conjonctures actuelles de la business du pétrole. L'Arabie Saoudite, déjà deuxième plus important pays exportateur de pétrole, accroît présentement son rôle de pourvoyeur grâce à trois facteurs: 1- l'Irak ne pompe pas encore tellement d'or noir (mais ça viendra, comptez sur W.); 2- Le Vénézuela, le plus important exportateur de pétrole des Amériques, aux prises avec ses propres problèmes, ne fournit pas assez aux yeux des Étatsuniens; 3- Le Nigéria, autre bonne source d'approvisionnement, aux prises avec une guerre civile, a aussi dû ralentir sa production. Notez qu'on peut en dénombrer quelques autres, comme la chute du cours du $ américain qui, tel que bien expliqué ici, fait en sorte que, depuis plusieurs semaines, les américains payent leur plein de SUV 51% plus cher alors que les Européens ne le paient que 4% de plus. Le plein, toutefois, demeure toujours pas mal plus coûteux en Bavière qu'au Texas...

Ces raisons expliquent donc (en partie) les hausses du prix que subissent les consommateurs ces derniers temps - une autre raison est évidemment qu'on se fait crosser par les raffineries mais nous y reviendrons bientôt because l'équipe du Périscope est à mijoter un plan d'attaque qui mettra quelqu'un en faillite, vous allez voir, le sang noir de la Terre va couler, ça va être laitte.

Bref, le prix élevé du pétrole aux States est un hot topic de la campagne Bush vs. Kerry, lequel avantage, pour l'heure au moins, le Démocrate. En contrepartie, tout ça rend l'Arabie Saoudite très influente au sein de l'OPEP et sur le cours du marché du pétrole. À elle seule, l'A.S. peut décider du prix du baril. Bush doit trouver ça pas mal pratique d'avoir un chum qui tire les ficelles, non?

Si la tendance se maintient, Le Périscope prévoit donc deux événements majeurs d'ici au 2 novembre 2004, date du scrutin américain: 1- En dépit des vagues que fait la nouvelle mentionnée ci-haut, le prix du baril va effectivement baisser juste à temps pour la réélection de Bush; 2- Juste avant ces mêmes élections, on va aussi finir par sortir ce cher Ben Laden d'un trou, comme un Saddam Bunny ou un Bugs Hussein. Je vous gage un pichet de bière Sudden Death de Sleeman-Unibroue que ça arrive début-mi octobre.

Enfin, nous vous suggérons la lecture d'un dossier sur le marché du pétrole colligé par les administrateurs du site web du Guardian. Plein d'autres trucs scandaleux à apprendre là dedans.


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