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7 mai 2008

Les éditions Écosociété menacées d'un SLAPP 


Histoire de mettre la main à la pâte et de joindre mon soutien, je reprend ici un billet publié sur La Tribu du verbe

***

En conférence de presse ce lundi 5 mai 2008, la maison d'édition Écosociété faisait le point sur le SLAPP qu'elle s'est vu assénée par Barrick Gold suite à la publication du livre Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique d'Alain Deneault et ses collaborateurs du collectif Ressources d'Afrique.

Rappelons que la sortie du livre avait été retardée de quelques jours suite à la mise en demeure que la plus importante société aurifère au monde (revenus de 6,332 milliards en 2007) avait fait parvenir aux auteurs et à la maison d'édition.

Au début du mois de mai, Barrick a mis sa menace à exécution en intentant une poursuite de 6 millions de dollars, ce qui représente 0,1 % de ses revenus, mais 2500% du chiffre d'affaires d'Écosociété!

Soulignons le courage d'Écosociété dans cette affaire, car c'est bien sa survie qui est en jeu dans cette bataille des plus importantes pour la liberté d'expression. Mais soulignons également la nécessité d'un réel débat public sur les activités douteuses des entreprises minières canadiennes à l'étranger.

Même si la nouvelle a été reprise, une version intégrale s'impose puisque les courts clips auxquels les médias nous ont habitués ne peuvent transmettre l'importance de ces enjeux.

C'est pourquoi nous vous proposons d'écouter en entier la touchante et pertinente intervention d'Alain Deneault à la conférence de presse.






28 avril 2008

Roulement de tambours... 


Denis Lévesque, meilleur animateur d'affaires publiques au Québec. Faut croire qu'on a ce qu'on mérite !

Pour les "incultes", un extrait de la ''bête" de l'info en action...


Antisyndicalisme à McGill 


Tiens, ya pas juste à l'UQAM où l'administration entrave le droit à la représentation collective. Extrait d'un courriel reçu récemment:
Comme vous le savez peut-être déjà, les auxiliaires d'enseignement (Teaching Assistants) de l'Université McGill sont en grève.

Certains membres de ce syndicat ont également des contrats de chargés de cours ou d'auxiliaires de recherche qui ne sont pas couverts par l'accréditation de leur syndicat, et pour lesquels ils ne sont donc ni syndiqués, ni en grève. Dans les derniers jours, la direction de McGill a annoncé que ces derniers contrats allaient être annulés! En d'autres termes, McGill renvoie des employés non-syndiqués (comme chargés de cours ou auxiliaires de recherche) pour pratique syndicale légale (comme auxiliaires d'enseignement)!

À ma connaissance, aucune direction de département ne s'est pour l'instant opposée à cette consigne, qui en plus d'être probablement illégale pénalise considérablement certains de leurs propres étudiants aux cycles supérieurs. Le session d'été, pour laquelle plusieurs de ces contrats avaient été signés, commence dans deux semaines.

Cette situation est absolument scandaleuse et illustre le peu de respect de McGill pour ses employés qui sont aussi, dans ce cas-ci, ses étudiants! Le syndicat est en ce moment en train d'étudier les recours qui s'offrent à lui.

Je vous encourage à faire connaître cette situation et à participer à toute action de solidarité qui sera organisée, le cas échéant.


Puisque tout le monde s'y met... 


Allez, aidez-nous à écrouer les "dix casseurs les plus recherchés"....


24 avril 2008

La crainte est le début de la sagesse 


Comment éviter de nouveaux débordements suite à une victoire de Canadien?
Évidemment, Réjean Tremblay, avocat constitutionnaliste et éthicien, a déjà réglé la question:
Dans les faits, il faudrait une intervention beaucoup plus énergique de la police. Il n'y a rien dans la charte à Trudeau qui donne le droit aux trous de cul de commettre des crimes en écoeurant les citoyens et les policiers.
Je sais que les policiers ne savent plus comment se comporter devant l'imprévu. Les intellos les plantent tellement dès qu'il se donne un coup de matraque que les policiers ont oublié que la crainte est le début de la sagesse. Je comprends un policier d'être nerveux quand c'est lui qui se retrouve poursuivi quand il arrête une junkie qui vient de commettre une douzaine de hold-ups et qui vient de foncer sur lui avec sa voiture. Mais à un moment donné, va falloir que les policiers agissent. Ça se fait à New York, ça se fait à Chicago, ça se fait à Philadelphie. Et on n'est pas de l'extrême droite quand on dit que les citoyens ont le droit de célébrer en paix la victoire de leur équipe favorite. On est juste dans le gros bon sens.


Farpaitement! La crainte est le début de la sagesse!! Il me semble qu'on devrait en faire le slogan du SPVM(ou de l'ADQ? Moi je voterais pour ça en tout cas...), et conséquemment, changer ses tactiques. Genre qu'au lieu de faire des ti-messages de sensibilisation(c'est juste bon pour les moumounes qui jouent pas avec-pas de visières ça, la sensibilisation!), le SPVM devrait plutôt envoyer Francis Bouillon, Mike Komisarek et Georges Sainte-Pierre distribuer des corrections aux "trous de cul". Ça, ce serait de la gestion de foule...


10 avril 2008

Un nouveau gros paddé au Sportnographe 


Bon, réflexion faite, je me dis que la meilleure stratégie de relance (voir billet précédent) pour le Périscope serait peut-être de miser sur une nouveau type de média qui intègrerait sport et finance, avec un slogan genre: "La finance, un sport de combat enlevant (où ne sont blessés que ceux qui n'y jouent pas)!"
En attendant de trouver de vrais sujets sport/finance, je me contente du sport pour souligner l'arrivée d'un gros (au sens d'important) chroniqueur de concession au Sportnographe, soit l'inénarrable Jean Dion!
Pour vous donner une idée de l'importance de cette acquisition, disons que c'est un peu comme si Mario Lemieux avait effectué son premier retour au jeu en 1995, non pas avec les Penguins de Pittsburgh, mais plutôt au centre de - nul autre que - Guy Rouleau et Real Godin chez les Roadrunners de Montréal (qui auraient peut-être pu, alors, sauver le roller-hockey à Montréal et, par la même occasion, le roller-hockey tout court), ou si le Périscope arrivait à recruter Richard Martineau ou Jean Lapierre. Z'en faites pas, on travaille sur ces deux derniers cas.


9 avril 2008

(Relance) Le Périscope de la finance: la crise des "subprimes" 


Le merveilleux monde des médias™ est sans pitié. Bien qu’ayant été à l’avant-garde du journalisme alternatif depuis sa mise sur pied en 1989 (environ), le Motton noir de l’information™ (en fait, ce n’est pas exactement le slogan qu’on avait en tête au départ, mais un autre média s’était déjà approprié celui que nous visions, nous a-t-on dit bureau de brevet. Comme le formulaire était déjà complété, on a utilisé un peu de « papier liquide » - traduction officielle de l’OLF - pour modifier subtilement notre slogan vers quelque chose d’encore plus gagnant), Le Périscope, a constamment eu de la difficulté à atteindre la rentabilité. Il faut dire qu’en termes de pratique journalistique créative, la compétition a été rude : souvenez-vous la mouche dans le timbit, l’âne en rut ruinant un mariage et maintenant, TQS qui mobilise tous ces gros moyens financiers pour faire appel aux meilleurs experts de numérologie... Que pouvions-nous contre cela, je vous le demande? Sans compter l’échec de la tentative de rachat du Wall Street Journal qui nous a coûté cher en graissage de patte...
En plus, un sévère conflit de travail à l’interne – le plus long pour un blog d’actualité francophone en Amérique du Nord – a divisé salariés – moi – et patrons – Mr. Pointu et l’obscur bureau de direction. En guise de moyen de pression, j’ai tenté une carrière dans un média plutôt alternatif sous le pseudonyme de Robert, mais sans grand succès. Moi et tous les salariés – donc moi - sommes donc rentré au travail, le moral à zéro, en acceptant d’abandonner la moitié de nos bénéfices sociaux: nous avons donc dû troquer nos chaises de travail contre des caisses de bières vides.
Alors que les créanciers cognaient à nos portes, il était impératif de trouver une stratégie de relance. Quand nous avons vu le site fanatique.ca être racheté par le puissant conglomérat BRANCHEZ-VOUS! et la tentative de Microsoft de s’acheter Yahoo!, une brillante idée a germé dans nos esprits : trouver un holding prêt à nous absorber et injecter des masses de capitaux pour redémarrer Le Périscope avec plein de trucs en flash qui popent partout, pis un mini-bar dans nos bureaux ! La tâche qui s’impose à nous maintenant consiste donc à séduire un prédateur d’actifs à rabais.
Comme vous avez pu le constater dans ses derniers billets, Pointu pensait que nous devions miser sur le sport afin d’être racheter par RDS, Sportnographe ou Réjean Tremblay. De mon côté, avec la crise des « subprimes », les projets immobiliers de l’UQAM et la récession qui s’annonce, je me suis dit qu’il fallait miser sur les catastrophes économiques, en vue d’être racheté par Bloomberg TV, le Canal Argent ou Gérald Fillion, celui que Bernard Derome aime beaucoup-beaucoup.
Je vous propose donc aujourd’hui un vidéo – oui oui, c’était à cela que je voulais en venir – sur, justement, la crise des « subprimes ». Vous verrez, vous comprendrez mieux les subtilités de la « global economics » après ça: "the markets are made up of very sharp and sophisticated people".




7 avril 2008

La numérologie au service du CH 


Eh ben Gilles, ça l'air que c'est du merveilleux monde du sports que viendra la relance du Périscope.

D'après vous, est-ce que l'étudiant niaise TQS ?


30 mars 2008

W. et le baseball. 


On vous avait promis une relance. On n'est pas rendu là. Mais commençons tranquillement avec ce petit clip mettant en scène l'impayable W, effectuant le lancer d'ouverture au Nationals Park de Washington, D.C.



"The best opening pitch by a President"... C'est tout ce qu'ont trouvé à dire les pathétiques commentateurs. On a plutôt eu l'impression que Georges avait très hâte de crisser son camp.

[Via Think Progress]

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21 mars 2008

Relance 


Coucou. On est parti sans rien dire. C'est presque impoli. Disons qu'un séjour en Inde de quelques mois m'a poussé à interrompre les activités. Disons aussi que mes comparses Simon le Champion (est-il encore Champion) et Postkrock ont également hiberné...

Content de voir que vous avez été nombreux(!!!) à réclamer la réouverture du Périscope. En tout cas, voilà un petit mot pour vous dire que même si on n'est pas fort, on n'est pas mort. Bref, je devrais vous revenir sous peu avec des choses plus substantielles à vous mettre sous la dent...


22 décembre 2007

Noël équitable 


Manquant de verve en cette pré-période de Nowel et question d'alimenter ce blogue plutôt moribond depuis quelques semaines, je me permets de reproduire un extrait d'un billet de Christian Vanasse publié sur son blogue (que je viens de découvrir).

Les consommateurs québécois hésitent à acheter chinois à cause de la mauvaise presse que ces produits ont eue ces dernières semaines. Des contaminants comme le plomb, présents dans certains jouets, font craindre pour la santé de nos chers petits.

Avant de savoir que nos marmots pouvaient avoir une infime chance de s'intoxiquer à force de lécher des Mégablocks pendant des années... qu'est-ce qu'on s'en foutait! Pourvu qu'ils fussent en «spisssial» pis en paquet de 8. Les sweat-shops, les conditions de travail dangereuses, la surconsommation, les dégâts environnementaux et tout ça... bof.
Les enfants chinois? Bof.
Les papas et mamans chinois qui travaillent dans le plomb toute la journée? Re-bof.

Mais la santé de nos tits n'enfants!!! Pas question de niaiser avec ça.

Mais que ces jouets soient en plomb? Horreur!
Vite! Protégeons NOS enfants!

Les Chinois? Ils peuvent crever, on s'en fout.


Ho-ho-ho.

Plogue: A ne pas manquer, la revue 2007 des Zapartistes...


6 décembre 2007

Association Démocratique du Québec 


Bon, ça date d'avant-hier, mais ça méritait d'être immortalisé.
Communiqué intégral rendu public hier par le bureau du député Robert Deschamps de l'ADQ

Shawinigan, le 3 décembre 2007 - Suite à l’intervention à l’Assemblée Nationale du Québec de Monsieur Mario Dumont, chef de l’opposition officielle, qui exigeait un plan d’urgence pour venir en aide à Shawinigan, il faut se rappeler que l’Association démocratique du Québec lors de la dernière élection en mars 2007, dans son programme suggérait l’implantation d’un fond d’autonomie régional.

Ce fond proviendrait de redevances des richesses naturelles puisées sur notre territoire tel l’eau, l’hydro électricité, la forêt et les mines. Concrètement si Hydro-Québec fait un profit de 400 million de dollars sur notre territoire en exigeant une redevance de 10%, la région pourrait retirer 40 million chaque année. Ces argents pourraient être versés dans un fond socio-économique.

Première phase du plan d’urgence proposée par le député de Saint-Maurice :

- regroupement de toutes les instances économiques tel la Société de développement de Shawinigan, le Conseil local de développement et les quelques autres soient regroupés pour former un seul comité économique composé de véritables experts en économie qui géreraient ce fond.

Deuxième phase :

- regrouper toutes les subventions provinciales et fédérales dans ce comité

N.B. Les compagnies et Hydro-Québec ne sont pas propriétaires de l’eau, donc toutes les entreprises doivent payer des redevances lorsqu’elles se servent de l’eau.

Remarquez que Rio Tinto Alcan qui est propriétaire du lit du Saguenay ne dispense pas cette compagnie de payer 79 millions en taxes en taxes et en redevances au gouvernement du Québec et au municipalités. Ne serait-il pas juste que la Mauricie en reçoive autant pour l’utilisation de son eau sur la Saint-Maurice.

Sans compter que le texte est à peine compréhensible et que le député est même pas foutu se rappeler du nom de son parti politique, le bilan est le suivant. Plus de 20 fautes sur un total de 253 mots [allez, ne me demandez pas de faire toute la job, trouvez-les].

Bref, c'est encore PLUS PIRE que sur Le Periscope [Faut dire que nous aussi nos secrétaires...]. Et même après avoir mis la faute sur le dos de sa secrétaire, le député s'est remis le doigt dans l'oeil :
La première version était truffée de fautes parce que M. Deschamps avait dicté rapidement à sa secrétaire quoi écrire, a-t-on expliqué à La Presse. Or, la nouvelle version du communiqué compte presque le même nombre de fautes. Mais cette fois, Robert Deschamps parle bien de l'Action démocratique du Québec. (La Presse)
À lire aussi : Objectif médiocrité (paru hier matin dans Le Devoir). La journaliste y rappelle que "François Desrochers, député de Mirabel et critique adéquiste en matière d'éducation, a prononcé à la radio de Radio-Canada, début novembre, cet authentique bout de phrase: «la grammaire, la syntaxe, ces choses qui ont été abolites [sic] avec la réforme» puis relève que "Les deux hommes n'ont pas que l'ADQ en partage. Tous deux ont oeuvré dans le milieu de l'éducation, le premier comme enseignant de géographie, le second comme professeur d'éducation physique".

Y'en aura pas de facile.


5 décembre 2007

Rigueur et transparence 


Le monde est petit.
Jean Charest est premier ministre du Québec.

Robert Charest [qui trimballe par ailleurs des enveloppes brunes remise par Karlheinz Schreiber] a aussi travaillé à la Société immobilière du Canada où, selon Radio-Canada, «Il se présentait au bureau toutes les deux semaines, pour cinq minutes pour venir chercher son chèque.»

Robert Charest était arrivé à la SIC à l'époque où Michel Couillard en était le vice-président.

M. Couillard, qui avait été congédié de la SIC en décembre 1999, avait plaidé coupable à des accusations d'abus de confiance en décembre 2001. M. Couillard, décrit par plusieurs vétérans conservateurs comme «un ami de Robert Charest», avait été suspendu puis congédié de la SIC dans le cadre d'une enquête de la GRC sur l'administration de l'ancienne base militaire de Saint-Hubert.

Le premier ministre Jean Charest [dit] ne pas se souvenir que M. Couillard ait contribué à sa campagne de 1993, mais plusieurs membres de sa garde rapprochée à l'époque ont reconnu que M. Couillard était un acteur important pour le PC Fund au Québec sous Brian Mulroney. M. Couillard par la suite avait beaucoup travaillé au financement de la campagne Charest en 1993.

On retrouve aujourd'hui M. Couillard à la tête de Busac, le promoteur immobilier associé à l'Université du Québec à Montréal dans la coûteuse aventure de l'îlot Voyageur - un contrat extrêmement favorable à Busac, a-t-on constaté.

Busac fait aussi partie des firmes qui se sont montrées intéressées aux partenariats public-privé lancés par Québec - pour la réalisation de la salle de l'Orchestre symphonique de Montréal par exemple, en janvier dernier.
Tout cela dans l'article de Denis Lesard publié ce matin dans La Presse.


30 novembre 2007

Fraude : Mexico 2006 


Maintenant au cinéma...



28 novembre 2007

Relativisme 


Hormis "quelques feux de poubelles et quelques dizaines de véhicules incendiés", mardi soir à Villiers-le-Bel, la soirée été "beaucoup plus calme" que celle de lundi, indique de la préfecture du département. (LCI.fr)
Et ben.


24 novembre 2007

Taser (encore) 


1,2,3...260. Ça va aller. Et dire que la compagnie ose le proposer comme cadeau de Noël...


15 novembre 2007

Plogue: Les publications universitaires 


Z'êtes tannés des petits reportages de 5, voire 10 minutes à la télé et à la radio qui ne vous permettent pas d'aller au fond des chose ? [je pense ici notamment à Une heure sur terre qui pourrait être tellement plus intéressante]. Pourquoi ne pas tendre l'oreille pour écouter les entrevues de fond que propose le site des Publications Universitaires.

À défaut d'endurer l'entrevue avec l'imbuvable, mais "supérieurement intelligent" Mathieu Bock-Coté, je vous conseille tout particulièrement d'écouter Jacques Beauchemin nous présenter son incontournable petit bouquin intitulé La société des identités.

Bon, l'animation est un peu stiff, M. Lamy en est à ses premières armes, mais donnons lui le mérite non seulement de prendre la peine de lire assidument les ouvrages qu'il présente, mais surtout d'essayer d'en tirer l'essentiel en permettant à ses invités de les vulgariser pour un large public. Pour tout cela, nous disons bravo... même si on nous a un ti-peu tordu le bras pour en parler ;). Bonne continuation Guillaume.


Jon, Steven, où êtes vous??? 


Puisque la grève des scénaristes américains nous force à nous coucher plus tôt qu'à l'habitude (et par solidarité, hein!), voici, fans esseulés, un petit clip concocté par les writers du regretté Daily Show, à la fois drôle et éducatif.


12 novembre 2007

La chaine alimentaire 


Radio-Canada présentait cette semaine le nécessaire, mais plutôt moyen, documentaire "La fièvre verte" montrant les ravages de la course mondiale aux biocarburants où "nourrir les voitures "semble plus important que de nourrir les humains.

Mais pour illustrer toutes les dérives de l'agrobusiness -et du capitaliste jusqu'au-boutiste de manière plus générale- rien n'arrive à la cheville du chef d'oeuvre de Jorge Furtado datant de 1989 mais toujours aussi pertinent. À voir absolument.



[note] l'intro est en portugais, mais il s'agit de la version française.
[edit] J'ai repassé ce billet en haut de la liste; l'autre ne méritant pas tant d'attention


10 novembre 2007

Richard Martineau admet ses erreurs : "Je suis un âne et un imbécile" 


Voici d'authentiques propos de Richard Martineau, tels que tenus sur son blog.

Rétrospectivement, à propos de l’ensemble de son œuvre, il écrit :
[…] on pouvait même lancer les pires bêtises, les pires insultes et les pires vulgarités à la télé […]
la liberté était telle qu'on pouvait dire les pires âneries, les pires imbécil[l]ités. Ce que j'ai fait.
[…]
Avec le résultat que je [suis] un âne et [...] un imbécile...

J'aurais dû garder le silence, ou mieux choisir mes mots.
[...]
Mea culpa.


Wow! Ça, c'est ce qu'on appelle reconnaître ses fautes!
----
Maintenant que j'y pense, peut-être que j'ai cité certaines phrases un peu hors contexte ou que je n'ai pas totalement rendu le sens qu'il voulait leur donner... mais ces citations, présentées comme ça, sont tellement criantes de vérité que je me dis qu'au fond, ce doit bien être ce qu'il voulait dire.


9 novembre 2007

Le ridicule ne tue pas! 


On parle beaucoup d'identité, ces temps-ci, au Québec. Vous ne trouvez pas qu'on s'enfarge dans les fleurs du tapis? Qu'il y a des dossiers autrement plus importants? [...] Malheureusement, ces temps-ci, au Québec, on a de la difficulté à faire la différence entre les problèmes mineurs et les problèmes majeurs...
-Richard Martineau... qui doit bien avoir écrit 175 chroniques sur les questions identitaires et les "accommodements raisonnables" au cours de la dernière année.

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5 novembre 2007

Démocratie de facade 


"le président Musharraf s'est déclaré prêt à renoncer à son uniforme et cela constituerait une démarche importante"

Condoleezza Rice, lors d'une conférence de presse à Ramallah en Cisjordanie.

***
Voilà pour maintenant. Le Périscope devrait sortir de sa quasi-hibernation sous peu. Que Simon le Champion se le tienne pour dit.


1 novembre 2007

Contre-attaque des "de souches" 


Allez, tous en file, on va signer ce texte fort pertinent.

PS. Mes félicitations à Charles Lafortune, un "pur produit" TVA qui a le culot de joindre sa voix.


23 octobre 2007

L'Art de ne pas se fermer la gueule 


On a beau trouver ridicule le projet de "loi sur l'identité (sic)" du PQ, on apprécierais que mémère Landry se la ferme de temps en temps.

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20 octobre 2007

L'IEDM (encore) 


Pas mal, la nouvelle vidéo des Alarmistes.



[Via La Tribu du verbe]

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18 octobre 2007

Chicanes de clocher 


Les niaiseries de Québec-Montréal ou des régions vs Montréal m'énervent au plus haut point. Quand en plus les journaux qui sont à cours d'accommodements raisonnables s'y mettent, j'ai envie de m'arracher les ongles: La Presse a fait tout un dossier étendu sur plusieurs jours, tandis qu'un insupportable chroniqueur paranoïaque et schizophrène d'un Empire que je ne nommerai pas faisait un texte dans lequel il réussi l'exploit de présenter les banlieusards comme les nouveaux opprimés du Québec - après les pauvres habitants des régions, évidemment. Il y a tellement de connerie dans tout ça que je ne sais pas par quel bout commencer et, en plus, je n'ai pas vraiment de temps. Qu'est-ce qu'on fait dans ce cas? On cite la seule personne qui a écrit là-dessus tout en restant raisonnable:

Ces chicanes de clocher donnent de la bonne copie [NDLR: moi j'aurais plutôt écris que ça fait vendre des copies]- j'ai bien aimé la défense que François Bourque du Soleil a fait de Québec - de la bonne copie disais-je, mais de foutre le feu à ces chicanes de clocher si promptes à s'enflammer ici, fait aussi sortir les morons de leur trou. Voir la photo d'André Arthur dans notre numéro de lundi, et écouter celui-là de l'Abitibi pour qui tous les Montréalais sont des abrutis parce qu'un jour un Montréalais lui a demandé si Rouyn était au bord de la mer. Reviens-en, Chose.
Je suis bien revenu, moi, de m'être fait sortir de Rouyn - littéralement sortir - par une gang de hillbillies qui m'ont chassé de mon hôtel, puis de la maison où j'avais trouvé refuge. J'aime pourtant l'Abitibi même si je la tiens pour laide, je l'aime précisément parce qu'elle est laide et qu'on n'y trouve pas la mer et donc ces niaiseries balnéaires qui défigurent la Gaspésie.
Ça n'a l'air de rien, mais rien qu'avec le petit paragraphe qui précède je viens de me faire une foule d'autres amis en Abitibi et en Gaspésie.
Dans tous les pays du monde, les ruraux tiennent les urbains pour des jo-connaissant, les petites villes convenables tiennent les plus grandes pour des foutoirs, les banlieues se défendent d'être des dortoirs, et le pays tout entier tient les habitants de sa métropole pour de fieffés connards. Connards de Montréalais, de Parigots, de Milanais, de New-Yorkais, de Berlinois, etc. La seule différence, c'est qu'au Québec, il faut multiplier par mille. Ce qui ailleurs relève d'un provincialisme renfrogné, touche ici à la vindicte, au rejet, à l'hystérie. Pourquoi? Pourquoi vous devenez complètement débiles dans ces chicanes de clocher? Alors là... À vous de me le dire. Même si ça fait plus de 40 ans que je vis ici, je n'ai pas encore tout compris.
Ce dont je suis absolument certain, c'est que Montréal ne méprise pas le reste du Québec même s'il s'irrite parfois de ses susceptibilités. Montréal s'en fout et c'est bien là, au fond, le crime impardonnable: s'en foutre. Les provincialismes s'exacerbent non pas au mépris mais à l'indifférence de la caravane qui passe.
[...]
J'habite Montréal comme j'habite les livres que je lis, me contrecrisse que ce soit de la littérature-monde. Me contrecrisse qu'ils soient lus à Angoulême ou qu'ils ne soient lus qu'à Angoulême.
La périphérie est là d'où vous allez hurler dans deux secondes, quand je vous aurai dit que le centre est là où je suis maintenant.

M'enfin... tout ça pour dire que les médias alimentent un ressentiment bête, sans but et qui n'apporte absolument rien à rien.


17 octobre 2007

Chier mou (bis) 


On anticipait une réponse mollasse de PLC. On l'a finalement eu. Extrait d'un article de la Presse Canadienne:
Stéphane Dion aurait trouvé une façon de s'opposer au discours du Trône sans faire tomber le gouvernement. Selon des sources, le chef libéral se préparerait à proposer un amendement au discours, amendement que les néo-démocrates ne pourraient pas appuyer.

Cet amendement pourrait réclamer le retrait des militaires d'Afghanistan en 2009; une position que le NPD a déjà rejetée par le passé. Comme les néo-démocrates voteraient contre l'amendement libéral, ils voteraient ainsi avec le gouvernement conservateur. Le gouvernement minoritaire survivrait donc à ce vote. Si le plan se déroulait comme prévu, les libéraux pourraient alors donner leur appui au discours du Trône au dernier vote, qui selon eux, n'est qu'une formalité pour remercier la Gouverneure générale pour son discours et non pas une question de confiance. Les libéraux réussiraient ainsi à éviter le déclenchement d'élections.
En espérant que le NPD se lève et appuie l'amendement libéral. Y'a toujours ben une limite à faire de la politique une vulgaire bataille de coqs.


16 octobre 2007

Stephen Colbert Runs for President 


You've read it here first, Associated Press confirme ce qui se tramait depuis quelque jours.C'est Simon le Champion qui va être content.


Le Periscope appuie. Comme l'écrivait lui-même Stephen dimanche dernier dans le NYT " it's clear that the voters are desperate for a white, male, middle-aged, Jesus-trumpeting alternative". Pas mal plus excitant qu'un discours du Trône et une opposition qui chie mou (quel lien subtil!).

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Culture politique 


Ronald King rapporte cette histoire qui nous a fait sourire:

Un certain Roberto Madrazo, candidat défait aux élections présidentielles du Mexique [de 2000], a perdu son titre de champion du marathon de Berlin chez les 55 ans et plus, rapportait le New York Times la semaine dernière. Les officiels se sont aperçus que Madrazo avait pris un raccourci et lui ont demandé de remettre sa médaille.

Madrazo dit s'être blessé pendant la course, qu'il a effectivement pris un raccourci et qu'il est passé au fil d'arrivée seulement parce que c'était plus court pour prendre ses vêtements au vestiaire Il ne dit pas pourquoi il a accepté la médaille...



9 octobre 2007

En vrac. (Pierre Légaré dans le tordeur en bonus) 


Paul Krugman répond à ceux - et je l'entends souvent ces temps-ci - qui aime à dire que Bush n'est pas un véritable conservateur, qu'il se serait égaré du droit chemin, si juste, du GOP. B-Shit, dit-il. Nous acquiesçons. Pas que le bilan des démocrates soit tellement mieux par contre...

***

Francis Dupuis-Déri fait le point sur la "mission" canadienne en Afghanistan. "Mission" parce que selon le ministre non élu Fortier "ce n'est pas une guerre". À lire aussi. On aime surtout cette petite perle dans le texte :

"L'Agence canadienne de développement international (ACDI) dépêche quant à elle ses porte-parole pour mousser la guerre en Afghanistan sur diverses tribunes, au point où on ne sait plus très bien si c'est la guerre qui est «humanitaire» ou l'humanitaire qui est guerrier".

Tellement bien dit.

***

On l'aime bien Jon Stewart, mais crisse qu'on l'a trouvé maladroit dans son interview avec Vicente "après moi la démocratie" Fox hier soir dans son Daily Show.

On aurait bien aimé voir Stewart l'interroger sur la fraude électorale [a voir bientôt sur grand écran] sur le rapprochement du PAN (le parti de Fox) avec le PRI (l'ex-parti unique). On aurait aussi aimé voir M. Stewart lui demander son opinion sur Alan Garcia après que Fox eu qualifié Evo Morales et Rafael Correa de "populiste". Parce que ce dernier est du bon bord, j'imagine qu'il aurait trouvé grâce auprès de l'ex-pusher de Coca-Cola.... Et que pense-t-il de Lopez Obrador, une autre incarnation du diable en personne ? Et lui-même, M. Fox, n'est-il pas un populiste avoué ?

Bref, faudra trouver mieux pour disqualifier la nouvelle gauche sud-américaine...

***

Lui, on ne l’a jamais aimé. Ses jeux de mots poche à 15 cents, ça ne nous fait vraiment pas bander. Mais quand Pierre Légaré me fait la morale, je rugis comme Simon le Champion(tm) devant une nouvelle balloune de l'IEDM. Réponse à quelques une de ses inepties publiées récemment dans La Presse :

Regardons froidement la dernière grève que vous avez faite. Le but en était de soutenir le tiers d'entre vous autres qui doivent s'endetter pour étudier. Quel en a été le résultat? La prolongation de leur session, ce qui leur a entraîné des frais de subsistance supplémentaires, donc un endettement supplémentaire. Pas payant.

De kesser ? Si y'avait pas eu grève, les étudiants n'auraient pas mangé, pas payé de loyer lors "de la prolongation de la session" ? What the fuck ? Pis juste pour vous le rappeler, la session n'a pas été prolongée... Mais surtout, se solidariser pour les plus mal pris d'entre nous, c'est vieux jeu comme vous dites ? Hello ? Et à ce que je sache, on les a eus les 103 millions. Vous dites aussi que "la grève, c'est dépassé depuis à peu près 40 ans". Petite nouvelle pour vous, la grève des collègues chargés de cours à l'Université Laval ne les a pas trop mal servis. Ceux-ci gagnent désormais 22 % plus que moi, pour la même tâche.

Vous êtes à l'université, à quelques mois de faire votre entrée dans la vraie vie.

Merci pour le paternalisme cher papi préféré des adéquistes. Mais la vraie vie, je connais, j'ai beau avoir trente ans et être encore à l'université, mais ça fait quinze ans que je travaille... Les petits boulots, les charges de cours, l'assistanat de recherche, c'est mon bag. Pis tiens, justement, parce que j'arrive au bout de mon parcours universitaire, je pourrais bien me dire qu'anyway, pourquoi lutter, de toute façon, je quitterai l'université à la fin de la session. Suivant votre raisonnement bancal, ô vénérable homme-sandwich des notaires, je pourrais même me dire, sourire en coin, que c'est tant mieux ainsi, que c'est tant mieux qu'on augmente les frais de scolarité, que pour cette raison, il y en aura moins derrière moi à posséder des diplômes et qu'ainsi, j'aurai la vie plus facile "dans la vraie vie" comme vous dites. Mais penser juste à mon nombril, ça ne m’intéresse pas. Faire oeuvre utile pour ceux qui suivent, suis pas contre.

Démarrez un laboratoire d'idées sur votre campus, un think tank. Faites-en un laboratoire permanent. Vous n'avez même pas à sécher de cours pour le faire fonctionner: la Révolution Orange en Ukraine, - c'était quand même tout un contrat - ça s'est fait par les soirs et les fins de semaine.

Le laboratoire d'idées que vous proposez Incandescent Valium, on l'a fait. Ça s'appelait le FSQ, on vous y a invité vous qui condamniez les méchants altermondialistes qui ne font que chialer. C'tu drôle, on ne vous y a pas vu le bout du nez, cher sous-Rostand des psychiatres. Pour ce qui est de la Révolution Orange, franchement vous auriez pu trouver un meilleur exemple. De un [tiens me voilà qui prend vos tics d'écriture], une révolution "brandée par des gourous du marketing" et financée par la bande à Bush ça me répugne un peu. De grâce, parlez-moi au moins de la Birmanie. Pis deux, et bien, votre révolution elle s'enlise... comme la situation dans nos universités québécoises.

J'arrête ici. Pas eu la force - ni la volonté d'ailleurs - de finir de lire votre torchon.

[ajout du lendemain matin]

Me suis senti l'obligation d'aller lire la fin... Enfin, concernant le fond (du baril) de votre lettre :

On propose plutôt qu'un étudiant qui termine son cours avec une moyenne donnée, voie sa dette transformée en bourse dans une proportion équivalente. En clair, tu finis avec une moyenne de 65%? Il y a 65% de ta dette d'études qui est transformée en bourse, tu n'as plus que 35% de celle-ci à rembourser. À 75% de moyenne, tu ne dois plus que 25% et à 85%, ce n'est plus que 15%.

Wou-hou. Ça témoigne TELLEMENT d'une méconnaissance du dossier. Le genre de réflexion d'un gars qui a parlé à la fille de son frère, un gros cinq minutes lors d'un souper pis qui s'est dit du haut de son Impétueuse Sagesse que lui, y savait comment régler ça. En deux temps trois mouvements. Pouvez-ben être adéquiste ?

Avez-vous une idée combien ça coûterait? À l'oeil, deux, trois, voire quatre fois(*) plus que la gratuité scolaire. Pas sûr que le gouvernement voudrait "négocier" longtemps. Bref, avant de chercher des solutions, faut quand même minimalement essayer de comprendre le problème (et là-dessus on est d'accord qu'il y en a). Mais, je ne sais vraiment pas par où commencer pour vous les expliquer. On part de tellement loin.

Légaré, l'égaré ! [voyez, nous aussi on est capable de faire de jeux de mots moches à l'emporte-pièce]

* Suis pas un expert, mais la dernière fois que j'ai eu une bourse et un prêt, c'était pour une valeur, grosso modo, de 12 000 pour l'année. Combiné cela avec un résultat disons de 75 % (suis humble, vais quand même pas me péter les bretelles concernant mes notes en public), ça fait un rembousement, via le "modèle légaré", de 9000, soit beaucoup plus que les frais scolaires (2000-3000$/année), même augmentés. Et là on ne parle même pas du CEGEP.



5 octobre 2007

Qui dit mieux ? 


Après les apprentis douaniers, c'est la fille de Pauline qui étale ses états d'âme sur Facebook :
“Voulez-vous ben m’expliquer pourquoi, à chaque fois que j’essaie de faire de koi de ma putain de vie, y des affaires pas cool qui me font chier pis qui viennent tout fucké mes plans????? Je crois avoir assez donné, bâtard, il serait peut-être temps que je commence à recevoir… Life is a bitch until you die…Pis si j’pouvais dire: j’m'en câlisse, me semble que j’me sentirais mieux… mais j’peux juste pas faire ça, parce que j’M'EN CÂLISSE PAS BORDEL DE MERDE… Vous pouvez aussi lire les journaux ou écouter Jean-René Duford, ne vous gênez pas, il parrait que j’habite dans le château de Moulinsard… Voulez-vous ben me dire QUI se SOUVIENT de koi il a l’air le putain de château de MOULINSARD??? Ben j’ai une tite nouvelle pour vous autre: même pas une miette pareil que la Closerie, bande de morron qui croyaient vraiment que mes parents étaient assez cave pour copier Tintin…Ben oui toé, dépensse LE PLUS DE $$$ POSSIBLE DANS LE SEUL BUT DE RECRÉER LE MOULINSARD… Bravo… Pis en plus: POUVEZ-VOUS laisser mon chalet tranquille??? Ah ma fois, j’crois que je vais créer le groupe: LE MONDE EST CAVE… Ouff, désolée pour la montée de lait… suite de la saga MAROIS sous peux…”
Bon, y a pas scandale. Ce n'est qu'une ado après tout. Mais je ne pouvais m'empêcher de faire ma langue sale. Ça nous arrive, des fois... [via Goudaille et Infoman]

[Edit] Olivier Niquet me précise qu'il s'agit d'une ado de 28ans (selon le profil)... Ouille comme il dit.

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4 octobre 2007

Le pouvoir de Wal-Marde et salaires des travailleurs 


Bon. Une fois n'est pas coutume. Disons bravo à Wal-Mart qui effectue un virage vert [et passe go par ailleurs...]. Comme le souligne Yanik Deschesnes, le propagandiste officiel de la boîte au Québec.

«Avec sa taille, Wal-Mart peut avoir un impact majeur sur l'environnement en faisant pression sur les fournisseurs».

Ok. Mais cela ne vaut-il pas aussi pour les conditions de travail...

Bref, c'est bien beau "l'environnement", mais comme le mettait en relief Hervé Kempf dans sa petite plaquette publiée un peu plus tôt cette année, serait peut-être temps de lier luttes sociales et écologiques... Mais bon, pense pas qu'on puisse compter sur Wal-Marde pour en faire la promotion.

***

Parlant de luttes sociales et d'exploitation des travailleurs, pourquoi ne pas faire circuler cette pétition lancée par le Front de défense des non-syndiquéEs dans le cadre de la semaine nationale d'action pour l'augmentation du salaire minimum. Extrait du communiqué de presse:

Le FDNS demande au gouvernement du Québec d'augmenter le salaire minimum pour qu'une personne qui travaille 40 heures par semaine ait un revenu annuel équivalent au seuil de faible revenu, avant impôt, établi par Statistique Canada pour une personne seule. Le salaire minimum en 2007 devrait donc atteindre 10,16$ l'heure. Actuellement, l'écart entre ce seuil et le revenu annuel d'une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum est de 21%.

Rappelons que le taux horaire régulier du salaire minimum au Québec est actuellement de 8$. Une personne qui travaille à ce taux 40 heures gagne un salaire hebdomadaire de 320$ et un salaire annuel de 16,640$. Selon Mélanie Gauvin, "le Québec s'est doté d'une loi contre la pauvreté et l'exclusion sociale mais, avec ses très faibles augmentations du salaire minimum, il maintient dans la pauvreté des dizaines de milliers de personnes qui travaillent à temps plein. Cette situation est inacceptable".

Z'êtes pas convaincus qu'on puisse encore, en 2007, travailler et rester pauvre ? Allez relire ce rapport du CRÉ-Montréal où l'on constate que plus de 40 % des travailleurs montréalais gagnent moins de 20 000$ par année. [Intégral du rapport ici]

***
Dernière heure: c'est Henri Massé qui va êtte content...

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3 octobre 2007

Vu ailleurs 


Ok, je suis plate. Je ne fais qu'offrir des liens aujourd'hui. Voilà, c'est dit.

1 - L'histoire du "jeune député" Simon-Pierre Diamond qui a noyauté avec sa gang le congrès de l'ADQ pour bloquer les propositions trop vertes (alors qu'il est lui-même critique en matière d'environnement et que ce congrès était supposé marquer le virage de l'ADQ). Titre de l'article: Commando anti-vert à l'ADQ(!)
Je voulais écrire là-dessus parce que c'est vraiment trop drôle que ça sorte - et que ça sorte en plus par la plume de l'intrépide Gilbert Lavoie du Soleil ! - mais V et Renart m'ont devancé. Faut voir les commentaires, certains sont trop marrants.

2 - Au schack à Tétoine : un post intéressant suivi d'un commentaire fort instructif de notre collège Pointu. Les deux ensemble apportent une perspective intéressante sur ce qui se passe pour les travailleurs d'Olymel.

3 - Enfin: quelqu'un a parodié le site de "Élodie Gagnon-Martin"(aka vraisemblablement Pierre Morin), ce qui a forcé la vraie fausse Élodie, que l'on la croyait disparu"e", à faire un come-back momentané pour donner des, hum hum..., explications sur les "vraies" raisons expliquant pourquoi "elle" aurait débranché soudainement son site: (courriel envoyé à Philippe Schnob de Sur le ouaibe, qui a toute l'histoire)
«J'aimerais simplement clarifier certains points avec vous.
1: Je suis bel et bien Élodie Gagnon-Martin, et non pas Pierre Morin.
2: Si j'étais Pierre Morin, est-ce que j'aurais réouvert ce blogue après l'avoir fermé? Il est évident que non.
3: J'ai fermé le blogue parce que des gens du regroupement droitiste mais aussi membres des blogueurs souverainistes m'ont avertie que suite à une erreur de ma part quelqu'un avait réussi à décrypter une partie du mot de passe que j'utilise pour gérer mon blogue (et je n'ai pas donné la vraie raison sur mon blogue pour ne pas les alerter, mais je n'ai pas menti non plus car il est vrai que j'ai "perdu" mon mot de passe dans le sens que quelqu'un aurait pu le récupérer et j'ai choisi de rebâtir le blogue ailleurs car suite à une erreur de manipulation de ma part j'ai réellement perdu le mot de passe pour de vrai... je ne suis pas expert en informatique, croyez-moi!).
4: J'aimerais qu'on me laisse bloguer en paix c'est à dire que je ne souhaite pas rencontrer de journalistes ou d'autres personnes.
5: Il y a des choses beaucoup plus importantes qui se passent que ma personne. Par exemple, le fait que Duceppe va avoir sa pension alors qu'il travaille à démolir le Canada depuis des années. Mais ces choses ne vous intéresse pas, n'est-ce pas?
Élodie»

Hmmm... c'est drôle, mais mon pif de détective trouve que ça ressemble drôlement à un genre de tentative drôlement mal foutue pour essayer de ravaler un aveu de culpabilité sorti bien involontairement. C'est que certains n'ont pas manqué de souligner que la déconnexion du blog n'était que la meilleure preuve du fait qu'Élodie machin-chose n'était en fait que Pierre Morin. Et là, franchement, l'histoire du mot de passe, ça ne vole pas haut... Mon cher MisterP, tu n'as jamais été reconnu pour faire dans la subtilité!


2 octobre 2007

Repose en paix Patricia 


Il y a de ces petites gens qui sont très grands. Patricia Perez en était une.


29 septembre 2007

Guerre des blogs : suite et fin (de la tranny) 


On a gagné! On a gagné! On a gagné!
Suite notamment dans le Devoir. Je suis très curieux de voir si on (et particulièrement ceux qui ont pourtant l'habitude de suivre ce qui se passe dans la blogosphère) en parlera dans la Presse ou dans les différents avatars de l'Empire.


28 septembre 2007

Élodie Gagnon-Martin est une tranny 


Ainsi réponds-je à l'énigme posée par l'article de ce matin d'Antoine Robitaille à propos de ce blog (lequel blog est parmi les plus minables qui soient, un exemple pathétique de la façon dont la partisannerie peut ronger les cellules d'un cerveau...). En gros, l'article relève une série d'évidences à propos du fait que ce blog, officiellement tenu par une dénommée Élodie Gagnon-Martin, serait en réalité le fait de Pierre Morin, un employé de l'ADQ qui a sévi comme blogueur durant la dernière campagne électorale sous le nom de MisterP.
En passant, je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Pierre Morin dans l'article à l'effet que "la guerre des blogs"(si une telle chose a effectivement eut lieu) de la dernière campagne électorale a effectivement été gagnée par le clan adéquiste qui avait une présence massive et qui réagissait comme un seul homme devant les évènements. Politiquement, et du point de vue de la blogosphère, c'était imposant et convaincant.
Sauf que l'action blogo-politique de MisterP (et de son potentiel alter ego EGM), c'est de l'action politique efficace à la Karl Rove, c'est-à-dire drôlement efficace dans le sens qu'elle atteint ses buts mais entièrement dépourvue de toute noblesse et de retenu eu égard à n'importe quel critère éthique. On fait ainsi abondamment usage de salissage de personnalité, d'enflure verbale, de rumeurs et de mauvaise foi radicale.
Pour ce qui est du mensonge, il n'y a peut-être pas encore eu de cas avéré du côté de Misterp/EGM, mais : 1) c'est la suite logique de ce genre de façon de faire de la politique, comme en témoigne tout l'oeuvre de Karl Rove, et 2) on en a peut-être un très beau cas avec cette histoire de personnalité fictive visant à camoufler le fait de faire du travail de salissage politique rémunéré... Il n'y a peut-être pas encore de preuve hors de tout doute pour le moment, mais ça fait drôlement du sens cette histoire là. Le post fait par EGM en réponse à l'article ne fait rien pour clarifier les choses. Et vous remarquerez, comme le souligne l'article de Robitaille, que les phrases écrites à la première personne ne sont effectivement jamais accordé au féminin...
Alors, tout ça, combiné au travail de mes redoutables informateurs qui m'ont apporté des preuves irréfutables que je ne puis malheureusement diffuser sous peine de compromettre leur sécurité (disons seulement qu'après avoir eu de grosses attentes durant toute une soirée, ils ont été très, très, très déçus...), m'amène donc à la conclusion qu'Élodie Gagnon-Martin est en réalité une tranny. Case closed.

[EDIT: Mmmhh... je viens de réaliser que le titre de mon post ne risque pas d'améliorer ce à quoi mon collègue Pointu faisait référence dans le post précédent...]

[RE-EDIT: V, qui est aussi mentionné dans le dit article, fait un post intéressant sur la question et émet l'hypothèse que c'est la même personne qui est derrière d'autres blogs orduriers tels que Anti-souverainiste et http://www.cheznouscestpaspauline.com/ .]
[Re-Edit(bis)vendredi soir, http://elodiegmartin.wordpress.com/ ne répond plus... Et manifestement, cette histoire-là intéresse pas mal de monde]
À suivre...

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Circulez, ceci n'est pas un site de cul 


Désolé pour tout ceux qui aboutissent sur le Périscope après avoir taper les expressions suivantes dans google:
  • Comment agrandir et aipessir son sex
  • nettoyer+son+gros+colon
  • tentation du plaisir gay
  • douteuses de clitoris
Par ailleurs, à "algérienne voudrais me lancer projet foie gras que faire pour commencer", Le Périscope suggère de déménager à Hérouxville.

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27 septembre 2007

Si j'étais journaliste 


Il semble que Pauline ait finalement décidé de répondre aux allégations parues il y a une semaine dans The Gazette.

Disons qu'on accepte, tel que l'affirme Mme Marois, que l'affidavit ayant servi à convaincre la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) de "dézoner" le terrain au tournant des années 1990 ait été en règle, c'est à dire que M. Turcotte, habitait bel et bien une journée sur deux dans le désormais fameux shack même si, selon ce qu'affirme le journaliste de la Gazette, il ne payait plus de loyer, qu'il n'était pas propriétaire du terrain et, plus encore, même s'il possédait, depuis 1975, une maison avec chauffage et électricité à deux minutes de marche dudit shack. Disons que l'on accepte aussi que le couple n'a pas payé M. Turcotte pour l'affidavit.

Je répète, disons que l'on accepte l'entièreté des explications de celle qui veut devenir Première ministre du Québec. Et bien, la question que je poserais à Madame Marois est la suivante:

Coudonc, comment se fait-il que votre chum Walsh (qui agissait comme intermédiaire pour le couple Blanchet/Marois selon les dires de Pauline) ait pu faire l'acquisition d'un gigantesque terrain (41.3 acres) - à l'ïle Bizard, sur le bord de l'eau, sur lequel il était clair que l'on pouvait construire - pour aussi peu que 65,823.38 $, c'est-à-dire pour moins de 0.04 $ (!!!) du pied carré [65823.38 $/1799028 pieds carrés] ?

***

Et pis tiens, parce que cette histoire me rappelle de vieux souvenirs, quelqu'un peut-il me dire ce qu'il est advenu de la mise en demeure reçue il y a deux ans par Le Québécois concernant certaines allégations autour des propriétés d'un autre ténor (pfft!) de la politique provinciale ?


24 septembre 2007

Nuit Talibane 


L'original et le remake. [Via Patrick Lagacé]

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20 septembre 2007

Correction : The Land of Free Speech* 


Trop marrant, parce que c'est exactement ce qui s'est passé! Personne ne réagit sur place (sauf pour applaudir quand le type se fait embarquer) mais l'affaire éclate sur youtube...

*"Free speech, yeah, but don't piss us off..."


Land of free speech 


Ayoye.

[m-a-j] voir Tétoine pour la mise en contexte. Il s'est donné la peine lui.


19 septembre 2007

La guerre privatisée 


Ce ne sera pas un véritable compte-rendu comme promis - le temps me manque -, mais la sortie du documentaire - lumineux parait-il - No end in sight de Charles Ferguson me permet de revenir brièvement sur The Shock Doctrine de Naomi Klein.

Selon ce qu'en rapporte Jooneed Khan, la dynamique des témoignages rassemblés dans No End in sight converge sur trois «erreurs capitales» de Paul Bremer : il s'est opposé à la formation rapide d'une gouvernement irakien, a décrété la débaassification et il a ordonné la dissolution de l'armée. Bref, "Bremer improvisait, sans proposer de plan cohérent d'occupation". Madame Klein propose une autre lecture :
By his own admission, Bremer knew little of Iraq, (...) [but] if there was one thing Bremer knew a great deal about, it was the central mision in Iraq, disaster capitalism. (...) His mission was to get the country ready for the launch of Iraq inc. Seen in this light, his early, much maligned decision [ autant la "débaassifiction" que la destruction des sociétés d'états irakiennes et la dissolution de l'armée] have a unmistakable logical coherence.

(..) Iraq under Bremer was the logical conclusion of Chicago Scholl theory: a public sector reduced to a minimal number of employers, mostly contract workers, living in a Halliburton city-state, tasked with signing corporate friendly-laws drafted by KPMG and handing out duffle bags of cash to Western contractors protected by mercenary soldiers, themself shielded by full legal immunity.
Ce qui m'amène au plus récent des "scandales" autour de la guerre en Irak (qui ne nous surprennent plus tant ils sont récurrents), l'Affaire Blackwater mettant en scène des mercenaires tirant à qui mieux mieux sur des civils irakiens. Le porte-parole du département d'État invoque la complexité des lois gouvernant les activités des sociétés de sécurité en Irak.
Ce n'est qu'après que les faits auront été établis qu'une décision pourrait être prise quant aux textes dont relèverait Blackwater, a-t-il dit. Il s'agirait alors de savoir si l'entreprise bénéficie d'une immunité en vertu d'un ordre datant d'une époque où il n'y avait pas à proprement parler de gouvernement irakien après la guerre; ou si elle tombe sous le coup de la loi irakienne, voire américaine.
Tiens, tiens, j'ai comme l'impression que Madame Klein nous donne encore une fois la réponse. Relatant les tribulations juridiques entourant une poursuite judiciaire contre un sous-contractant (Custer Battles) ayant fraudé la gouvernement américain dans le cadre de l'exécution d'un contrat à l'aéroport international de Bagdad, l'auteure note ceci:
In March 2006, a federal jury in Virginia ruled against the company, finding it guilty of fraud, and forced it to pay 10 millions USD in damages. The company then asked the judge to overturn the verdict, with a revealing defense. It claimed that the Coalition Provisional Authority (CPA) was not part of the U.S. Government, and therefore not subject to its law. The implications of this defense were enormous: the Bush administration had indemnified U.S corporations working in Iraq from any liability under Iraqi laws ; if the CPA wasn't subject to U.S law either, it meant that the contractors weren't subject to any law at all- U.S or Iraqi. The judge ruled in the company's favor.
Reste à voir si les choses ont changé. Ce dont je doute.

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18 septembre 2007

Parlons science ! 




Si vous croyez que la discussion est mal partie, allez voir à la quatrième minute...
[via Richard Hétu]

Extra ! Extra ! Pour ceux qui l'aurait manqué,
le chef du Parti conservateur de l'Ontario, John Tory, ne voit pas d'inconvénients à ce que le créationnisme soit enseigné dans des écoles financées par son éventuel gouvernement...


14 septembre 2007

En vrac cette semaine 


La rentrée scolaire nous occupant pas mal par les temps qui courrent, je me rabattrai donc, en attendant le retour de Postkrock sur ce blogue après sa traditionnelle hibernation estivale (?), sur le concept du "en vrac cette semaine" inauguré par Simon le Champion.

***

D'abord en guise d'hors-d'oeuvre, vous constaterez (voir la "plogue de la semaine") que, comme Tétoine, Le Periscope, appuie la croisade de MédiaMatinQuébec contre l'Empire.

***

Le morceau de robot du Périscopeva cette semaine à Marc Cassivi, qui, dans la cacophonie de tout ce qui a été écrit depuis le début de "La Commission" n'hésite pas à dire les "vraies affaires":
Depuis quand ouvre-t-on les ondes (qui sont publiques) à la propagande haineuse? Depuis quand laisse-t-on à chacun le loisir de déverser son fiel à la radio? Pourquoi faudrait-il que les ignorants, les racistes et autres xénophobes aient une tribune de choix pour débiter leurs inepties, sous prétexte que chacun a droit à son opinion?

En accordant du temps d'antenne à des racistes, on banalise le racisme. Les médias sont responsables de cette dérive. Ils ne filtrent plus le discours des abrutis, de peur de passer pour bien-pensants. Quand cessera-t-on de dire, par opportunisme, par populisme ou par paternalisme, que le fameux «code de vie» des habitants de Hérouxville était la manifestation maladroite d'une insécurité identitaire? On ne peut plus appeler une abrutissante connerie par son nom?

Le Québécois n'est pas plus raciste que son prochain. Mais il ne l'est pas moins non plus. Ce n'est pas parce que l'on ne sait plus le reconnaître que le racisme n'existe pas. Et ce n'est pas parce qu'il existe qu'il faut lui offrir une vitrine médiatique
Cela fait malheureusement écho à ce que je constatais en janvier, lors de la parution du fameux sondage sur le racisme :

Qu’ai-je donc à dire ? Par-delà les histoires de chiffres, les choix de réponses discutables, les interprétations ridicules avancées par le sondeur, les catégorisations bizarroïdes confondant nationalités, religions et « ethnies », etc. etc., qu’est-ce que nous disait le sondage du JdeM ? Qu’il y a du racisme au Québec. Combien? Plus ou moins qu’ailleurs ? Je ne sais pas. Mesurer le racisme est en soi un exercice très périlleux, voire futile. Plus encore, de constater qu’il y a du racisme au Québec, ce n’est certes pas banal, mais ça devrait être une banalité puisque le racisme existe partout. (...) Mais revenons au sondage. Qu’est-ce qu’il nous dit encore ? Que les gens n’hésitent pas à dire qu’ils sont racistes. Pourquoi les gens n’hésitent-ils plus à se dire racistes? Pourquoi est-ce soudainement devenu socialement acceptable de se dire « un peu raciste » ? Il me semble que cela a largement à voir avec le débat très mal engagé sur les accommodements raisonnables, et ce, bien avant le fameux sondage. Et à ce niveau, il me semble que c’est l’ensemble de la classe médiatique qui devrait s’interroger. Est-ce qu’en relatant jour après jour, avec bien peu de mise en perspective, des exemples ponctuels d’accommodements « dé/raisonnables » qui ont mal tourné, on stimule le racisme ? Me semble qu’il y a là matière à réflexion.
J'ajouterai donc aujourd'hui, comme le fait M. Cassivi, la question suivante : Est-ce la job des médias de servir de courroie de transmission aux xénophobes de bon aloi qui profitent de leur deux minutes de gloire devant la Commission sur les accommodements raisonnables ?

***
Autres provinces, mêmes combats. On n'en a pas beaucoup parlé ici, mais voila qu'on apprend cette semaine que le Energy Board de l'Alberta n'hésite pas à utiliser des espions et des agents provocateurs afin de lutter contre ces méchants groupes de citoyens osant protester contre des projets de développement de lignes électriques. À quand la "Police Vibram" infiltrée parmi les opposants aux projets Rabaska et Grand-Cacouna ? Des escadrons sont-ils présents lors des réunions du conseil municipal de Notre-Dame-de-Stanbrige - Salutations aux familles Brais et Falcon - où des gens osent remettre en question le type de développement éolien qu'on leur propose ?

D'autre part, sur un thème similaire, mais comment plus tragique, le procès d'Alain Olivier s'est ouvert cette semaine. La Presse suit le procès avec assiduité (1,2,3,4). Bravo.

On serait peut-être dû pour une commission d'enquête. C'est du moins ce que propose M. Popovic dans ces deux articles de fond parus sur La tribu du Verbe. À lire (surtout le premier).

***

Levons notre chapeau à TQS qui nous offre 15 minutes de plus de 110 %. Comme le dit le vieux sage, c'est donc encore plus bon parce que c'est encore plus longtemps mauvais. Avez-vous entendu Jean Pagé discourir en début de semaine sur les "quatre sortes de Juifs". Jouissif. Mais parlant de MAUVAIS, me demande si Foglia écoute l'émission de celui-ci. Ç'est aussi à 23h et, ça, c'est vraiment le summum.

***
Sur une note plus sérieuse, Le Periscope devrait être en mesure de vous livrer un compte-rendu du brillant nouvel ouvrage de Naomi Klein, The Shock Doctrine. Mais nous, on attendra de l'avoir lu (il me reste une cinquantaine de pages à lire). En attendant, rassasiez-vous en regardant ce court métrage sur le bouquin réalisé par Alfonso Cuaron. (voir aussi les extraits d'une conférence de Madame Klein).



10 septembre 2007

Paranoia 


«Devons-nous penser que c'est peut-être un signal ?»

- Le sénateur républicain Norm Coleman s'adressant au directeur du renseignement américain au sujet du changement de couleur de barbe de Ben Laden.

[Pis, tiens, pour les intéressés, la vidéo intégrale]


8 septembre 2007

En vrac cette semaine 


Ça doit être l'air du temps, mais je me sens un peu affecté du "syndrome de Mr Burns" ou le "three stooges syndrome": je vois tellement de conneries dans les médias que je ne sais plus sur quoi réagir... Le summum reste le délire orchestrée par les clowns de l'Empire contre Gérard Bouchard et Charles Taylor, mais je n'embarquerai pas là-dedans, j'ai des choses à faire cette semaine et mon médecin m'a recommander d'éviter de m'énerver pour rien. Je m'en tiendrai donc à quelques babiolles en vrac.

Le morceau robot du Périscope™: un autre à Patrick Lagacé sur qui je me suis bien amusé à taper depuis mon arrivée dans les luxueux sous-sols du Périscope-World-Headquarter-Center. Pour être resté bien calme et avoir mis en lumière une connerie fort substantielle autour du la participation du "Vrai négociateur" dans "l'affaire Cédrika Provencher". Et quand il écrit:
[Claude Poirier] est giga-populaire, giga-influent. Est-ce grâce à ses scoops ? Non, grâce à sa popularité et à son influence. Vous me suivez ? Poirier est connu parce qu’il est connu, dans une dynamique de notoriété qui rappelle le proverbial chien qui court après sa proverbiale queue. À la Paris Hilton, quoi.

Je me dis: Tiens tiens... ça me rappelle quelque chose (voir la conclusion de ça)...

À surveiller : Antoine Robitaille, certainement l'un des plus intéressants et - oserais-je une épithète aussi maudite et conspuée de nos jours? J'ose! - cultivés journalistes québécois, vient de démarrer un blog. Reste à voir si ce n'est qu'une maigre plateforme ouaibe pour donner de la visibilité à son bouquin qui sortira en octobre. C'est le genre de personne qui pourrait produire un blog vachement intéressant s'il s'y mettait...
Une question lancée comme ça: Robitaille serait-il le seul journaliste québécois qui pourrait être qualifié d'intellectuel?
Et un commentaire gratuit de plus : je trouve triste que nos journalistes ne soient plus, en gros, que des - soyons polémique - plombiers des communications... En gros, jadis, les gens qui devenaient des journalistes avaient étudié divers trucs (souvent sciences po) ou avaient un certain vécu qui leur permettait d'avoir un ensemble de références à partir desquelles ils pouvaient exercer leur jugement sur les nouvelles qu'ils rapportaient, et dans la façon de les rapporter. Aujourd'hui, la plupart des journalistes proviennent de programmes où on leur apprend à faire et lire des communiqués de presse...

Deux choses en terminant.
- Au sommet de l'APEC en Australie, des manifestants ont trouvé l'un des moyens de manifester et d'attirer l'attention les plus amusants que j'ai vu depuis longtemps: un moon collectif!
- Si les citoyens de la ville de Québec devait élire André Arthur comme maire, je ne m'opposerais plus formellement à l'idée de partition du territoire québécois.


5 septembre 2007

Les bas prix de Wal-Mart 


"80 to 85 % of the items Wal-Mart sells are more expensive than at other retailers"

Pourquoi je vous parle de cela ? Le Periscope se serait-il transformé en une vulgaire firme d'analyse marketing ? Tout simplement parce que bien souvent, les détracteurs de cette infâme entreprise, dont nous sommes, jouent le jeu du "price spin" de Wal-Marde en prenant pour acquis que les "prix les plus bas y font la loi".

Ce qui, comme le démontre l'enquête de Zenith Management Consulting citée ci-haut, n'est même pas vrai.... [Via Reddit.com]


31 août 2007

L'effet boomerang 


Je sens que Simon le Champion, va l'aimer ce prochain numéro de À Babord.

Parlant de l'IEDM, le nouveau ballon d'essaie de Claude Garcia sur la privatisation d'Hydro Québec semble être passé dans le beurre. Quand même Gérard Fillion - je me demande toujours s'il est payé par Radio-Can ou Bombardier celui-là - vous renvoie à vos devoirs... À ce sujet, quelques commentaires -parmi d'autres - tirés du blogue d'Eric Grenier:
Garcia est cinglé. Jamais tu peux vendre HQ pour 123 milions. 40-50 miliards est plus proche de la réalité. Pour te donner une idée, American Electric Power Co. Inc, qui opère environ 35 terawatt (HQ en opère 35 aussi environ), vaut 18 miliard (le FCF de AEP a été de 2.72 miliars en 2006, ça se compare à peu près aux 2.8 miliards d'HQ) AEP est une compagnie comparable à HQ. (El Vince)

Quant à la valeur de HQ sur les marchés boursiers, Garcia n'apporte aucun élément preuve. Juste un chiffre comme ça, qui - coïncidence remarquable - donne le même montant que la dette du Québec. À ce compte-là, je peux annoncer aussi que je suis capable de vendre mon bazou 1997, avec 230 000 kilos au compteur, 25 000 $ sur le marché du char usagé. Il va devoir être plus convaincant... (Eric Grenier)

"Intéressant aussi, l'IEDM ne prône pas la fin du monopole. Seulement sa privatisation." (Joe BLow)
Bref, du vrai travail d'amateur. Exactement ce à quoi nous convient régulièrement les propagandistes de l'IEDM. Quand même un "joe blow" te ramasse en deux lignes... Dire que ce bonhomme est sur le CA de la Caisse de dépot et, pire encore, il s'agit d'un ancien haut-fonctionnaire aux AFFAIRES SOCIALES.

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Blog day 


Cinq blogs à découvrir :

Le Sportnographe
: 110 % sur l'acide. À investir en ce début de saison.

La Poutine géante : On l'a découvert lors des dernières élections. Sais pas trop pourquoi on ne l'a jamais ajouté à notre blogroll. À découvrir.

Crooks and Liar: un classique. Le Daily show avant le Daily show...

HoyPG: Le Mexique, à gauche.

Sur les lignes : une chronique syndicale, comme on les aime...

Et puis tiens, tant qu'à y être, quelques liens supplémentaires en rafale: Wayne and Wax ; Lifehacker ; Movingback to Jamaica [gracieuseté de Postkrock...]

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Tous contre Fraisebec 


Le journaliste André Noël de La Presse ne lâche pas. Depuis le début de l'été, il nous informe régulièrement des mauvais traitements que doivent subir les travailleurs agricoles migrants dans les fermes québécoises. Tout y a passé : conditions de travail pénibles, expositions à des produits toxiques, propriétaires qui retiennent les passeports -, mais là, c'est le boutt, les travailleurs de Fraisebec n'ont pas le droit de sortir de la ferme et ne peuvent recevoir de visite. Bref, ça commence à ressembler à de l'esclavage:

Les propriétaires de la ferme FraiseBec ont appelé la police, mardi soir, pour expulser un prêtre qui était venu visiter les 138 travailleuses guatémaltèques et mexicaines de cette entreprise du nord de Montréal, considérée comme le plus important producteur de fraises au Canada. [...]

Des travailleuses sont venues à sa rencontre et se sont mises à parler avec lui et les deux personnes qui l'accompagnaient, dont un journaliste de La Presse. Nous leur avons demandé si elles pouvaient quitter la ferme à leur guise: elles ont répondu que cela leur était strictement interdit, à moins d'avoir une autorisation de leurs patrons. Qu'arriverait-il si elles ignoraient cette consigne? «Oh là lè, c'est impossible, a répondu l'une d'elles. On serait congédiées et renvoyées dans notre pays.»

Deux ou trois minutes plus tard, une des propriétaires, Isabelle Charbonneau, a surgi dans la pièce. Furieuse, elle a exigé le départ immédiat du missionnaire, du journaliste et du troisième visiteur, Roberto Nieto, ami du père Bolduc qui est déjà allé au Guatemala pour rencontrer des employées de FraiseBec.
Et c'est à ce moment là que la police est venue faire sa job de bras....

Voilà C'est ce qui se passe encore aujourd'hui dans une ferme près de chez vous. Au Québec. En 2007. À Ste-Anne-des-Plaines.

C'est aussi un bel exemple de la casuistique libre-échangiste. Parce qu'on libéralise ce que l'on veut bien et que, d'autre part, on protège certains marchés (agriculture), les paysans mexicains, désavantagés, sont contraints de se déplacer pour joindre les deux bouts. Mais au droit des marchandises de circuler, ne correspond pas celui des travailleurs. Et quand ceux-ci peuvent se déplacer, et bien, c'est dans des conditions d'exception, en marge du droit du travail où on les contraints, comme on le constate de plus en plus, à exercer leur métier, à la merci de propriétaires véreux.

Honte à vous Fraisebec. Honte aussi au consulat mexicain et au gouvernement canadien qui ferment les yeux sur ce genre de pratiques.

[n'hésitez pas à faire circuler l'article de M. Noël]

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